Les journalistes Théophile Kouamouo, directeur des rédactions, Stéphane Guédé Bahi, directeur de publication, et Saint-Claver Oula, rédacteur en chef, du quotidien Le Nouveau courrier d’Abidjan, ont passé, hier, leur première nuit à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Gardés à vue depuis le mardi 13 juillet 2010 à la police criminelle du Plateau (Abidjan), avant d’être déférés au parquet d’Abidjan la matinée d’hier, les trois journalistes dès 18 h, ont pris le chemin de leur cellule.
Ils sont poursuivis par le parquet sur ordre du procureur de la République, Raymond Tchimou.
Leur crime, selon lui, s’appelle «vol de documents administratifs» dans l’hyper sensible affaire de la filière café-cacao dont une vingtaine de barons emprisonnés depuis 2008, attendent d’être jugés.
En effet, tout est parti de la publication, sur trois pages, d’un document relatif aux résultats d’une enquête judiciaire qui a été ouverte, à la demande du président de la République, sur des malversations qui ont infesté cette juteuse filière des deux mamelles de l’économie ivoirienne. «Comment les barons ont pillé l’argent des planteurs : le dossier noir de la filière café-cacao (1)». C’est la titraille du document incriminé dont les journalistes du Nouveau courrier d’Abidjan n’auront pas eu le temps de divulguer la suite et ni la fin. Parce que, selon le parquet, ce document est couvert par le secret d’instruction et censé exclusivement détenu au secret par quatre personnalités de la République. A savoir, le président de la République plus un de ses conseillers spéciaux, le juge d’instruction et Tchimou lui-même.
Les organisations professionnelles des médias, certains hommes politiques et une partie de la société civile ont tenté le tout pour le tout. Mais le procureur Tchimou est resté inflexible. A une seule condition, selon lui, que les mis en causes trahissent la source du document, en tordant le cou à leur déontologie.
Les trois journalistes désormais en détention préventive seront jugés au plus tard dans 6 mois. Ils risquent une peine allant de 5 à 10 ans, sauf si le juge revoit la peine à la baisse, selon un juriste interrogé.
Schadé Adédé
schadci@yahoo.fr
Ils sont poursuivis par le parquet sur ordre du procureur de la République, Raymond Tchimou.
Leur crime, selon lui, s’appelle «vol de documents administratifs» dans l’hyper sensible affaire de la filière café-cacao dont une vingtaine de barons emprisonnés depuis 2008, attendent d’être jugés.
En effet, tout est parti de la publication, sur trois pages, d’un document relatif aux résultats d’une enquête judiciaire qui a été ouverte, à la demande du président de la République, sur des malversations qui ont infesté cette juteuse filière des deux mamelles de l’économie ivoirienne. «Comment les barons ont pillé l’argent des planteurs : le dossier noir de la filière café-cacao (1)». C’est la titraille du document incriminé dont les journalistes du Nouveau courrier d’Abidjan n’auront pas eu le temps de divulguer la suite et ni la fin. Parce que, selon le parquet, ce document est couvert par le secret d’instruction et censé exclusivement détenu au secret par quatre personnalités de la République. A savoir, le président de la République plus un de ses conseillers spéciaux, le juge d’instruction et Tchimou lui-même.
Les organisations professionnelles des médias, certains hommes politiques et une partie de la société civile ont tenté le tout pour le tout. Mais le procureur Tchimou est resté inflexible. A une seule condition, selon lui, que les mis en causes trahissent la source du document, en tordant le cou à leur déontologie.
Les trois journalistes désormais en détention préventive seront jugés au plus tard dans 6 mois. Ils risquent une peine allant de 5 à 10 ans, sauf si le juge revoit la peine à la baisse, selon un juriste interrogé.
Schadé Adédé
schadci@yahoo.fr