Dans moins de trois mois en principe, les élections devront avoir lieu, selon la date constitutionnelle. Même si cette date semble hypothétique à cause de la volonté des tenants du pouvoir à ne pas aller aux élections, vaille que vaille, il y aura les l’élection. Malgré cette évidence, le constat au niveau du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-rda) est triste et désolant. Au moment où les autres partis politiques multiplient les actions sur le terrain, les responsables du Pdci chargés de mobiliser les militants, restent les bras croisés. Les activités au sein de la presque totalité des délégations sont au point mort. Et pourtant, chacun croit en la victoire du Pdci à l’élection présidentielle. Quel paradoxe !
Malgré l’incertitude qui plane sur la date des élections et, l’accusation portée au camp présidentiel selon laquelle, il refuserait d’aller aux élections, les responsables de la majorité présidentielle (LMP) ne cessent de multiplier les actions sur le terrain pour mobiliser leurs militants dans l’attente des élections. Il n’existe pas un jour depuis plus de trois mois, où dans la presse, les noms de Charles Blé Goudé, Issa Malick Coulibaly, Gervais Coulibaly, Bro Grégbé, ne sont mentionnés dans les journaux bleus qui relatent le compte- rendu de leurs meetings à Abidjan, comme à l’intérieur du pays. La preuve, au moment où l’affaire Tagro battait son plein, tous les directeurs départementaux ou locaux de campagne de la majorité présidentielle étaient en pleine tournée à l’intérieur du pays pour entretenir leurs militants. Pendant ce temps, au Pdci, toute l’attention des responsables de la base était focalisée sur cette affaire, sans plus. Bref ! Dans les différents QG de campagne de la majorité présidentielle, ça bouillonne. A côté du Front populaire ivoirien (Fpi) avec ses alliés fondus dans la majorité présidentielle, le Rassemblement des républicains (Rdr) est très présent sur le terrain. Pourtant, tout comme le Pdci-rda, le Rdr n’est pas au pouvoir, parlant de moyens. Cependant les responsables du Pdci-rda n’ignorent pas que dans chaque commune, departement ou sous-préfecture, des QG exceptionnels de campagne sont créés à l’initiative et sur fonds propres des militants de base, à cause du dynamisme de leurs responsables de base ou de section. L’exemple de Marcory, de Yopougon Wassakara et d’autres localités, est parlant. Les responsables de l’union pour la démocratie et la paix (l’Udpci) du Docteur Mabri Toikeusse et le Mouvement des forces pour l’avenir (MFA) d’Anaky Kobenan Innocent, malgré les turbulences que connaissent ces deux partis politiques, sont constamment sur le terrain. Même si certains de leurs responsables évoquent le simpiternel problème de moyens, cela se fait en interne et n’est nullement pas mis sur la place publique. Certains même des candidats indépendants, se débattent comme ils le peuvent pour ne pas attendre le lancement officiel des campagnes pour refaire surface. Les petits QG qu’ils ont créés çà et là, entretiennent nuit et jour, leurs militants et sympathisants pour leur victoire à l’élection présidentielle. Dans tous les états major, ceux qui occupent des responsabilités, sans exception, se débattent pour assurer la victoire de leur candidat. Au Pdci-rda, le constat est que c’est nettement le contraire des staffs des autres candidats. C’est un véritable laxisme qui est constaté au niveau des délégations où les délégués font offices de directeurs départementaux ou locaux de campagne. Souvent, par mauvaise foi, parfois aussi par indolence. Cela est déplorable.
Le Pdci dort
Contrairement aux autres formations politiques, le Pdci-rda ne se fait pas remarquer sur le terrain à cette veille des élections présidentielles. Si ce n’est pas le président Bédié qui maitrise son programme de tournée de mobilisation à travers les grandes régions du pays, c’est le secrétaire général Alphonse Djédjé Mady, qui multiplie les rencontres et les meetings avec les militants dans les différentes localités. Outre ces deux principales têtes fortes du parti, il faut citer certains cadres, tels les ministres Aka Aouélé, Allah Kouadio Remi, Daniel Kablan Duncan, Boby Assa Emilienne… Les maires François Amicha Albert, N’Dohi Raymond, Tchimah Simone, Aboulaye Diallo… qui sont constamment en relation avec leurs militants. La liste n’est certes pas exhaustive. Tout de même! Certains responsables tirent leur épingle de ce jeu décisif pour la victoire de leur candidat. Le président de la JPDCI, Kouadio Konan Bertin dit KKB, la présidente de l’Ufpdci, Dao Coulibaly Mariam, le président de la Fondation espoir Zié Coulibaly font partis de ceux-là. Au niveau des délégués, le constat est triste, très triste d’ailleurs. Car, ce sont eux qui sont la véritable cause de l’immobilisme du Pdci. Etant les premiers responsables de la base, la majorité des délégués déçoit par son inactivité sur le terrain. Et pourtant, parmi ceux-ci, certains ont pendant longtemps occupé des postes électifs et ont été pendant longtemps hauts cadres. C’est parfois surprenant quand ils évoquent le problème de moyens avant de mener des activités sur le terrain. Le Fpi dans l’opposition, son secrétaire général Koudou Laurent Gbagbo, parcourait sans moyens colossaux, les hameaux du pays. Ses efforts ont fini par être récompensés. C’est ce que les délégués Pdci devraient comprendre. Certains même, sont réticents à débourser la modique somme de 400 Fcfa pour se procurer leurs deux (journaux, à savoir ‘’Le Mandat’’ et le ‘’Le Nouveau Réveil’’. Ils se contentent de lire des titres, pour téléphoner et proférer des menaces ou des contributions ou encore pour faire des commentaires. Assis dans leur salon feutré, ils ne font que dire que Bédié va gagner au premier tour. Mais pour gagner, il faut un travail de fond. Et ce travail passe par eux. Des exemples palpables sont parlants. Les délégués sont incapables de mobiliser du monde dans leur zone. Le cas de l’espace Ficgayo de Yopougon en est une illustration parfaite qui accable les délégués. Le délégué de Touba convaincu. Ils ne sont pas les seuls, car dans certaines délégations, les réunions ne se tiennent plus depuis des mois. A Abidjan, il faut saluer les délégués Yobou Djirabou Benoit qui a crée seul son QG de campagne ainsi que Kouamé Benzème, d’Abobo 3, Koné Siaka Abobo II, Hortense Aka Angui et bien d’autres qui travaillent dans l’ombre. A l’intérieur du pays, rares sont les délégués dont on entend parler. Dans tout l’est du pays ce sont les efforts du délégué Babacauh Koffi Dongo qui sont perçus. Et c’est pareil pour les autres régions. Un ou deux délégués qui travaillent sans évoquer le problème de moyens. Les autres, attendent les campagnes où ils vont recevoir les moyens avant de mobiliser. Cela pourrait être fatal pour le Pdci, car les autres partis auront pris une longueur d’avance. Il faut dire que certains délégués ou cadres, travaillent dans l’ombre, leurs efforts sont perçus sur le terrain. Cependant, il est encore temps que les délégués qui dorment se réveillent s’ils ne veulent pas faire perdre le Pdci et son candidat Aimé Henri Bédié à l’élection présidentielle qui se profile à l’horizon.s
Pourquoi un nettoyage s’impose
Ce n’est plus le moment de jouer avec la mobilisation. Car les élections avancent à grands pas. Dans tous les états- major, ça bouillonne pour la victoire de son candidat. Et cela doit être plus perspectible au sein du seul parti capable d’apporter le bonheur et la joie de vivre aux Ivoiriens, le Pdci-rda. La mobilisation et le financement des activités du parti en cette période, ne doivent pas se limiter au président Bédié et au secrétaire général du parti, ni qu’à une minorité des cadres.
Tous doivent s’impliquer pour la victoire du parti. La direction du parti doit opérer un véritable nettoyage afin d’extraire les paresseux ou ceux qui prennent pour alibi, le problème de moyens pour ne rien faire,mais permettre à ceux qui veulent faire avancer le parti d’être au devant des choses. Aujourd’hui, le Pdci n’a plus besoin de bras invalides. Etant dans l’opposition, seul les valides peuvent permettre au Pdci de terrasser les actuels tenants du pouvoir. Les campagnes, il ne faut pas se leurrer, seront rudes. Seul le travail permanent sur le terrain est l’unique gage de la victoire de son candidat. Le Fpi, avec ses moyens a investi le terrain ; le Pdci doit user de stratégies avec des hommes susceptibles de mener l’ultime combat du candidat Aimé Henri Konan Bédié. Alors, il ne faut pas faire plaisir parce que tel ou tel est proche de celui-ci ou celui-là. Il faut des compétents, courageux et mobilisateurs. Cela, dans l’intérêt du parti.
Etienne Lemistick
Malgré l’incertitude qui plane sur la date des élections et, l’accusation portée au camp présidentiel selon laquelle, il refuserait d’aller aux élections, les responsables de la majorité présidentielle (LMP) ne cessent de multiplier les actions sur le terrain pour mobiliser leurs militants dans l’attente des élections. Il n’existe pas un jour depuis plus de trois mois, où dans la presse, les noms de Charles Blé Goudé, Issa Malick Coulibaly, Gervais Coulibaly, Bro Grégbé, ne sont mentionnés dans les journaux bleus qui relatent le compte- rendu de leurs meetings à Abidjan, comme à l’intérieur du pays. La preuve, au moment où l’affaire Tagro battait son plein, tous les directeurs départementaux ou locaux de campagne de la majorité présidentielle étaient en pleine tournée à l’intérieur du pays pour entretenir leurs militants. Pendant ce temps, au Pdci, toute l’attention des responsables de la base était focalisée sur cette affaire, sans plus. Bref ! Dans les différents QG de campagne de la majorité présidentielle, ça bouillonne. A côté du Front populaire ivoirien (Fpi) avec ses alliés fondus dans la majorité présidentielle, le Rassemblement des républicains (Rdr) est très présent sur le terrain. Pourtant, tout comme le Pdci-rda, le Rdr n’est pas au pouvoir, parlant de moyens. Cependant les responsables du Pdci-rda n’ignorent pas que dans chaque commune, departement ou sous-préfecture, des QG exceptionnels de campagne sont créés à l’initiative et sur fonds propres des militants de base, à cause du dynamisme de leurs responsables de base ou de section. L’exemple de Marcory, de Yopougon Wassakara et d’autres localités, est parlant. Les responsables de l’union pour la démocratie et la paix (l’Udpci) du Docteur Mabri Toikeusse et le Mouvement des forces pour l’avenir (MFA) d’Anaky Kobenan Innocent, malgré les turbulences que connaissent ces deux partis politiques, sont constamment sur le terrain. Même si certains de leurs responsables évoquent le simpiternel problème de moyens, cela se fait en interne et n’est nullement pas mis sur la place publique. Certains même des candidats indépendants, se débattent comme ils le peuvent pour ne pas attendre le lancement officiel des campagnes pour refaire surface. Les petits QG qu’ils ont créés çà et là, entretiennent nuit et jour, leurs militants et sympathisants pour leur victoire à l’élection présidentielle. Dans tous les états major, ceux qui occupent des responsabilités, sans exception, se débattent pour assurer la victoire de leur candidat. Au Pdci-rda, le constat est que c’est nettement le contraire des staffs des autres candidats. C’est un véritable laxisme qui est constaté au niveau des délégations où les délégués font offices de directeurs départementaux ou locaux de campagne. Souvent, par mauvaise foi, parfois aussi par indolence. Cela est déplorable.
Le Pdci dort
Contrairement aux autres formations politiques, le Pdci-rda ne se fait pas remarquer sur le terrain à cette veille des élections présidentielles. Si ce n’est pas le président Bédié qui maitrise son programme de tournée de mobilisation à travers les grandes régions du pays, c’est le secrétaire général Alphonse Djédjé Mady, qui multiplie les rencontres et les meetings avec les militants dans les différentes localités. Outre ces deux principales têtes fortes du parti, il faut citer certains cadres, tels les ministres Aka Aouélé, Allah Kouadio Remi, Daniel Kablan Duncan, Boby Assa Emilienne… Les maires François Amicha Albert, N’Dohi Raymond, Tchimah Simone, Aboulaye Diallo… qui sont constamment en relation avec leurs militants. La liste n’est certes pas exhaustive. Tout de même! Certains responsables tirent leur épingle de ce jeu décisif pour la victoire de leur candidat. Le président de la JPDCI, Kouadio Konan Bertin dit KKB, la présidente de l’Ufpdci, Dao Coulibaly Mariam, le président de la Fondation espoir Zié Coulibaly font partis de ceux-là. Au niveau des délégués, le constat est triste, très triste d’ailleurs. Car, ce sont eux qui sont la véritable cause de l’immobilisme du Pdci. Etant les premiers responsables de la base, la majorité des délégués déçoit par son inactivité sur le terrain. Et pourtant, parmi ceux-ci, certains ont pendant longtemps occupé des postes électifs et ont été pendant longtemps hauts cadres. C’est parfois surprenant quand ils évoquent le problème de moyens avant de mener des activités sur le terrain. Le Fpi dans l’opposition, son secrétaire général Koudou Laurent Gbagbo, parcourait sans moyens colossaux, les hameaux du pays. Ses efforts ont fini par être récompensés. C’est ce que les délégués Pdci devraient comprendre. Certains même, sont réticents à débourser la modique somme de 400 Fcfa pour se procurer leurs deux (journaux, à savoir ‘’Le Mandat’’ et le ‘’Le Nouveau Réveil’’. Ils se contentent de lire des titres, pour téléphoner et proférer des menaces ou des contributions ou encore pour faire des commentaires. Assis dans leur salon feutré, ils ne font que dire que Bédié va gagner au premier tour. Mais pour gagner, il faut un travail de fond. Et ce travail passe par eux. Des exemples palpables sont parlants. Les délégués sont incapables de mobiliser du monde dans leur zone. Le cas de l’espace Ficgayo de Yopougon en est une illustration parfaite qui accable les délégués. Le délégué de Touba convaincu. Ils ne sont pas les seuls, car dans certaines délégations, les réunions ne se tiennent plus depuis des mois. A Abidjan, il faut saluer les délégués Yobou Djirabou Benoit qui a crée seul son QG de campagne ainsi que Kouamé Benzème, d’Abobo 3, Koné Siaka Abobo II, Hortense Aka Angui et bien d’autres qui travaillent dans l’ombre. A l’intérieur du pays, rares sont les délégués dont on entend parler. Dans tout l’est du pays ce sont les efforts du délégué Babacauh Koffi Dongo qui sont perçus. Et c’est pareil pour les autres régions. Un ou deux délégués qui travaillent sans évoquer le problème de moyens. Les autres, attendent les campagnes où ils vont recevoir les moyens avant de mobiliser. Cela pourrait être fatal pour le Pdci, car les autres partis auront pris une longueur d’avance. Il faut dire que certains délégués ou cadres, travaillent dans l’ombre, leurs efforts sont perçus sur le terrain. Cependant, il est encore temps que les délégués qui dorment se réveillent s’ils ne veulent pas faire perdre le Pdci et son candidat Aimé Henri Bédié à l’élection présidentielle qui se profile à l’horizon.s
Pourquoi un nettoyage s’impose
Ce n’est plus le moment de jouer avec la mobilisation. Car les élections avancent à grands pas. Dans tous les états- major, ça bouillonne pour la victoire de son candidat. Et cela doit être plus perspectible au sein du seul parti capable d’apporter le bonheur et la joie de vivre aux Ivoiriens, le Pdci-rda. La mobilisation et le financement des activités du parti en cette période, ne doivent pas se limiter au président Bédié et au secrétaire général du parti, ni qu’à une minorité des cadres.
Tous doivent s’impliquer pour la victoire du parti. La direction du parti doit opérer un véritable nettoyage afin d’extraire les paresseux ou ceux qui prennent pour alibi, le problème de moyens pour ne rien faire,mais permettre à ceux qui veulent faire avancer le parti d’être au devant des choses. Aujourd’hui, le Pdci n’a plus besoin de bras invalides. Etant dans l’opposition, seul les valides peuvent permettre au Pdci de terrasser les actuels tenants du pouvoir. Les campagnes, il ne faut pas se leurrer, seront rudes. Seul le travail permanent sur le terrain est l’unique gage de la victoire de son candidat. Le Fpi, avec ses moyens a investi le terrain ; le Pdci doit user de stratégies avec des hommes susceptibles de mener l’ultime combat du candidat Aimé Henri Konan Bédié. Alors, il ne faut pas faire plaisir parce que tel ou tel est proche de celui-ci ou celui-là. Il faut des compétents, courageux et mobilisateurs. Cela, dans l’intérêt du parti.
Etienne Lemistick