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Politique Publié le mercredi 7 juillet 2010 | Le Nouveau Réveil

KKB à la tribune des débats du cinquantenaire, hier : “Banny n`ira pas aux élections pour perdre ou faire perdre Bédié”

© Le Nouveau Réveil Par DR
Report de la marche du 15 mai: KKB affirme son soutien au président Bédié
Mardi 18 mai 2010. Abidjan, Maison du parti à Cocody. Le président kouadio Konan Bertin anime une conférence de presse après le report de la marche du 15 mai
Le président national de la Jpdci-Rda, Kouadio Konan Bertin (KKB), était hier matin, l`invité de la tribune des débats du cinquantenaire qui a eu pour cadre l`hôtel communal de Cocody. "La crise ivoirienne est-elle essentiellement une crise morale" ? Tel est l`intitulé de la problématique qui lui était soumis. Pour le chef de file des jeunes du Pdci-Rda, il ne fait pas de doute que la crise que traverse la Côte d`Ivoire est une crise des valeurs. " Le mal physique dont souffre la Côte d`Ivoire est d`abord et avant tout, dans son principe, un mal moral. La crise ivoirienne tire son origine d`une crise des valeurs qui a conduit au brouillage des repères dont la conséquence physique et matérielle est la dislocation de la Côte d`Ivoire. La Côte d`Ivoire souffre de la tricherie, de la corruption généralisée, de la dépravation des mœurs, de l`impunité et surtout du non respect de la parole donnée. C`est un terreau fertile sur lequel croit un grand désordre moral caractérisé par le culte et la culture du gain facile, de l`enrichissement tout de suite et maintenant ", a, de prime abord, martelé KKB. Le président de la Jpdci, poursuivant, a fait l`amer constat que les Ivoiriens ont rangé aux calendes grecques les trois valeurs essentielles qui fondent la maison ivoire, à savoir l`union, la discipline et le travail. " Les Ivoiriens sont devenus aussi irrespectueux qu`indisciplinés et ont transformé ce beau pays en un véritable pandémonium. Ils refusent le travail noble et préfèrent aujourd`hui les raccourcis en tous genres (racket, pots-de-vin, favoritisme). C`est surtout le règne du népotisme. La Côte d`Ivoire marche sur la tête puisqu`elle vit dans le refus, le rejet et le reniement de ses propres valeurs cardinales ", a fait remarquer le conférencier. Maux qui, selon KKB, sont à l`origine de la situation de guerre que connaît le pays. " Il y a quelque chose de cassé entre la Côte d`Ivoire idéale de nos espérances et la Côte d`Ivoire actuelle engluée dans la gadoue politicienne, lieu de prédilection de l`enrichissement rapide, de la roublardise, des mensonges, des palinodies, des coups bas et tordus. Les citoyens ivoiriens n`ont pas une égale dignité devant la loi. Il y en a dans notre pays qui sont au-dessus de la loi et qui se plaisent à instrumentaliser la justice et à la soumettre à leurs lubies. C`est le règne de l`impunité. C`est la fin de tout idéal. C`est l`éclipse de la raison, c`est le crépuscule de l`homme politique ivoirien comme modèle et repère " a soutenu le président national des jeunes du Pdci-Rda. Par ailleurs, l`animateur du jour de la tribune des débats du cinquantenaire a estimé que " la politique en Côte d`Ivoire s`est définitivement séparée de la morale. Depuis le coup d`Etat de 1999, la politique est devenue plus machiavélique, plus immorale, plus nauséabonde. La personne humaine est bafouée, profanée, humiliée. Les crimes politiques relèvent de la pure banalité. La parole politique fluctue au gré des intérêts et des humeurs des dirigeants. La fraude et le parjure tiennent notre pays. L`homme politique ivoirien n`a plus d`idéal. Il n`a plus foi en sa mission. (…) Certains "vendent" leur âme aux plus offrants. D`autres étranglent leur personnalité. Le peuple est malheureusement la principale victime de ce militantisme du ventre. Le peuple devient non la fin mais un moyen d`accéder et de s`éterniser au pouvoir d`Etat. S`il est vrai que le poisson commence à pourrir par la tête, alors la responsabilité des dirigeants est engagée ". Propos de Kouadio Konan Bertin (Kkb).

Je ne me sens pas concerné par le cinquantenaire
Sur l`opportunité des festivités du cinquantenaire, le président de la Jpdci a fait la précision ci après : " Je ne me sens pas concerné. Pour que les Ivoiriens aillent dans la joie et l`allégresse célébrer le cinquantenaire, il faut que la bataille touchant la citoyenneté soit réglée. L`argent qui doit être utilisé par ces festivités peut servir à procurer des cartes d`identité aux Ivoiriens. Cette célébration intervient alors que le pays est toujours coupé en deux. L`Ivoirien de Tengrela se sent-il concerné par ces festivités ? Nous ne nous ne sentons pas concernés. Il importe d`abord que l`aspect politique de la crise qui prend tous les Ivoiriens en otage soit évacué le plus rapidement possible d`abord ", soutient KKB.
Interrogé par ailleurs sur les convulsions qu`enregistrerait son parti en ce moment, le président de la Jpdci a dit ceci : " Je rassure les Ivoiriens de ce qu`il n`y a pas de remous au sein du Pdci. Les gens disent que Banny est candidat, mais Banny que je connais n`a pas encore signifié sa candidature. S`il parvenait à le faire, le Pdci en prendra acte. Mais, souvenez-vous du temps où il était encore à la Bceao et que des gens avaient annoncé sa candidature, j`ai été le premier à dire qu`il n`y aurait pas de guerre des Konan. A supposer d`ailleurs que le Premier ministre Banny soit candidat alors que le président Bédié est aussi candidat, cela revient à dire qu`ils vont diviser leurs voix. Donc les deux partent d`avance, perdants. Or Banny que je connais, je ne pense pas qu`il accepterait d`aller aux élections pour perdre ou faire perdre le président Bédié. Un tel cas de figure ne ferait que profiter à Laurent Gbagbo. C`est pourquoi, je dis qu`il n`y aura pas de guerre des Konan ". Sur les enquêtes qui ont cours actuellement, le conférencier a émis la réflexion suivante : " C`est tout à fait normal qu`on veuille assainir la vie publique. Aucun citoyen ne doit être au-dessus de la loi. Si on estime qu`il y a des secteurs d`activités qui sont suspects où il faut étendre les enquêtes, il est loisible à eux de mener des enquêtes. Je n`y trouve aucun inconvénient. Mais, je dis que la meilleure façon de moraliser la société, c`est de chasser le Fpi du pouvoir. C`est le système Fpi qui est pourri ".
Paul Koffi

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