Une bien étrange affaire que le dossier N°24 des flagrants délits de ce vendredi, au Plateau. Un ancien militaire, Amon Jean Louis, est à la barre pour braquage à main armée. Il partait arrêter un voleur quand il a décidé d’aller voler. Le prévenu a fêté ses 26 ans le 1er janvier dernier.
-Vous avez déjà été condamné à un mois pour coups et blessures volontaires, rappelle la juge. Aujourd’hui, vous êtes là pour tentative de vol. Au parquet vous avez réfuté les faits. Que dites-vous pour votre défense ?
-En fait, ce qui s’est passé…euh…Vraiment, je ne sais pas quoi dire.
La juge lui lance un regard pitoyable.
-Vous êtes entrés dans une cour, armé d’une kalachnikov, pour braquer une femme. Et vous ne savez pas quoi dire ?
L’ancien militaire radié en 2005 est confus.
-Mme la juge, ce n’est pas là que je devais me rendre.
-Ah ! vous vouliez opérer ailleurs ?
-Oui.
Rire dans la salle. Il vient d’avouer indirectement son crime. Le procureur revient sur la scène. Selon lui, le 29 mai, vers 20h30, Amon Jean-Louis et deux de ses camarades sont entrés dans une cour pour braquer une dame. Ils la séquestrent. Mais la femme réussit à lui prendre l’arme. Désemparés, les deux copains d’Amon se sauvent, c’est lui qu’on prend.
-Mme la juge, ce jour-là, nous allions arrêter un dealer.
-Et vous avez eu l’idée d’aller braquer.
Le ‘‘oui’’ d’Amon est timide. Il écope de 20 ans fermes.
Raphaël Tanoh
-Vous avez déjà été condamné à un mois pour coups et blessures volontaires, rappelle la juge. Aujourd’hui, vous êtes là pour tentative de vol. Au parquet vous avez réfuté les faits. Que dites-vous pour votre défense ?
-En fait, ce qui s’est passé…euh…Vraiment, je ne sais pas quoi dire.
La juge lui lance un regard pitoyable.
-Vous êtes entrés dans une cour, armé d’une kalachnikov, pour braquer une femme. Et vous ne savez pas quoi dire ?
L’ancien militaire radié en 2005 est confus.
-Mme la juge, ce n’est pas là que je devais me rendre.
-Ah ! vous vouliez opérer ailleurs ?
-Oui.
Rire dans la salle. Il vient d’avouer indirectement son crime. Le procureur revient sur la scène. Selon lui, le 29 mai, vers 20h30, Amon Jean-Louis et deux de ses camarades sont entrés dans une cour pour braquer une dame. Ils la séquestrent. Mais la femme réussit à lui prendre l’arme. Désemparés, les deux copains d’Amon se sauvent, c’est lui qu’on prend.
-Mme la juge, ce jour-là, nous allions arrêter un dealer.
-Et vous avez eu l’idée d’aller braquer.
Le ‘‘oui’’ d’Amon est timide. Il écope de 20 ans fermes.
Raphaël Tanoh