L`ex-Premier ministre Charles Konan Banny, membre du bureau politique du Parti démocratique de Côte d`Ivoire (Pdci), a échappé de très peu à un lynchage, hier, au siège du parti. Une poignée de jeunes en colère, qui a bravé le cordon de sécurité autour de lui, étaient à un doigt de lui porter main.
Il est un peu plus de 18h 52, hier mercredi, quand Charles Konan Banny sort de la salle des plénières de la ``maison du parti``, à Cocody, par une porte dérobée, après avoir préalablement demandé la permission à Henri Konan Bédié. Cette ouverture qui donne sur de gros arbres plongés dans la pénombre, le conduit directement vers son véhicule de commandement. C`est en ce moment qu`un jeune militant l`aperçoit et l`accueille par des menaces. « On va te tuer ici », l`a-t-on entendu dire. Toute chose qui ameute la poignée de militants attendant, dans le hall, la fin de la réunion. Tous se ruent vers la voiture, en proférant des menaces. Des gendarmes en uniforme et d`autres agents de sécurité en tenue civile qui ont senti le danger venir, accourent. Dès lors, un bras de fer s`engage entre les deux groupes antagonistes, l`un s`efforçant de s`approcher de Charles Konan Banny et l`autre s`opposant. Mais, l`exercice n`a pas été du tout facile, au point que les ``poursuivants`` sont arrivés tout près du véhicule de Charles Konan Banny. Certains l`empêchant, presque, de prendre place dans le véhicule, lui crachent à la figure les pires insultes. L`homme arrive tant bien que mal à s`installer sur la banquette arrière du bolide. Mais, le chauffeur ne peut pas quitter les lieux immédiatement. Pour cause, la petite foule l`ayant entouré obstrue la voie qui mène aux portails. Des jeunes bravant l`autorité des gardes du corps et des bonnes volontés venues au secours de l`infortuné, tapent du poing sur le capot arrière. Ils sont allés loin pour M. Banny, qui a remis pieds à terre. « Qui a tapé ma voiture ? », s`est-il enquis. Mal lui en prit de poser une telle question. Alors déchaînés, les ``envahisseurs`` donnent un dernier assaut, sans pouvoir atteindre leur cible. On peut le dire, Charles Konan Banny a eu la vie sauve grâce au bouclier humain, qui a paré vaillamment au pire. Pourtant, tout avait bien commencé pour M. Banny. En arrivant au siège du Pdci, vers 16h45, il a été accueilli en triomphe par de nombreux jeunes gens et des femmes. Qui l`ont escorté en chantant ses louanges, jusqu`à ce qu`il descende de voiture. Charles Konan Banny a même eu droit à un bain de foule devant la maison du parti.
Bidi Ignace
Il est un peu plus de 18h 52, hier mercredi, quand Charles Konan Banny sort de la salle des plénières de la ``maison du parti``, à Cocody, par une porte dérobée, après avoir préalablement demandé la permission à Henri Konan Bédié. Cette ouverture qui donne sur de gros arbres plongés dans la pénombre, le conduit directement vers son véhicule de commandement. C`est en ce moment qu`un jeune militant l`aperçoit et l`accueille par des menaces. « On va te tuer ici », l`a-t-on entendu dire. Toute chose qui ameute la poignée de militants attendant, dans le hall, la fin de la réunion. Tous se ruent vers la voiture, en proférant des menaces. Des gendarmes en uniforme et d`autres agents de sécurité en tenue civile qui ont senti le danger venir, accourent. Dès lors, un bras de fer s`engage entre les deux groupes antagonistes, l`un s`efforçant de s`approcher de Charles Konan Banny et l`autre s`opposant. Mais, l`exercice n`a pas été du tout facile, au point que les ``poursuivants`` sont arrivés tout près du véhicule de Charles Konan Banny. Certains l`empêchant, presque, de prendre place dans le véhicule, lui crachent à la figure les pires insultes. L`homme arrive tant bien que mal à s`installer sur la banquette arrière du bolide. Mais, le chauffeur ne peut pas quitter les lieux immédiatement. Pour cause, la petite foule l`ayant entouré obstrue la voie qui mène aux portails. Des jeunes bravant l`autorité des gardes du corps et des bonnes volontés venues au secours de l`infortuné, tapent du poing sur le capot arrière. Ils sont allés loin pour M. Banny, qui a remis pieds à terre. « Qui a tapé ma voiture ? », s`est-il enquis. Mal lui en prit de poser une telle question. Alors déchaînés, les ``envahisseurs`` donnent un dernier assaut, sans pouvoir atteindre leur cible. On peut le dire, Charles Konan Banny a eu la vie sauve grâce au bouclier humain, qui a paré vaillamment au pire. Pourtant, tout avait bien commencé pour M. Banny. En arrivant au siège du Pdci, vers 16h45, il a été accueilli en triomphe par de nombreux jeunes gens et des femmes. Qui l`ont escorté en chantant ses louanges, jusqu`à ce qu`il descende de voiture. Charles Konan Banny a même eu droit à un bain de foule devant la maison du parti.
Bidi Ignace