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Politique Publié le mercredi 14 juillet 2010 | Le Patriote

Gbagbo, le faux brave

Il aime se donner les allures de brave, de courageux, de combattant intrépide ! Il ne rate aucune occasion pour le dire à ses partisans. Le dimanche dernier, devant une délégation du peuple Dan, Laurent Gbagbo a remis au goût du jour son attitude favorite. «Quand tu arrives dans un coin de la brousse et que tu trouves que les herbes et les arbres sont déracinés; les herbes ont jauni, les palmiers sont à terre, tu demandes ce qui s’est passé ici. On te dira que c’est un garçon qui s’est battu ici. Et ce garçon, on l’a certainement tué ! Mais avant de mourir, il s’est battu. Parce qu’il est chez lui. C’est pourquoi, moi, je n’ai peur de rien. Et, je n’ai peur de personne. Parce que, tout ce qu’on peut faire, c’est de me tuer. Mais avant de partir, je vais me débattre». Voici ce que l’homme a dit à ses visiteurs. A la vérité, autant «le tigre ne crie pas sa tigritude», selon la belle formule du romancier Wollé Soyinka, autant le brave ou le courageux ne doit pas exceller dans la proclamation. Au point de se comporter comme le matamore qui veut se donner de la contenance. Pour les observateurs de la vie nationale, les propos de Laurent Gbagbo sonnent faux, tant des faits biens ancrés dans la mémoire collective, le contredisent. A plusieurs raisons, l’homme a fui devant la cognée. En 1983, au plus fort de la grève des enseignants, il a quitté le pays pratiquement déguisé et sous une fausse identité pour se retrouver en exil en France, en passant par le Burkina Faso. Le 18 février 1992, lors de la marche des casseurs, après avoir instrumentalisé les marcheurs, Gbagbo a pris ses jambes à son cou, avant son arrestation dans les couloirs du Plateau. En décembre 99, comme s’il était informé du coup d’Etat du général Robert Guéi, Gbagbo s’est encore évadé du pays, en se mettant bien à l’abri à Libreville au Gabon. En octobre 2000, alors qu’il lançait «le soulèvement populaire» contre Guéi, Gbagbo s’est réfugié, selon les propos de Lida Kouassi Moise et de Sam, cet autre «Africain», dans le coffre d’une voiture. Si c’est cela le courage et l’expression de la bravoure, alors les Ivoiriens se doivent de lui tisser des lauriers!
Bakary Nimaga

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