Comment se porte le cacao sur le marché international avec l`incursion d`autres cultures de spéculation dans le tissu économique de la plupart des pays producteurs ? C`est à cette question majeure que répond le ministre Guy Alain Gauze que Onuci-Fm a interrogé hier.
Que pèse réellement aujourd`hui le cacao dans l`économie ivoirienne avec les assauts de certaines cultures de spéculation comme l`hévéa par exemple ?
J`allais dire une spéculation majeure. C`est la reine des productions agricoles. C`est quand même 40% de l`offre mondiale de cacao que représente l`origine Côte d`Ivoire. Et le cacao représente encore une fois, je tiens à le répéter, 35% des exportations totales de la Côte d`Ivoire dans la gamme des produits que notre pays offre sur le marché international. Donc c`est vous dire que le cacao reste et de loin une spéculation majeure, un élément stratégique, j`allais dire, de l`équilibre macro économique en Côte d`Ivoire, qui fait vivre des milliers et des milliers de personnes dans ce pays.
Monsieur le ministre Guy Alain Gauze, comment le cacao a pu résister sur le marché avec la crise mondiale ?
Justement, ce qui est intéressant de retenir, avec la crise financière mondiale des années 2008, 2009, le cacao est resté avec certains produits agricoles, des valeurs refuges. C`est-à-dire que le cacao est devenu un élément de placement alternatif recherché par les investisseurs et financiers internationaux. Dopés surtout par l`intérêt manifesté par les opérateurs, les investisseurs, le cacao a pu résister. De sorte que dans le contexte de l`activité économique et financière de 2008, 2009 jusqu`en 2010, le cacao aussi bien sur la bourse de Londres que sur la bourse de New York, a vu ses prix osciller en hausse en 30 et 60%. Aujourd`hui, les cours mondiaux en équivalence Cfa s`établissent entre 1900 et 2000 f cfa le kilo. Parce que justement, c`est un produit recherché. Et la réduction de l`offre mondiale couplée à la volonté des investisseurs et autres financiers de rechercher la rentabilité de leurs placements, le tout a favorisé la consolidation et les tendances boursières des prix du cacao sur le marché international.
Il y a eu, récemment, précisément le 25 juin dernier, la signature d`un nouvel accord international sur le cacao. Monsieur le ministre, en quoi cet accord diffère-t-il du précédent ?
D`abord, ce n`est pas la signature. C`est la conclusion d`un processus de négociation. Mais ce qui est important de retenir en termes d`innovation majeure, c`est que le nouvel accord renforce la notion de l`économie cacaoyère durable qui s`articule autour de la dimension économique, la dimension sociale, la dimension environnementale…
Au total et en résumé, ce nouvel accord est un tournant significatif ?
Oui, absolument, significatif parce que cet accord va participer à l`éveil de l`économie cacaoyère mondiale. C`est un accord équilibré qui préserve l`essentiel des intérêts des pays producteurs en terme d`objectifs de prix justes et rémunérateurs, en terme de transfert des technologies, en terme de recherche de financement et projets de développement industriel dans les différents pays producteurs. C`est un accord équilibré en terme d`accroissement de la productivité, les producteurs dont la Côte d`Ivoire, le Ghana, le Cameroun, le Nigeria pour l`Afrique et l`Asie et l`Amérique latine. Au-delà de la notion de prix justes et numérateurs, cet accord préservera essentiellement l`approvisionnement en produits de qualité marchande. (...) Vous vous souviendrez du combat que les pays agricoles avaient, à l`époque, mené sur cette problématique de produit de remplacement du beurre de cacao dans la fabrication du chocolat. Le nouvel accord prend suffisamment de garantie de sorte que aujourd`hui aucun pays importateur ne peut se prévaloir d`une disposition pour remplacer le beurre de cacao, remplacer la liqueur de cacao, remplacer la poudre de cacao. C`est une innovation majeure qui permet justement de préserver les filières agricoles de cacao en Côte d`Ivoire et dans le monde. (...)
Propos recueillis sur Onuci-Fm par Paul Koffi
Que pèse réellement aujourd`hui le cacao dans l`économie ivoirienne avec les assauts de certaines cultures de spéculation comme l`hévéa par exemple ?
J`allais dire une spéculation majeure. C`est la reine des productions agricoles. C`est quand même 40% de l`offre mondiale de cacao que représente l`origine Côte d`Ivoire. Et le cacao représente encore une fois, je tiens à le répéter, 35% des exportations totales de la Côte d`Ivoire dans la gamme des produits que notre pays offre sur le marché international. Donc c`est vous dire que le cacao reste et de loin une spéculation majeure, un élément stratégique, j`allais dire, de l`équilibre macro économique en Côte d`Ivoire, qui fait vivre des milliers et des milliers de personnes dans ce pays.
Monsieur le ministre Guy Alain Gauze, comment le cacao a pu résister sur le marché avec la crise mondiale ?
Justement, ce qui est intéressant de retenir, avec la crise financière mondiale des années 2008, 2009, le cacao est resté avec certains produits agricoles, des valeurs refuges. C`est-à-dire que le cacao est devenu un élément de placement alternatif recherché par les investisseurs et financiers internationaux. Dopés surtout par l`intérêt manifesté par les opérateurs, les investisseurs, le cacao a pu résister. De sorte que dans le contexte de l`activité économique et financière de 2008, 2009 jusqu`en 2010, le cacao aussi bien sur la bourse de Londres que sur la bourse de New York, a vu ses prix osciller en hausse en 30 et 60%. Aujourd`hui, les cours mondiaux en équivalence Cfa s`établissent entre 1900 et 2000 f cfa le kilo. Parce que justement, c`est un produit recherché. Et la réduction de l`offre mondiale couplée à la volonté des investisseurs et autres financiers de rechercher la rentabilité de leurs placements, le tout a favorisé la consolidation et les tendances boursières des prix du cacao sur le marché international.
Il y a eu, récemment, précisément le 25 juin dernier, la signature d`un nouvel accord international sur le cacao. Monsieur le ministre, en quoi cet accord diffère-t-il du précédent ?
D`abord, ce n`est pas la signature. C`est la conclusion d`un processus de négociation. Mais ce qui est important de retenir en termes d`innovation majeure, c`est que le nouvel accord renforce la notion de l`économie cacaoyère durable qui s`articule autour de la dimension économique, la dimension sociale, la dimension environnementale…
Au total et en résumé, ce nouvel accord est un tournant significatif ?
Oui, absolument, significatif parce que cet accord va participer à l`éveil de l`économie cacaoyère mondiale. C`est un accord équilibré qui préserve l`essentiel des intérêts des pays producteurs en terme d`objectifs de prix justes et rémunérateurs, en terme de transfert des technologies, en terme de recherche de financement et projets de développement industriel dans les différents pays producteurs. C`est un accord équilibré en terme d`accroissement de la productivité, les producteurs dont la Côte d`Ivoire, le Ghana, le Cameroun, le Nigeria pour l`Afrique et l`Asie et l`Amérique latine. Au-delà de la notion de prix justes et numérateurs, cet accord préservera essentiellement l`approvisionnement en produits de qualité marchande. (...) Vous vous souviendrez du combat que les pays agricoles avaient, à l`époque, mené sur cette problématique de produit de remplacement du beurre de cacao dans la fabrication du chocolat. Le nouvel accord prend suffisamment de garantie de sorte que aujourd`hui aucun pays importateur ne peut se prévaloir d`une disposition pour remplacer le beurre de cacao, remplacer la liqueur de cacao, remplacer la poudre de cacao. C`est une innovation majeure qui permet justement de préserver les filières agricoles de cacao en Côte d`Ivoire et dans le monde. (...)
Propos recueillis sur Onuci-Fm par Paul Koffi
