Monsieur le Président,
Je n’ai pas pu résister à la tentation de vous écrire, en voyant dans le Journal de ce matin les trois journalistes sus cités enchaînés comme ces caïds de la pègre abidjanaise à la mine patibulaire que nous sommes habitués à voir défiler devant la justice ivoirienne. Mon sang n’a en effet fait qu’un tour devant ces images insupportables.
Je prends la liberté de vous écrire pour demander que vous agissiez, en tant que premier Magistrat de la Côte d’ivoire, pour faire libérer les trois journalistes du journal Le « Nouveau Courrier » qui sont incarcérés à la MACA depuis trois jours après avoir passé 4 jours de tortures psychologiques et d’humiliations, au milieu de grands brigands, dans les locaux de la Police Criminelle à Abidjan. Le procureur Tchimou leur reproche, d’avoir «publié le rapport de l’instruction sur les malversations dans la filière Cacao en Côte d’ivoire» qui dit-il, devait «rester confidentiel».
Monsieur le Président,
Au moment où l’Afrique combattante célèbre votre grandeur, votre courage et votre sens de la résistance pour avoir boycotté le «défilé de la honte» des troupes de 13 pays africains, sur les Champs Elysées , le 14 juillet à Paris, ces images de journalistes menottés - qui font déjà le tour du monde,- sont une très mauvaise publicité pour la Côte d’Ivoire et pour votre pouvoir. Elles ne vont pas manquer de donner du grain à moudre à vos adversaires et ennemis de tout acabit. Le porte-parole du gouvernement a dit «souhaiter la libération des journalistes emprisonnés», sans que cela produise un quelconque effet, pour l’instant. Le procureur qui a pris l’initiative des poursuites contre les trois journalistes du « Nouveau Courrier », est sous l’autorité directe du Ministre de la Justice, qui a le pouvoir faire annuler l’action engagée par le procureur Tchimou contre les trois journalistes incriminés.
Monsieur le Président, je sais que vous tenez à l’indépendance du pouvoir judiciaire comme à la prunelle de vos yeux et que vous avez horreur de vous immiscer dans les affaires de la Justice. Vous avez maintes fois martelé, avant votre prise de pouvoir en octobre 2000, que « la place du journaliste n’est pas en prison» et c’est cette conviction de militant de la liberté que vous avez traduite en acte en faisant adopter la loi N°2004-643 du 14 décembre 2004 qui entre autres, opte pour la dépénalisation des délits de presse en Côte d’ivoire, prenant ainsi plusieurs longueurs d’avance sur de nombreux pays africains. Pour éviter le délit de presse, Monsieur Tchimou a essayé de manœuvrer en requalifiant de «vol de documents administratifs», les faits reprochés à Théophile Kouamouo et ses amis. Mais personne n’est dupe. Monsieur Tchimou essaye de requalifier bien maladroitement, des faits liés à l’exercice du journalisme en une affaire de droit commun. Pour emprunter une formule que vous affectionnez, le « nageur ne sait pas qu’on voit son dos». Autrement dit, «Tchimou nage, mais on voit son dos»! L’acharnement du Procureur Tchimou contre ces journalistes est de nature à saper tous vos efforts en faveur d’une presse libre et pour la dépénalisation des infractions de presse en Côte d’ivoire. Le journaliste Théophile Kouamouo a décliné l’assistance consulaire que lui proposait l’Ambassade de France à Abidjan dans le cadre de ce dossier. Ce patriote africain est bien conscient de ce que des forces obscures tapies dans la pénombre, ne se gêneraient pas pour instrumentaliser cette «Affaire d’un journaliste français emprisonné en Côte d’Ivoire» (sic) pour réactiver leurs manœuvres de déstabilisation contre votre pouvoir. Vous devez en tenir compte, Monsieur le Président, tout comme vous ne pouvez pas oublier l’engagement de ce cet Africain au chevet d’une Côte d’Ivoire attaquée, malmenée, vilipendée et humiliée au lendemain du 19 septembre 2002…Je refuse de croire que c’est la MACA qui devrait être le fruit de la reconnaissance pour services rendus. Le web en rigole !
Monsieur le Président, le préjudice d’image que cette affaire a causé à la Côte d’Ivoire et singulièrement à votre pouvoir est énorme. Je pense Monsieur le Président, que le moment est venu pour vous de quitter votre posture d’observateur dans ce dossier et d’agir en demandant au Procureur Tchimou de mettre fin à ses poursuites en sorcellerie contre les trois journalistes emprisonnés. Leur place n’est pas en prison, mais auprès de leurs familles et de leurs collègues qui espèrent les revoir bientôt. C’est ce que l’Afrique combattante dont l’admiration pour votre personne et votre combat pour une Afrique libre est inénarrable, vous demande Monsieur le Président. Dans cet espoir, recevez Monsieur le Président, mes salutations respectueuses.
Hambourg, ce 20 juillet 2010
Je n’ai pas pu résister à la tentation de vous écrire, en voyant dans le Journal de ce matin les trois journalistes sus cités enchaînés comme ces caïds de la pègre abidjanaise à la mine patibulaire que nous sommes habitués à voir défiler devant la justice ivoirienne. Mon sang n’a en effet fait qu’un tour devant ces images insupportables.
Je prends la liberté de vous écrire pour demander que vous agissiez, en tant que premier Magistrat de la Côte d’ivoire, pour faire libérer les trois journalistes du journal Le « Nouveau Courrier » qui sont incarcérés à la MACA depuis trois jours après avoir passé 4 jours de tortures psychologiques et d’humiliations, au milieu de grands brigands, dans les locaux de la Police Criminelle à Abidjan. Le procureur Tchimou leur reproche, d’avoir «publié le rapport de l’instruction sur les malversations dans la filière Cacao en Côte d’ivoire» qui dit-il, devait «rester confidentiel».
Monsieur le Président,
Au moment où l’Afrique combattante célèbre votre grandeur, votre courage et votre sens de la résistance pour avoir boycotté le «défilé de la honte» des troupes de 13 pays africains, sur les Champs Elysées , le 14 juillet à Paris, ces images de journalistes menottés - qui font déjà le tour du monde,- sont une très mauvaise publicité pour la Côte d’Ivoire et pour votre pouvoir. Elles ne vont pas manquer de donner du grain à moudre à vos adversaires et ennemis de tout acabit. Le porte-parole du gouvernement a dit «souhaiter la libération des journalistes emprisonnés», sans que cela produise un quelconque effet, pour l’instant. Le procureur qui a pris l’initiative des poursuites contre les trois journalistes du « Nouveau Courrier », est sous l’autorité directe du Ministre de la Justice, qui a le pouvoir faire annuler l’action engagée par le procureur Tchimou contre les trois journalistes incriminés.
Monsieur le Président, je sais que vous tenez à l’indépendance du pouvoir judiciaire comme à la prunelle de vos yeux et que vous avez horreur de vous immiscer dans les affaires de la Justice. Vous avez maintes fois martelé, avant votre prise de pouvoir en octobre 2000, que « la place du journaliste n’est pas en prison» et c’est cette conviction de militant de la liberté que vous avez traduite en acte en faisant adopter la loi N°2004-643 du 14 décembre 2004 qui entre autres, opte pour la dépénalisation des délits de presse en Côte d’ivoire, prenant ainsi plusieurs longueurs d’avance sur de nombreux pays africains. Pour éviter le délit de presse, Monsieur Tchimou a essayé de manœuvrer en requalifiant de «vol de documents administratifs», les faits reprochés à Théophile Kouamouo et ses amis. Mais personne n’est dupe. Monsieur Tchimou essaye de requalifier bien maladroitement, des faits liés à l’exercice du journalisme en une affaire de droit commun. Pour emprunter une formule que vous affectionnez, le « nageur ne sait pas qu’on voit son dos». Autrement dit, «Tchimou nage, mais on voit son dos»! L’acharnement du Procureur Tchimou contre ces journalistes est de nature à saper tous vos efforts en faveur d’une presse libre et pour la dépénalisation des infractions de presse en Côte d’ivoire. Le journaliste Théophile Kouamouo a décliné l’assistance consulaire que lui proposait l’Ambassade de France à Abidjan dans le cadre de ce dossier. Ce patriote africain est bien conscient de ce que des forces obscures tapies dans la pénombre, ne se gêneraient pas pour instrumentaliser cette «Affaire d’un journaliste français emprisonné en Côte d’Ivoire» (sic) pour réactiver leurs manœuvres de déstabilisation contre votre pouvoir. Vous devez en tenir compte, Monsieur le Président, tout comme vous ne pouvez pas oublier l’engagement de ce cet Africain au chevet d’une Côte d’Ivoire attaquée, malmenée, vilipendée et humiliée au lendemain du 19 septembre 2002…Je refuse de croire que c’est la MACA qui devrait être le fruit de la reconnaissance pour services rendus. Le web en rigole !
Monsieur le Président, le préjudice d’image que cette affaire a causé à la Côte d’Ivoire et singulièrement à votre pouvoir est énorme. Je pense Monsieur le Président, que le moment est venu pour vous de quitter votre posture d’observateur dans ce dossier et d’agir en demandant au Procureur Tchimou de mettre fin à ses poursuites en sorcellerie contre les trois journalistes emprisonnés. Leur place n’est pas en prison, mais auprès de leurs familles et de leurs collègues qui espèrent les revoir bientôt. C’est ce que l’Afrique combattante dont l’admiration pour votre personne et votre combat pour une Afrique libre est inénarrable, vous demande Monsieur le Président. Dans cet espoir, recevez Monsieur le Président, mes salutations respectueuses.
Hambourg, ce 20 juillet 2010