Le sentiment général qui se dégage aujourd’hui dans la capitale du Worodougou, c’est que outre les populations et les militants qui, chaque jours, le démontrent par des manifestations bruyantes, ici et là dans la ville, les sages et en particulier la chefferie traditionnelle ont hâte de voir Alassane Ouattara. Hier matin, à l’occasion de la rencontre de rodage du dispositif d’accueil et de répétition générale organisée par la commission locale chargée de la mobilisation et de l’animation, le chef central du département de Séguéla, Diomandé Mégbèma, dans des propos pleins de sagesse, a rappelé les raisons profondes de l’attachement du peuple du Worodougou au président du RDR. « L’arrivée d’ADO est notre affaire à tous ; c’est la chose que nous attendions depuis longtemps. C’est donc peu dire si nous sommes heureux et impatients de le voir et de l’entendre », a-t-il affirmé, sous les ovations des jeunes réunis nombreux à la salle des fêtes de la Mairie de Séguéla. Le premier responsable de la chefferie traditionnelle de Séguéla n’est pas passé par quatre chemins pour dire son attachement et, à travers lui, celui de tout le Worodougou au fils de Kong, Alassane Dramane Ouattara. « Notre estime pour ADO tire son origine dans l’histoire de nos relations lointaines avec le peuple de Kong. C’est à Kong que nos chefs religieux ont acquis le savoir. Et rien, absolument rien, ne nous fera oublier cela. Aider un fils de Kong à accéder au pouvoir est un objectif pour lequel nous ne ménagerons aucun effort », a souligné le chef Diomandé Mégbèma. Avant de clore son propos par une pensée pleine de sens : « Entre accompagner quelqu’un pour prendre le pouvoir et l’installer sur le fauteuil royal, je choisirai le fauteuil royal. Le Worodougou est impatient et prêt à recevoir Alassane Ouattara et nous ferons tout pour l’installer à la tête de la Cote d’Ivoire ». Avant lui, le jeune Bakayoko Idrissa, chargé de la mobilisation et de l’animation a expliqué les détails du dispositif mis en place pour l’accueil. Il a par ailleurs réitéré son engagement et aussi celui de toute la jeunesse à démontrer que Séguéla reste et demeure un bastion imprenable du RDR. « Le terrain de Séguéla ne sera pas partagé avec quelqu’un d’autre. Avec l’arrivée d’ADO, nous allons démontrer qu’à Séguéla, il n’y a rien en face », a promis Bakayoko Idrissa. Une profession de foi qui traduit largement la joie et l’impatience des populations et des chefs traditionnels de pouvoir enfin communier avec leur fils, Alassane Ouattara.
D. Konate, envoyé spécial
D. Konate, envoyé spécial
