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Art et Culture Publié le lundi 19 juillet 2010 | Le Mandat

Tchimou déchire la loi sur la presse - La France prête à agir

Violation de la liberté de presse, bâillonnement de la presse, les expressions sont assez faibles pour qualifier l’attitude de la haute autorité judiciaire, justicier devant l’Eternel, le Procureur Tchimou Raymond, envers nos confrères du Nouveau Courrier. Théophile Kouamouo, Saint Claver Oula et Stéphane Bahi ont été jetés en prison sans aucune raison. Cet acte vient sonner le glas pour les journalistes ivoiriens. Le compte est désormais bon pour la presse. La loi régissant cette corporation est morte depuis vendredi dernier. Ainsi en a décidé le Procureur de la République, seule personnalité à interpréter la loi. On peut le dire, la loi 2004-643 du 14 décembre 2004, portant régime juridique de la presse a été déchirée et foulée au pied. Une disposition légale qui n’autorise plus que le journaliste soit emprisonné pour des faits en rapport avec l’exercice de son métier. Hélas ! Les efforts des acteurs de la presse ont été vains. Ils ne pourront plus jouir des lois qui protègent leur métier. Puisque la loi sur la presse ne vaut plus qu’un clou devant les gardiens du temple de Thémis. On peut désormais outrepasser cette loi, pour malmener les journalistes à sa guise. C’est d’ailleurs ce qui explique la présence de nos confrères du Nouveau Courrier derrière les barreaux. Une chose est claire. On veut museler les tribuns du peuple. Face à cette atteinte à la liberté de la presse, la communauté internationale n’entend pas rester coite. La France veut donc agir.

La France prête à intervenir
L’information passe en boucle sur les chaînes des médias internationaux. Trois journalistes emprisonnés en Côte d’Ivoire, dont un français. Eh oui! Théophile Kouamouo a une nationalité française. Ainsi, face à ce qu’il convient de nommer affaire-Tchimou-Nouveau Courrier, le Consulat de France aurait joint notre confrère, pour s’enquérir non seulement de son état de santé mais pour lui demander si elle pourrait intervenir. Aux dires de notre source, le confrère ne s’est pas encore prononcé. Mais à l’allure à laquelle évolue ce dossier, la France pourrait s’inviter dans ce bras de fer entre Tchimou et les journalistes de Côte d’Ivoire.
JN
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