Médias-cacao : La presse ivoirienne exige la libération des trois journalistes détenus

ABIDJAN - Les organisations professionnelles de la presse ivoirienne ont exigé samedi la "libération sans délai" des trois journalistes écroués vendredi à la suite de la publication de conclusions
d'une enquête sur des malversations présumées dans la filière cacao en Côte d'Ivoire.

Ces structures, parmi lesquelles le Groupement des éditeurs de presse de Côte d'Ivoire (GEPCI) et l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI), "exigent la libération sans condition et sans délai" des journalistes et appellent les autorités du pays à "oeuvrer dans (ce) sens", selon un communiqué publié à l'issue d'une réunion à Abidjan.

Elles "soutiennent sans réserve" les journalistes mis en cause "dans leur refus de livrer leur source" et "s'étonnent qu'au moment où des enquêtes sont en cours pour élucider un certain nombre d'affaires d'Etat, une présomption de vol de document administratif conduit de facto nos confrères en prison".

Les organisations "tiennent pour responsable le procureur de la République de ce qui pourrait arriver" à l'un des journalistes incarcérés, Saint Claver Oula, "très malade".

Le Français Théophile Kouamouo, directeur des rédactions du journal Le Nouveau courrier, ainsi que les Ivoiriens Stéphane Guédé et Saint Claver Oula, directeur de publication et rédacteur en chef, ont été inculpés de "vol de document administratif" et écroués vendredi à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca).

Selon leur avocat, le procureur Raymond Tchimou, qui a remis récemment au président Laurent Gbagbo les conclusions confidentielles de son enquête sur la filière cacao ivoirienne, a exigé de connaître la source des journalistes. Ces derniers ont refusé de la lui révéler.