Foi du commandant Jean Noël Abehi ! La guerre va reprendre en Côte d’Ivoire. Le commandant du Groupe escadron blindé en a la certitude. Dieu lui a prédit que l’Accord de Ouaga ne réglera pas la crise ivoirienne. Et comme il ne peut pas garder la révélation de Lourdes pour lui tout seul, il s’est ouvert aux Ivoiriens. Dans une interview accordée fin mai à un confrère, le soldat proche du palais n’a pas fait dans la dentelle. Il a tenu des propos d’une extrême gravité, à donner froid au dos. «Aujourd’hui, où je suis venu de Lourdes, les choses de Dieu sont très claires dans ma tête. Le Seigneur m’a révélé que cette crise que nous vivons en Côte d’Ivoire, nous allons la terminer par une guerre. Et Dieu me donne l’assurance que ces affrontements déboucheront sur la victoire de l’armée à laquelle j’appartiens. Moi je suis déjà averti. Et ça, je le dis pour devancer les évènements pour que quand ça arrive, on sache que c’est Dieu qui l’a voulu et qui l’a réalisé», a-t-il assené sèchement.
Comme si le message n’était pas bien passé, comme lettre à la poste, le Commandant Abehi est revenu là-dessus, de plus belle: «quant à moi, je suis convaincu qu’il y a une dernière guerre que je dois livrer contre l’ennemi pour une paix définitive en Côte d’Ivoire. Il y aura une guerre de libération et cette guerre, je vais la faire». En d’autres termes, à en croire l’homme, Ouaga ne réglera pas le problème ivoirien mais une reprise de la guerre contre les Forces nouvelles et l’opposition ivoirienne. Il est aisé de comprendre que cette «paix définitive» est assimilée au règne de Laurent Gbagbo. Ces propos du commandant Abehi, accoudé à la refondation, sonnent comme le mot d’ordre du camp présidentiel qui ne souhaite pas aller au scrutin. Il espère pouvoir gagner la guerre et pacifier le pays. En la matière, Abehi Jean Noel n’est pas un inconnu. Il est un homme du sérail Gbagbo, très proche de la Première Dame, avec Seka Seka. Autrefois capitaine, l’homme a connu une ascension bien fulgurante pour «hauts faits d’arme». En fait d’exploits, il fait partie de ceux qui, en octobre 2000, ont installé Laurent Gbagbo au pouvoir, par «le soulèvement populaire» et les massacres de citoyens. L’opinion lui attribue également les balles tirés dans les pieds du soldat «Kobo» et de Palé Djami, lors du «complot de la Mercédès noire». Pour dire que le gendarme ne parle pas au hasard. Il transmet aux Ivoiriens, le message du FPI. On comprend grandement pourquoi ces derniers temps, la situation politique est rendue délétère par la refondation. Il faut trouver les moyens de donner corps à la «prophétie» du Commandant Abehi. Pour sûr, un mauvais vent se prépare à souffler sur le processus de paix en cours dans notre pays. Prions le vrai Seigneur!
Bakary Nimaga
Comme si le message n’était pas bien passé, comme lettre à la poste, le Commandant Abehi est revenu là-dessus, de plus belle: «quant à moi, je suis convaincu qu’il y a une dernière guerre que je dois livrer contre l’ennemi pour une paix définitive en Côte d’Ivoire. Il y aura une guerre de libération et cette guerre, je vais la faire». En d’autres termes, à en croire l’homme, Ouaga ne réglera pas le problème ivoirien mais une reprise de la guerre contre les Forces nouvelles et l’opposition ivoirienne. Il est aisé de comprendre que cette «paix définitive» est assimilée au règne de Laurent Gbagbo. Ces propos du commandant Abehi, accoudé à la refondation, sonnent comme le mot d’ordre du camp présidentiel qui ne souhaite pas aller au scrutin. Il espère pouvoir gagner la guerre et pacifier le pays. En la matière, Abehi Jean Noel n’est pas un inconnu. Il est un homme du sérail Gbagbo, très proche de la Première Dame, avec Seka Seka. Autrefois capitaine, l’homme a connu une ascension bien fulgurante pour «hauts faits d’arme». En fait d’exploits, il fait partie de ceux qui, en octobre 2000, ont installé Laurent Gbagbo au pouvoir, par «le soulèvement populaire» et les massacres de citoyens. L’opinion lui attribue également les balles tirés dans les pieds du soldat «Kobo» et de Palé Djami, lors du «complot de la Mercédès noire». Pour dire que le gendarme ne parle pas au hasard. Il transmet aux Ivoiriens, le message du FPI. On comprend grandement pourquoi ces derniers temps, la situation politique est rendue délétère par la refondation. Il faut trouver les moyens de donner corps à la «prophétie» du Commandant Abehi. Pour sûr, un mauvais vent se prépare à souffler sur le processus de paix en cours dans notre pays. Prions le vrai Seigneur!
Bakary Nimaga