x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le lundi 19 juillet 2010 | Nord-Sud

Délibérations du bac à Bouaké : Plus de 60% d`admis sauvés par le repêchage

Le taux d'admission au bac 2010 a été faible dans les centres de correction de Bouaké. Pis, plus de 60% d'admis n'ont été sauvés que par le repêchage.

Les délibérations du Bac ont pris fin, jeudi, à Bouaké. Les résultats seront publiés, demain, sur toute l'étendue du territoire national. Fait marquant dans les centres de correction de la capitale du centre, c'est le faible taux d'admis enregistré dans les séries scientifiques (C et D).
Pendant que dans la quasi majorité des jurys, le taux d'admis dans les séries littéraires oscille entre 30 et 35%, en série C des jurys ont enregistré 12 à 17% d'admis, quand la série D atteint à peine les 20%. Un autre constat plus alarmant, c'est qu'il a fallu, appliquer le repêchage pour arriver à cette maigre moisson. Plus de 60% d'admis, toutes filières confondues, sont des repêchés. Sur les 274 candidats, il y a eu 81 admis. Ce qui donne 31,O3% de taux de réussite. Et 62 des 81 admis sont des cas de repêchage, soit 76%. « Quand un candidat a exactement les 200 points, pour marquer la différence avec les repêchés, le jury décide de lui accorder un point de plus. Il aura donc sur son relevé de notes 201 points », explique un président de jury. De façon pratique quand il arrive que l'enfant en série A2 totalise 165 points. Le président du jury se rend compte qu'il est dans la barre des repêchages. Il demande : « a-t-il la moyenne dans deux matières spécifiques ? » Cette question s'adresse aux profs de philosophie, de français et de langue vivante 1 (Lv1). S'il a deux moyennes dans l'une des matières citées, les enseignants le signalent. S'il ne remplit pas les conditions, l'opération s'arrête. Dans le cas contraire, elle suit son cours. Alors, le président vérifie auprès d'un autre membre du secrétariat si le candidat a la moyenne en classe. Quand ce n'est pas le cas, la procédure est suspendue. Il faut donc trouver 35 points pour permettre au candidat d'être à 200 points. Le président demande à chaque prof s'il peut « libérer quelques points » pour l'opération. Si l'enfant avait en classe 13 en philo. Et qu'il lui est arrivé d'avoir 10 à l'examen. L'enseignant peut décider de lui donner 2 de moyenne en plus sur 20. Ce qui le fait monter à 12. Il passe de 10 à 12/20. Il gagne 10 points quand on sait que la discipline a pour coefficient le chiffre 5. Avec 10 points obtenus, il reste à rechercher désormais 25 points. Le prof de français qui a un coefficient de 3 peut aussi décider de donner 3 de moyennes sur 20 en plus, soit 9 points. Si le candidat avait en classe une moyenne de 14 sur 20, et qu'à l'examen il a obtenu 11, il reste encore 16 points à saisir. Le président peut se tourner vers les profs de Lv1, Lv2, histoire-Géo, maths qui sont de coefficient 2, pour leur demander respectivement 4 points. Il faut après cette alchimie reprendre les calculs. Surtout qu'il arrive que des enseignants refusent de libérer des points dans leurs disciplines. Arguant que les élèves négligent leur matière en cours d'année. Et souvent, il a obtenu 1 sur 20, alors qu'il ne lui fallait que 4 sur 20. Il est donc inadmissible de lui donner facilement des points dans une discipline qu'il a toujours négligée. Il faut du tact et la dextérité de la part du président de jury pour dénouer les crises. Car, la note ajoutée doit être matérialisée sur la copie. Et il faut l'accord de l'enseignant de la discipline qui a corrigé. Le repêchage est une opération fastidieuse qui perd du temps au jury. Mais, si elle venait à être supprimée, il n y'aurait plus assez d'admis au bac.

Allah Kouamé à Bouaké
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ