Demain, quand ils ne seront plus là, dans quel état auront-ils laissé le pays ? Par quel bout, celui qui va leur succéder va-t-il commencer, pour ne pas donner l’impression à ses compatriotes qu’il ne s’attaque pas à l’essentiel ? Tant tout est gâté, tout est devenu urgent. A voir ce qu’est devenu le Pouvoir sous la Refondation, à regarder ce que devient le carré ivoirien, on ne peut qu’être consterné. Il nous a dit, notre opposant historique, qu’il est en train de construire Yamoussoukro, la capitale politique du pays, avec l’argent du pétrole qu’il met de côté un peu, un peu. Avec les dégâts causés à Abidjan par les toutes dernières pluies, le peuple craint fort de ne pouvoir tirer parti des châteaux (!?) en construction dans la capitale des régions des Lacs. Avant que les travaux ne soient achevés, le peuple aura péri soit, sous des trombes d’eau, soit des suites d’une famine prolongée. La population a de moins en moins à manger. Son cadre de vie se dégrade de jour en jour. Les épidémies et les catastrophes de tout genre le guettent chaque jour que Dieu fait. Quand le bâtisseur d’une autre nature aura fini de faire ce qu’il a commencé, il n y aura plus grand monde pour admirer ses merveilles. Regardez comme ils sont en train de se battre entre eux ! On dirait des chiffonniers. Que peut faire au plan national, celui qui n’arrive même pas à tenir sa cour ? Pas grand-chose ! C’est peut-être le Tout-Puissant qui a toujours aimé le bon peuple, qui réalise cette œuvre. S’il n’avait pas inspiré Petit Mamadou, personne n’aurait pris la réelle mesure de ce qui est en train de se tramer. Les socialistes d’hier, à coup d’injustices, auraient fini de transformer le carré ivoirien en un Haïti sous le règne des Tontons macoutes. L’opposant historique s’est transformé en un Duvalier de la pire espèce, sans que nous nous n’en rendions compte. C’est après, longtemps après, et sûrement un peu tard que nous allions découvrir les milices frontistes formées avec notre argent, pour protéger un pouvoir dont le chef n’a que faire des droits de l’Homme. Il l’a dit et répété : aucun mort ne l’empêchera d’avancer. Heureusement qu’il y a un Dieu pour les innocents. Il a agi et la Refondation a été prise de convulsion. Dans ses gestes désordonnés, elle a reconnu aux yeux du peuple, tout le mal qu’elle faisait sournoisement à notre nation. Est-ce en réservant le quota des 2/3 des admis à des concours nationaux aux hommes du pouvoir que l’on bâtit une société juste et harmonieuse ? Pas du tout ! Aurevoir la Refondation, tu as déjà fait beaucoup trop de mal au bon peuple de Côte d’Ivoire !
Raoul Mapiéchon
Raoul Mapiéchon
