Un gel microbicide contenant un antirétroviral réduit de moitié le risque d'infection au Vih/Sida, selon une étude rendue publique hier à Vienne, à l'occasion de la conférence internationale sur le sida. L'étude visait à établir l'efficacité et la sûreté d'un gel contenant 1% de Tenofovir, largement utilisé comme antirétroviral, pour la prévention du virus chez les femmes. Cet essai de phase 2 a été réalisé auprès de femmes d'Afrique du Sud de 18 à 40 ans séronégatives, sexuellement actives et à haut risque de devenir séropositives. Parmi elles, 445 ont reçu du gel avec antirétroviral (ARV) et 444 un gel sans produit. L'incidence du VIH a été de 54% plus basse chez les femmes qui faisaient une bonne utilisation du gel, de 38% chez celles qui l'utilisaient moyennement et de 28% chez celles qui l'utilisaient mal. Soit en moyenne une réduction de l'incidence de 39%. Il n'y a pas eu d'effets négatifs ni chez les femmes infectées, ni de signe de résistance au Tenofovir. Cependant, ce gel semblait moins efficace au bout de 18 mois, et 40% des femmes utilisaient le gel moins d'une fois sur deux. Ces résultats doivent être encore validés dans une troisième phase de l'étude, qui concerne plus de 4.000 femmes et a déjà été engagée. Le programme Caprisa 004 a été conduit par Salim et Quarraisha Abdool Karim, un couple travaillant au Centre pour le programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud (Caprisa) à Durban. Par ailleurs, selon le site canoe.ca, un vaccin thérapeutique conçu pour lutter contre le virus du sida et mis au point au Québec devait être présenté au cours de la conférence. Le vaccin aurait fait l'objet d'essais cliniques dans huit centres médicaux du Canada. Son principal investigateur est le Dr Jean-Pierre Routy du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).
Nesmon De Laure
Nesmon De Laure