Médias - Sy Savané rassure la presse internationale

Juste des émulations. Le ministre de la Communication Ibrahim Sy Savané, a tranquillisé, hier, à son cabinet au Plateau, la presse internationale en Côte d'Ivoire. Celle-ci était préoccupée par certaines déclarations et attitudes à son encontre. Les hôtes du ministre ont soulevé plusieurs questions qui les visent directement. La plus récente est la déclaration du président du Conseil économique et social, Laurent Dona Fologo. Celui-ci avait estimé qu'il n'était pas normal que les chaînes de radios internationales émettent en modulation de fréquence (Fm). Selon lui, cette onde, comme c'est le cas dans la plupart des Etats du monde, est réservée aux seules radios nationales et locales. « Je ne vois pas en cela une remise en cause de notre politique d'ouverture en matière audiovisuelle », a-t-il estimé. Le ministre se dit optimiste quant à la ruée prochaine des chaînes ivoiriennes vers l'extérieur pour pouvoir dire, selon lui, « notre part de vérité » au monde. Les visiteurs ont soulevé la question de l'augmentation du tarif des redevances pour certaines radios. « Il y a eu des réunions techniques avec le Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca) et les protagonistes sont en voie de trouver un accord », s'est-il réjoui. Il a aussi considéré que les nouvelles fréquences demandées par la Bbc (British Broadcasting Corporation) et Rfi (Radio France internationale) sont en phase d'analyse. « Le président de la République a donné son accord de principe pour continuer à favoriser l'attribution des fréquences. C'est une question qui concerne essentiellement les techniciens », a-t-il indiqué. Pour lui, bien que le problème des radios et télévisions dans les zones Centre, Nord et Ouest (CNO), soit primordial, il y a des priorités. « Le Cnca a demandé que ces radios se mettent en règle. Certaines l'ont déjà fait, d'autres doivent aussi le faire. Pour les télévisions, nous donnons l'assurance qu'elles s'inscriront dans le cadre légal. Il est beaucoup plus difficile de faire la réunification, l'encasernement, que de redéployer notre système audiovisuel », a-t-il conclu.

Sanou Amadou (Stagiaire)