Il est allé jusqu’au bout de sa logique ! Le procureur de la République, Raymond Tchimou, a mis, hier dans l’après-midi, les trois journalistes du "Nouveau courrier" sous mandat de dépôt. Théophile Kouamouo (Directeur des Rédactions) ; Stéphane Guédé (Directeur de publication) et Saint-Claver Oula (Rédacteur en chef) ont été conduits à la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan).
En décidant de priver les trois journalistes de leur liberté fondamentale, le procureur de la République brave ainsi la volonté du chef de l’Etat de ne jamais mettre en prison un journaliste. Car cela, Laurent Gbagbo le dit à qui veut l’entendre. Mais, Tchimou, qui est le mandataire du chef de l’Etat, en jetant ainsi les trois journalistes en prison, rame à contre courant de la volonté de celui-ci. A travers cet acte, tous les acteurs du monde des médias se rendent compte que le procureur porte une grave atteinte à la liberté de la presse en tordant le cou à la loi de 2004 portant régime juridique de la presse. Celle-là même qui abolit le délit de presse et supprime la peine privative de liberté. En outre, en incarcérant Théophile Kouamouo, Saint-Claver Oula et Stéphane Guédé, Tchimou ouvre la boîte de pandore, c’est-à-dire la voie royale pour fouler aux pieds la déontologie et la loi qui régissent cette corporation pour jeter derrière les barreaux les journalistes pour quelque délit que ce soit. Car, dans le cas d’espèce, les journalistes du "Nouveau courrier", pour avoir refusé de dévoiler leurs sources, sont mis aux arrêts, alors que tous les puristes du Droit reconnaissent que « le délit de "vol de document administratif" n’est pas constitué. Par ailleurs, si l’information devrait être secrète, elle n’aurait pas dû être mise en cabinet d’instruction. Et puis, personne ne s’est plaint d’avoir été dépouillé de son document à lui remis par le procureur ! », s’étonne une source proche du Tribunal.
Tchimou a décidé de mettre les journalistes sous mandat de dépôt, alors que Saint-Claver Oula, l’un des détenus est très mal en point. Son état a nécessité son évacuation, jeudi dernier, dans une clinique parce que souffrant d’ulcère gastrique. Il nous revient également que depuis sa détention, il refuse de se nourrir, puisqu’astreint à un régime alimentaire spécial.
Il est temps que toutes les organisations se mobilisent pour obtenir la relaxe pure et simple des confrères.
Jean- Antoine Doudou
En décidant de priver les trois journalistes de leur liberté fondamentale, le procureur de la République brave ainsi la volonté du chef de l’Etat de ne jamais mettre en prison un journaliste. Car cela, Laurent Gbagbo le dit à qui veut l’entendre. Mais, Tchimou, qui est le mandataire du chef de l’Etat, en jetant ainsi les trois journalistes en prison, rame à contre courant de la volonté de celui-ci. A travers cet acte, tous les acteurs du monde des médias se rendent compte que le procureur porte une grave atteinte à la liberté de la presse en tordant le cou à la loi de 2004 portant régime juridique de la presse. Celle-là même qui abolit le délit de presse et supprime la peine privative de liberté. En outre, en incarcérant Théophile Kouamouo, Saint-Claver Oula et Stéphane Guédé, Tchimou ouvre la boîte de pandore, c’est-à-dire la voie royale pour fouler aux pieds la déontologie et la loi qui régissent cette corporation pour jeter derrière les barreaux les journalistes pour quelque délit que ce soit. Car, dans le cas d’espèce, les journalistes du "Nouveau courrier", pour avoir refusé de dévoiler leurs sources, sont mis aux arrêts, alors que tous les puristes du Droit reconnaissent que « le délit de "vol de document administratif" n’est pas constitué. Par ailleurs, si l’information devrait être secrète, elle n’aurait pas dû être mise en cabinet d’instruction. Et puis, personne ne s’est plaint d’avoir été dépouillé de son document à lui remis par le procureur ! », s’étonne une source proche du Tribunal.
Tchimou a décidé de mettre les journalistes sous mandat de dépôt, alors que Saint-Claver Oula, l’un des détenus est très mal en point. Son état a nécessité son évacuation, jeudi dernier, dans une clinique parce que souffrant d’ulcère gastrique. Il nous revient également que depuis sa détention, il refuse de se nourrir, puisqu’astreint à un régime alimentaire spécial.
Il est temps que toutes les organisations se mobilisent pour obtenir la relaxe pure et simple des confrères.
Jean- Antoine Doudou