En marge de la cérémonie d’ouverture de la cuisine de troupe, le commandant Chérif Ousmane s’est prononcé sur les motivations de son initiative.
LP: Qu’est qui vous a motivé à procéder à ce vaste chantier de réhabilitation et quelle est sa capacité d’accueil et quel est le coût global des travaux?
Chérif Ousmane: Vous savez, Chérif Ousmane ce sont les actes. Ce sont les actions que Chérif Ousmane mène silencieusement. Je suis soldat et je resterai soldat. C’est ce que je voudrais vous dire. Donc ce qui m’a motivé pour un soldat comme moi, est que nous vivons dans une caserne et nous n’avons pas d’effet de couchage. Vous savez qu’au niveau de Bouaké au début du regroupement de la zone 3, le 2 mai 2008, ce sont des lits picots qui ont été remis à chaque combattant pour le regroupement dans les villes. Vous savez que le lit résiste en fonction du poids et depuis le 2 mai 2008 jusqu’à ce jour, les lits picots qui sont faits en aluminium n’ont pas pu résister. Ils n’existent plus. Et pour nous, cela rend les conditions de vie de nos éléments plus difficiles. Alors que nous avons besoin de voir nos éléments tous les matins au rassemblement, on a envie de leur passer tous les messages. Donc au fur et à mesure que nous le pouvons il faut que nous pensions à l’amélioration des conditions de vie de nos soldats. C’est pour cela qu’au niveau de la zone 3 nous nous sommes mis au travail. Et je sais que par le passé, certains d’entre vous ont déjà visité la cuisine ici dans son état ancien. Et personne ne savait qu’on pouvait la réhabiliter. Mais voilà que nous avons tout mis en œuvre pour que cette cuisine soit, non seulement réhabilitée mais, mise aussi à la disposition de nos éléments pour améliorer leur condition de vie et surtout améliorer leur condition alimentaire. Vous avez vu qu’il y a des lits au 3ème bataillon, vous avez les mêmes lits au bataillon du génie et vous avez pu voir aussi qu’il y a les mêmes lits dans toutes les chambres ici, pour que dans toutes les unités, nos éléments aient des effets de couchage. Cela fait de nous des soldats, de vrais militaires. Voilà ce qui nous a motivé à mettre tout ceci à la disposition de nos éléments, à créer les meilleures conditions de vie pour eux.
LP: Pour la réinsertion, on sait que les FN ont appelé officiellement à une mise à disponibilité des moyens pour pouvoir encaserner les volontaires pour l’armée nouvelle. Doit-on comprendre que cette opération s’inscrit dans votre soutien pour cette poursuite de réinsertion?
C.O: Oui mais quand vous parlez de réinsertion, c’est différent de l’encasernement. La réinsertion concerne ceux qui sont démobilisés. Donc, en matière de l’encasernement, effectivement à Bouaké, nous avons fait le regroupement, je le répète depuis le 2 mai 2008.Donc évidemment nous, nous sommes une véritable armée. Et comment faire pour que nous continuions d’exercer pleinement notre rôle, notre mission de soldat ? Donc, tout ce qui va dans le sens de l’amélioration des conditions de vie de ces soldats, c’est ce que nous faisons. Maintenant, en ce qui concerne l’encasernement, le général l’a bien indiqué. Il y a un chronogramme qui a été établi, il faut donc respecter l’esprit de ce chronogramme qui a commencé par Korhogo. Mais déjà à Bouaké, nous avons posé un premier acte très important qui était la démobilisation et le regroupement de ceux qui étaient choisis pour la nouvelle armée. Dans tous les cas, quand l’encasernement arrivera au niveau de la zone 3 comme le général l’a dit tout à l’heure, la zone 3, aura anticipé sur cette étape du processus. Mais dans tous les cas, nous, au niveau de la zone 3, nous faisons cette étape pour l’amélioration des conditions de vie de nos éléments qui sont aptes à vivre dans les casernes. Parce qu’à ce jour, nous en avons qui sont aptes et certains qui sont inaptes et devront plus tard, être orientés. Et nous avons aussi ceux qui sont agents de sécurité (ADS), donc chargés de la sécurisation du processus électoral et tous ceux-là ont besoin d’être au camp. Et comme vous le voyez vous-même, est- ce que vous vous posez la question de savoir comment ces éléments dorment? Et puis qui fait quoi? Pour nous, nous avons des soldats au niveau du 3ème bataillon qui ont besoin d’effet de couchage et nous le leur donnons.
LP: A voir vos soldats, nous avons l’impression que vous êtes déjà en avance, plus besoin de grand-chose. Ils connaissent déjà la vie militaire, ils vivent comme des militaires, toutes les conditions sont déjà réunies.
C.O: Ecoutez, les Forces Nouvelles ne travaillent pas par rapport à une zone ou bien une zone contre une autre zone. Mais, au niveau de Bouaké, donc la zone que je commande, je dis que je suis soldat et évidement, ceux qui me suivent sont des soldats et ils doivent rester soldats et c’est ce que nous faisons tous les jours et nous avons besoin que ces soldats-là donnent une image militaire à l’extérieur. C’est pour cela que vous voyez qu’au niveau de la zone 3, nous avons des tenues de sortie. Vous voyez qu’aujourd’hui, pour cette cérémonie, ils sont dans une tenue différente de celle qu’on a l’habitude de porter. Pour dire qu’au niveau de la zone, c’est vraiment une allure typiquement militaire que nous prenons et cela nous permet d’être organisés. Nous sommes partis d’une étape à une autre et aujourd’hui, je pense que c’est avec satisfaction que nous sentons que la population nous approche pour nous voir dans les casernes et voir comment nous vivons. C’est en cela aussi que je voudrais vous interpeller parce que quand on voit une militaire de la sorte, il faut qu’on retienne le côté positif, parce qu’une chose est d’avoir les lits, la cuisine, avoir des soldats, et une autre de se comporter comme des soldats. On n’est pas soldats pour aller nous promener en ville, nous sommes des soldats pour faire ce qui est le métier de soldat. Donc ces activités-là quand nous les menons, c’est interpréter comme une entrave au processus de paix. Donc je dis et je répète, les Forces Nouvelles ont besoin d’être organisées, les Forces Nouvelles ont besoin de bâtir une armée et je pense que le processus même nous amène vers cette organisation. Certains sont inquiets, mais nous, nous ne nous posons pas de question. Nous pensons que plus on avance, plus les Forces Nouvelles ont besoin d’être une véritable armée et ont besoin de donner une image à la population qui les a soutenues depuis le début. Et non pas une image qu’il faut craindre mais une image qui rassure. Parce que la population doit être de plus en plus rassurée que nos éléments, au niveau de la zone 3, sont prêts à assurer leur sécurité. Et cela doit se sentir par leur habillement, par leur efficacité, par les interventions et par la qualité de la formation. C’est ensemble, je pense, qu’il faut qu’on véhicule cette image positive de la zone 3.
LP: Pour les travaux que vous venez d’entreprendre avez-vous bénéficié d’une aide quelconque du ministère de l’Economie et des Finances?
C.O: Je ne voudrais pas rentrer dans cela. Je dis bien que la zone 3 a réhabilité les différents sites. Nous avons amélioré les conditions de vie de nos soldats. Maintenant, en ce qui concerne le ministre de l’Economie et des Finances, je pense que c’est un niveau très élevé qui concerne tout le processus entier. Mais aujourd’hui, nous sommes à une cérémonie où la zone 3 ouvre officiellement les portes de la cuisine qui a été renouvelée par la Zone 3. Elle remet des lits à ses éléments pour améliorer leur condition de vie et elle veut que ses éléments mangent et dorment dans de très bonnes conditions, aussi, elle veut qu’à partir de maintenant, ses éléments soient de vrais soldats et qu’ils soient non seulement efficaces dans les actions mais également efficaces dans ce qu’ils entreprendront. Voilà ce qu’il faut retenir de la cérémonie.
Maiga Idrissa (Correspondant)
LP: Qu’est qui vous a motivé à procéder à ce vaste chantier de réhabilitation et quelle est sa capacité d’accueil et quel est le coût global des travaux?
Chérif Ousmane: Vous savez, Chérif Ousmane ce sont les actes. Ce sont les actions que Chérif Ousmane mène silencieusement. Je suis soldat et je resterai soldat. C’est ce que je voudrais vous dire. Donc ce qui m’a motivé pour un soldat comme moi, est que nous vivons dans une caserne et nous n’avons pas d’effet de couchage. Vous savez qu’au niveau de Bouaké au début du regroupement de la zone 3, le 2 mai 2008, ce sont des lits picots qui ont été remis à chaque combattant pour le regroupement dans les villes. Vous savez que le lit résiste en fonction du poids et depuis le 2 mai 2008 jusqu’à ce jour, les lits picots qui sont faits en aluminium n’ont pas pu résister. Ils n’existent plus. Et pour nous, cela rend les conditions de vie de nos éléments plus difficiles. Alors que nous avons besoin de voir nos éléments tous les matins au rassemblement, on a envie de leur passer tous les messages. Donc au fur et à mesure que nous le pouvons il faut que nous pensions à l’amélioration des conditions de vie de nos soldats. C’est pour cela qu’au niveau de la zone 3 nous nous sommes mis au travail. Et je sais que par le passé, certains d’entre vous ont déjà visité la cuisine ici dans son état ancien. Et personne ne savait qu’on pouvait la réhabiliter. Mais voilà que nous avons tout mis en œuvre pour que cette cuisine soit, non seulement réhabilitée mais, mise aussi à la disposition de nos éléments pour améliorer leur condition de vie et surtout améliorer leur condition alimentaire. Vous avez vu qu’il y a des lits au 3ème bataillon, vous avez les mêmes lits au bataillon du génie et vous avez pu voir aussi qu’il y a les mêmes lits dans toutes les chambres ici, pour que dans toutes les unités, nos éléments aient des effets de couchage. Cela fait de nous des soldats, de vrais militaires. Voilà ce qui nous a motivé à mettre tout ceci à la disposition de nos éléments, à créer les meilleures conditions de vie pour eux.
LP: Pour la réinsertion, on sait que les FN ont appelé officiellement à une mise à disponibilité des moyens pour pouvoir encaserner les volontaires pour l’armée nouvelle. Doit-on comprendre que cette opération s’inscrit dans votre soutien pour cette poursuite de réinsertion?
C.O: Oui mais quand vous parlez de réinsertion, c’est différent de l’encasernement. La réinsertion concerne ceux qui sont démobilisés. Donc, en matière de l’encasernement, effectivement à Bouaké, nous avons fait le regroupement, je le répète depuis le 2 mai 2008.Donc évidemment nous, nous sommes une véritable armée. Et comment faire pour que nous continuions d’exercer pleinement notre rôle, notre mission de soldat ? Donc, tout ce qui va dans le sens de l’amélioration des conditions de vie de ces soldats, c’est ce que nous faisons. Maintenant, en ce qui concerne l’encasernement, le général l’a bien indiqué. Il y a un chronogramme qui a été établi, il faut donc respecter l’esprit de ce chronogramme qui a commencé par Korhogo. Mais déjà à Bouaké, nous avons posé un premier acte très important qui était la démobilisation et le regroupement de ceux qui étaient choisis pour la nouvelle armée. Dans tous les cas, quand l’encasernement arrivera au niveau de la zone 3 comme le général l’a dit tout à l’heure, la zone 3, aura anticipé sur cette étape du processus. Mais dans tous les cas, nous, au niveau de la zone 3, nous faisons cette étape pour l’amélioration des conditions de vie de nos éléments qui sont aptes à vivre dans les casernes. Parce qu’à ce jour, nous en avons qui sont aptes et certains qui sont inaptes et devront plus tard, être orientés. Et nous avons aussi ceux qui sont agents de sécurité (ADS), donc chargés de la sécurisation du processus électoral et tous ceux-là ont besoin d’être au camp. Et comme vous le voyez vous-même, est- ce que vous vous posez la question de savoir comment ces éléments dorment? Et puis qui fait quoi? Pour nous, nous avons des soldats au niveau du 3ème bataillon qui ont besoin d’effet de couchage et nous le leur donnons.
LP: A voir vos soldats, nous avons l’impression que vous êtes déjà en avance, plus besoin de grand-chose. Ils connaissent déjà la vie militaire, ils vivent comme des militaires, toutes les conditions sont déjà réunies.
C.O: Ecoutez, les Forces Nouvelles ne travaillent pas par rapport à une zone ou bien une zone contre une autre zone. Mais, au niveau de Bouaké, donc la zone que je commande, je dis que je suis soldat et évidement, ceux qui me suivent sont des soldats et ils doivent rester soldats et c’est ce que nous faisons tous les jours et nous avons besoin que ces soldats-là donnent une image militaire à l’extérieur. C’est pour cela que vous voyez qu’au niveau de la zone 3, nous avons des tenues de sortie. Vous voyez qu’aujourd’hui, pour cette cérémonie, ils sont dans une tenue différente de celle qu’on a l’habitude de porter. Pour dire qu’au niveau de la zone, c’est vraiment une allure typiquement militaire que nous prenons et cela nous permet d’être organisés. Nous sommes partis d’une étape à une autre et aujourd’hui, je pense que c’est avec satisfaction que nous sentons que la population nous approche pour nous voir dans les casernes et voir comment nous vivons. C’est en cela aussi que je voudrais vous interpeller parce que quand on voit une militaire de la sorte, il faut qu’on retienne le côté positif, parce qu’une chose est d’avoir les lits, la cuisine, avoir des soldats, et une autre de se comporter comme des soldats. On n’est pas soldats pour aller nous promener en ville, nous sommes des soldats pour faire ce qui est le métier de soldat. Donc ces activités-là quand nous les menons, c’est interpréter comme une entrave au processus de paix. Donc je dis et je répète, les Forces Nouvelles ont besoin d’être organisées, les Forces Nouvelles ont besoin de bâtir une armée et je pense que le processus même nous amène vers cette organisation. Certains sont inquiets, mais nous, nous ne nous posons pas de question. Nous pensons que plus on avance, plus les Forces Nouvelles ont besoin d’être une véritable armée et ont besoin de donner une image à la population qui les a soutenues depuis le début. Et non pas une image qu’il faut craindre mais une image qui rassure. Parce que la population doit être de plus en plus rassurée que nos éléments, au niveau de la zone 3, sont prêts à assurer leur sécurité. Et cela doit se sentir par leur habillement, par leur efficacité, par les interventions et par la qualité de la formation. C’est ensemble, je pense, qu’il faut qu’on véhicule cette image positive de la zone 3.
LP: Pour les travaux que vous venez d’entreprendre avez-vous bénéficié d’une aide quelconque du ministère de l’Economie et des Finances?
C.O: Je ne voudrais pas rentrer dans cela. Je dis bien que la zone 3 a réhabilité les différents sites. Nous avons amélioré les conditions de vie de nos soldats. Maintenant, en ce qui concerne le ministre de l’Economie et des Finances, je pense que c’est un niveau très élevé qui concerne tout le processus entier. Mais aujourd’hui, nous sommes à une cérémonie où la zone 3 ouvre officiellement les portes de la cuisine qui a été renouvelée par la Zone 3. Elle remet des lits à ses éléments pour améliorer leur condition de vie et elle veut que ses éléments mangent et dorment dans de très bonnes conditions, aussi, elle veut qu’à partir de maintenant, ses éléments soient de vrais soldats et qu’ils soient non seulement efficaces dans les actions mais également efficaces dans ce qu’ils entreprendront. Voilà ce qu’il faut retenir de la cérémonie.
Maiga Idrissa (Correspondant)