Les organisations du monde des médias et les journalistes de Côte d'Ivoire sont remontées. La raison, la garde à vue, à la Police criminelle au Plateau, des responsables du quotidien "Le Nouveau Courrier" que sont Théophile Kouamouo (Directeur des Rédactions); Saint-Claver Oula (Rédacteur en chef) et Stéphane Guédé (Directeur de publication). Hier, les premiers responsables du Syndicat National des Agents de la Presse Privée en Côte d'Ivoire (SYNAPPCI), Guillaume Gbato et Mam Camara (Président de l'Union Nationale des Journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI), avec eux de nombreux journalistes se sont rendus massivement dans les locaux de la Police Criminelle au Plateau. « En notre qualité de responsable syndical, nous ne pouvons jamais être d'accord qu'on arrête un journaliste. Nous venons de rencontrer nos camarades gardés à vue, nous avons échangé avec eux et nous avons fait de même avec les officiers de la Police criminelle chargés du dossier. Pour nous, le délit de "vol de document administratif" pour lequel le Procureur ordonne la détention de nos camarades ne tient pas. Le rôle du journaliste est d'informer l'opinion. Alors, si obtenir un document et le mettre à la disposition du public doit être un délit, en ce moment il n'y aura pas de journaliste d'investigation. Nous, nous organisons pour la libération de nos camarades ! », martèle Guillaume Gbato.
Quant à Mam Camara, président de l'Union Nationale des Journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI), il dit également son indignation face à cette détention arbitraire : « La place du journaliste n'est pas derrière les barreaux. On pouvait simplement les interroger, le temps que l'instruction suive son cours, ce n'est pas normal qu'on les garde à vue pendant tout ce temps ». Comme lui, le président de l'UNJCI, s'insurge contre la qualification des faits reprochés aux confrères du Nouveau Courrier: « Nous refusons que ce soit un délit de droit commun, comme les autorités de la police judiciaires et le procureur veulent le faire croire. Le document qu'ils ont publié est-il authentique ou non ? Avec cette garde à vue, c'est le travail du journaliste qui est mis en cause. Quand on a besoin de lui pour publier des documents qui les arrange, ils le sollicitent, mais, quand ça ne les arrange pas, ils le clouent au pilori et c'est dommage », a-t-il conclu en promettant que les journalistes mettront tout en œuvre « pour obtenir la libération des camarades qui ont fait leur travail en toute honnêteté en protégeant leurs sources ».
Il faut noter que c'est suite à la publication, dans "le Nouveau courrier" N°043 du mardi 13 juillet 2010, de la première partie de son dossier intitulé:" le Livre noir de la filière café cacao" que les responsables de cette publication ont été convoqués au bureau du procureur de la République, Raymond Tchimou. Ce dernier les somme de lui donner la source du document publié dans leurs colonnes. Ce qu'ils refusent, et c'est ce qui leur vaut la garde à vue à la Police criminelle depuis mardi dernier. Et c'est donc à raison que les journalistes se mobilisent pour obtenir la libération de leurs confrères. Par la même occasion, ce que l'opinion attend surtout, dans le traitement de ce dossier, c'est la tenue effective et dans les brefs délais du procès des barons de la filière café- cacao. C'est cela que les Ivoiriens attendent.
Jean- Antoine Doudou
Achetez le journal
Quant à Mam Camara, président de l'Union Nationale des Journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI), il dit également son indignation face à cette détention arbitraire : « La place du journaliste n'est pas derrière les barreaux. On pouvait simplement les interroger, le temps que l'instruction suive son cours, ce n'est pas normal qu'on les garde à vue pendant tout ce temps ». Comme lui, le président de l'UNJCI, s'insurge contre la qualification des faits reprochés aux confrères du Nouveau Courrier: « Nous refusons que ce soit un délit de droit commun, comme les autorités de la police judiciaires et le procureur veulent le faire croire. Le document qu'ils ont publié est-il authentique ou non ? Avec cette garde à vue, c'est le travail du journaliste qui est mis en cause. Quand on a besoin de lui pour publier des documents qui les arrange, ils le sollicitent, mais, quand ça ne les arrange pas, ils le clouent au pilori et c'est dommage », a-t-il conclu en promettant que les journalistes mettront tout en œuvre « pour obtenir la libération des camarades qui ont fait leur travail en toute honnêteté en protégeant leurs sources ».
Il faut noter que c'est suite à la publication, dans "le Nouveau courrier" N°043 du mardi 13 juillet 2010, de la première partie de son dossier intitulé:" le Livre noir de la filière café cacao" que les responsables de cette publication ont été convoqués au bureau du procureur de la République, Raymond Tchimou. Ce dernier les somme de lui donner la source du document publié dans leurs colonnes. Ce qu'ils refusent, et c'est ce qui leur vaut la garde à vue à la Police criminelle depuis mardi dernier. Et c'est donc à raison que les journalistes se mobilisent pour obtenir la libération de leurs confrères. Par la même occasion, ce que l'opinion attend surtout, dans le traitement de ce dossier, c'est la tenue effective et dans les brefs délais du procès des barons de la filière café- cacao. C'est cela que les Ivoiriens attendent.
Jean- Antoine Doudou
Achetez le journal