Il nous menace des pires représailles, le maire de San Pedro. Il nous promet la prison, mais chacun fait son travail. En toute conscience. La réalité est que les populations de San Pedro, notamment celles de l'ex bidonville Bardot, ne sont pas contentes de leur maire, qu'elles soupçonnent de les avoir roulées dans la farine. Elles ne comprennent pas qu'il ait pu leur vendre des terrains à hauteur de 250.000F le lot, et qu'elles soient aujourd'hui sur le point de tout perdre parce que le même maire leur dit de déguerpir au motif que le terrain, d'une superficie totale de 12 hectares, a été acheté depuis 2001 par un opérateur économique. Et leur colère est d'autant plus grande que, sur les " autorisations provisoires d'occupation de terrain urbain " à elles délivrées et signées d'une main ferme par le maire Nabo Clément, il est clairement écrit que " l'opération de restructuration du Bardot " a été entreprise par le conseil municipal. Ce qui laisse supposer qu'il ne s'agit pas d'une action solitaire du maire. Or, dans les faits, le conseil municipal de San Pedro n'a jamais été associé à cette opération. Il s'agit bel et bien d'une action solitaire du maire. C'est la découverte de cette réalité qui a amené les populations à saisir le 24 juin dernier, le procureur Raymond Tchimou, d'une plainte contre le maire Nabo Clément, avec ampliation au ministre de l'Intérieur. Dans notre édition d'hier, nous parlions des documents en notre possession. Aujourd'hui, nous versons au débat, quelques-uns de ces documents qui " détruisent " le bâtisseur Nabo Clément. Il s'agit de la plainte adressée au procureur de la République, de l'un des reçus informels délivrés aux acquéreurs des lots et sur la base desquels le maire délivrait les autorisations provisoires d'occupation de terrain urbain (voir fac Similé). Cela devrait peut-être rassurer les sceptiques qui se demandaient si " Le Nouveau Réveil " avait vraiment mis la main sur les documents en question. Lesquels sont d'ailleurs, très instructifs.
ASSALE TIEMOKO
ASSALE TIEMOKO