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Société Publié le samedi 17 juillet 2010 | Fraternité Matin

Biotechnologie-Biosécurité : Des chercheurs africains améliorent leurs connaissances

Le Centre national de recherche agronomique (Cnra) abrite depuis jeudi dernier, un atelier de formation de chercheurs et techniciens de la recherche, issus des pays de la Cedeao et ce jusqu’au 13 août. Il s’agit pour le Conseil ouest et centre africain, pour la recherche et le développement agricoles (Coraf - Wecard), initiateur de cette formation, de permettre à ces apprenants de renforcer leurs capacités en biotechnologies et biosécurité. Une initiative d’autant salutaire que, soutient avec force conviction Yo Tiémoko, directeur général du Cnra, «l’Afrique doit favoriser l’accès de ses chercheurs, techniciens et producteurs agricoles aux nouvelles technologies agricoles et alimentaires. Et les biotechnologies constituent sans aucun doute l’une des clés du futur agricole du continent». L’usage des biotechnologies, reconnaît M. Yo, a favorisé de nombreux progrès au cours de ces dernières années, dans le domaine de la recherche agricole. Il y a notamment les outils de «sélection assistés par marqueurs», permettant de mettre au point dans beaucoup moins de temps que ne le font les méthodes classiques, de nouvelles variétés de plantes. Il en est de même avec les techniques de culture in vitro assurant la multiplication à l’identique et en plusieurs milliers d’exemplaires, une plante affichant des caractéristiques intéressantes. Les biotechnologies, note-t-il, sont aussi utilisées contre les maladies qui s’attaquent aux plantes. Et ce, à travers le dépistage des pathogènes permettant d’identifier des variétés à hauts potentiels de production et tolérants à certaines maladies. En ce qui le concerne, le Cnra a déjà acquis en matière de culture in vitro, une grande expérience sur des spéculations, comme le palmier à huile, le cacaoyer, l’igname, l’ananas, le bananier. Mieux, le centre dispose de 500 ha de palmiers en production, tous issus de la culture in vitro. Situant tout l’intérêt de cet atelier, M. Ibo Alexis, directeur de cabinet du ministre Cissé Bacongo de la Recherche scientifique dira que « les biotechnologies et la biosécurité sont des domaines extrêmement stratégiques de notre futur ».

Ainsi au terme de leur formation, note le Dr Kouassi Nazaire point focal du Coraf en Côte d’Ivoire, les participants devront être à même d’expliquer les bases de la biotechnologie moléculaire et de la culture des tissus, appliquer les outils modernes de biotechnologie à la sélection variétale, à la protection des cultures et des animaux, ainsi qu’à l’amélioration de la productivité agricole. Il leur appartiendra aussi de savoir expliquer ce qu’est un Organisme génétiquement modifié (Ogm), comment il est produit, présenter les méthodes permettant de l’identifier et de l’analyser. Tout comme ils devront pouvoir mettre en évidence les enjeux économiques et éthiques qu’ils recèlent etc. Autant de connaissances qui nécessitent, comme l’a si bien souligné leur parrain, M. Kragbé Gadou Gervais, président du conseil d’Administration du Vitib, beaucoup d’abnégation, assiduité au cours de leur formation. Afin qu’ils sachent aussi faire profiter leurs acquis à leurs collaborateurs, une fois retournés chez eux.

Moussa Touré
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