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Société Publié le mardi 20 juillet 2010 | Le Patriote

Dr Zegbeh N’Guéssan Désiré - “J’étais à deux doigts du prix Nobel“

Le nom du Dr Zegbeh N’Guéssan Désiré est étroitement lié à sa découverte qu’est la thérapie par stimulation (Thérastim). Dans cet entretien, le Médecin-chercheur en pharmacopée défend son remède phyto-thérapeutique et accuse la communauté scientifique ivoirienne de ne l’avoir pas soutenu.

Le Patriote : En 2001 vous pressentiez publiquement une découverte thérapeutique censée guérir le Sida. Neuf ans après, que reste t-il de ce médicament?
Dr Zegbeh N’Guéssan Désiré : La thérapie par stimulation existe toujours et continue de soulager les malades. Depuis sa découverte à ce jour, je traite au moins trois nouveaux malades par semaine. En neuf ans, un petit calcul vous situera sur le nombre de mes patients. Ce sont des milliers de malades qui ont recouvré la santé grâce à ce remède. Quand le malade vient tôt, pendant qu’il a un système immunitaire encore fonctionnel, il ne suffit que de stimuler son système immunitaire avec la Thérastim.

L.P. : Comment agit la Thérastim ?
Dr Z.N.D. : Avec la Thérastim, les CD4 remontent absolument. La preuve que le système immunitaire est renforcé s’observe au niveau des CD4 qui restent stables ou qui remontent. Supposons que vous avez un champ d’ignames et qu’un éléphant y entre pour piétiner les buttes. La solution ici ne consiste pas à prendre des chasseurs pour chasser l’éléphant du champ. Mais, c’est de faire en sorte qu’un éléphant ne puisse plus revenir dans le champ. Il faut donc creuser des tranchées autour du champ pour que les éléphants ne puissent pas sauter. Ensuite, vous prenez des cultivateurs pour refaire les buttes. C’est pour dire qu’un remède qui ne fait pas remonter les CD4, n’est pas un remède du Sida. On parle beaucoup des ARV, mais ces ARV empêchent seulement le virus de se multiplier. Ce n’est pas cela la solution recherchée. Parce que si vous arrêtez de prendre les ARV, le virus se développe à nouveau, or tout produit pris tous les jours pendant trop longtemps, attaque le rein et conduit à l’insuffisance rénale. En plus, un remède ne doit pas donner trop d’effets secondaires. Or, c’est le cas des antirétroviraux. La Thérastim fait remonter les CD4 sans faire d’autres dégâts.

L.P. : Le débat à l’époque avait plus porté sur la validation de votre découverte que sur sa portée thérapeutique. La Thérastim a-t-elle fait l’objet d’une reconnaissance scientifique ?
Dr Z.N.D. : En science médicale, lorsque vous constatez des résultats sur un certain nombre de cas, il faut que ce nombre soit important. Or, au début, il faut reconnaître que nous n’avons eu que quatre cas. Quatre malades au service des maladies infectieuses sur lesquels nous avons essayé le remède. Cet échantillon n’étant pas important, les autres médecins auraient dû demander à ce qu’on étende les essais sur 30 à 100 patients et en utilisant un appareil incorruptible afin de confirmer ou infirmer ces premiers résultats. Ils auraient alors vu que chez plus de 50% des patients les CD4 remontent. Or, en médecine si vous avez plus de 50% de résultat, cela veut dire que le médicament est bon. Ils en auraient fait de même pour des personnes sous ARV et après comparaison l’on aurait tiré des conclusions plus scientifiques. C’est cette étude comparative scientifique que je demande en vain depuis des années à tous ceux qui doutent de mon remède. Mais je me rends compte que c’est une question de courage.

L.P. : Comment expliquez-vous le fait que des scientifiques refusent une expérience médicale sur un remède d’une telle importance ?
Dr Z.N.D. : Je mets cela sur le compte de la mentalité africaine qui est incapable de grandeur. On a peur de ce qui est grand. On se dit que cette affaire de Sida est tellement grande qu’un Noir, un Ivoirien ne peut prétendre avoir découvert un tel remède. Or Dieu donne ce qu’il veut à qui il veut et neuf ans après, le remède est toujours là et je continue de guérir des malades. Il y a eu qu’un seul homme qui m’a soutenu, c’est le professeur Yapo qui était le Doyen de la Faculté de pharmacie. Si ce monsieur, avec sa compétence avérée a reconnu l’efficacité de la Thérastim, les autres auraient dû se dire qu’il devait certainement y avoir quelque chose de bon dedans. Mais, tous se sont mis à contester le remède. Aujourd’hui, je suis toujours à leur disposition pour cette étude comparative scientifique dont j’ai parlée plus haut.

L.P. : Votre découverte est arrivée à un moment où beaucoup de charlatans se faisaient passer pour des guérisseurs de cette pathologie. La Thérastim n’a-t-elle pas été victime d’une suspicion légitime ?
Dr Z.N.D. : D’un point de vue, on peut dire que la Thérastim a été victime d’une suspicion légitime. Mais nous sommes dans un domaine scientifique. Je suis docteur en médecine, spécialiste en gynécologie de l’université Pierre Marie Curie de Paris 6è, et en plus, j’avais le soutien du Doyen de la Faculté de pharmacie. A ce titre, j’aurais pu bénéficier d’un minimum de confiance, quitte à procéder à toutes les comparaisons et les analyses possibles. Mais, on a préféré rejeter tout.

L.P. : Quel bilan peut-on faire aujourd’hui de ce médicament, combattu mais qui selon vos dires résiste tout de même ?
Dr Z.N.D. : J’ai un cahier de suivi dans lequel j’ai les contacts de tous mes malades. Un malade qui prend la Thérastim au stade de porteur sain, ne peut pas évoluer vers le sida- maladie. Le Sida n’est rien d’autre qu’un ensemble de manifestations morbides dues au fait que le système immunitaire est atteint. Un homme peut avoir, par exemple, le Sida sans faire de diarrhée. D’autres ne feront que des diarrhées. Certains feront la tuberculose, d’autres non. Les manifestations du Sida sont donc variables.

L.P. : Votre remède a-t-il connu des améliorations depuis sa découverte?
Dr Z.N.D. : La formule de la Thérastim m’est venue en flash, comme une révélation en 1991. Et c’est la même formule qui marche depuis sa découverte. J’ai simplement remarqué que ce médicament pouvait servir aussi dans d’autres maladies. Car, il permet une bonne circulation du sang. Aussi, il peut être utilisé contre l’ulcère de burili et même les maladies graves comme l’insuffisance rénale ou les ulcères de pieds diabétiques.

L.P. : Aujourd’hui, avec la gratuité des ARV, quel est l’avenir de la Thérastim qui elle, est toujours vendue ?
Dr Z.N.D. : Je suis heureux qu’on ait décidé de donner des médicaments gratuitement à mes compatriotes malades. Malheureusement, ils sont nombreux qui ne supportent pas ces médicaments. C’est pour vous dire que ce qui est bon dans un médicament, ce n’est pas qu’il soit gratuit mais qu’il guérisse. A quoi bon donner gratuitement des médicaments qui ne guérissent pas et qui sont susceptibles de vous conduire même à la mort ? Vous voyez bien que la prise en charge dont on parle et dans laquelle on investit des milliards ne signifie pas la guérison. Avec la Thérastim, au bout de 12 mois, alors même que le traitement ne se fait pas tous les jours, le malade se porte nettement mieux qu’avec les ARV.

L.P. : La Thérastim est un fortifiant ou un anti-VIH ?
Dr Z.N.D. : Il faut aller au fond des choses au lieu de s’arrêter à des définitions. La Thérastim est un anti-VIH dans la mesure où il restaure les CD4 alors que le VIH les détruit. Ce médicament empêche également les virus de se multiplier, en même temps qu’il fait remonter les CD4 et donc restaure le système immunitaire. En vilipendant ma découverte, les gens n’ont pas voulu le succès du Dr. Zegbeh alors que cela aurait été le succès de toute la Côte d’ivoire. J’étais à deux doigts du prix Nobel. Malheureusement je n’ai pas été soutenu comme il le fallait.

Alexandre Lebel
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