Les Ivoiriens ne sont pas au bout de leurs peines. Après plusieurs autres calvaires qu`ils ont déjà vécus, ils continuent de vivre un véritable enfer depuis février 2010, du fait d`un délestage qu`on aurait pu et dû éviter, n`eût été l`incurie des " refondateurs".
Le PDCI-RDA a pris position sur ce délestage de la honte dans les parutions du Nouveau Réveil des samedi 28 mars 2010 et 10 avril 2010. Contrairement à ce que les " refondateurs " ont cherché à nous faire croire, ce délestage n`est pas accidentel. La panne d`une des turbines d`Azito n`en est pas la cause profonde. Ce délestage est plutôt la conséquence d`un manque d`investissements de production d`énergie électrique depuis une dizaine d`années. A preuve, le délestage se poursuit malgré la réparation et la remise en service d`AZITO, alors même que le " refondateur en chef " en avait annoncé la fin en mars 2010.
En effet, pendant 10 ans, non seulement les " refondateurs " n`ont réalisé aucun investissement pour accroître la production suite à l`augmentation de la consommation, mais en plus, ils n`ont pas été capables d`entretenir l`existant. Aujourd`hui, le résultat est là : la pénombre sur la Côte d`ivoire !
Cet énième épisode du feuilleton tragique de la " refondation " n`est pas encore refermé, que se profilent à l`horizon de lourds nuages sur le secteur de l`hydraulique humaine dans notre pays.
Si on n`y prend garde et les Ivoiriens ne peuvent malheureusement pas compter sur les " refondateurs " à cet effet-, une véritable catastrophe humanitaire va s`abattre sur notre pays en raison de l`insuffisance de l`approvisionnement, voire de la pénurie en eau potable de qualité, en particulier dans l`agglomération abidjanaise.
Seront successivement passés en revue ci-après :
- la stratégie et le bilan du PDCI-RDA dans le domaine de l`eau potable de 1960 à 1999 ;
- les réalisations du PDCI-RDA de 1960 à 1999 ;
- les réalisations des " refondateurs " de 2000 à 2009 ;
- et la problématique de l`alimentation en eau potable d`Abidjan.
1/ La stratégie et le bilan du PDCI-RDA dans le
domaine de l`eau potable
La politique de l`eau telle que conçue et mise en œuvre par le PDCI-RDA depuis le début des années 1960, puis réaffirmée en 1994 visait à faciliter l`accès du plus grand nombre d`Ivoiriens à l`eau potable par le renforcement des équipements et l`extension des capacités de production. L`adoption du Code de l`Eau en 1999 participait de ce souci. Il s`agissait alors de passer de 580 habitants par point d`eau en 1994, à 400 habitants par point d`eau en l`an 2000.
De manière spécifique, les objectifs poursuivis en la matière étaient les suivants :
- approvisionner en eau potable toutes les grandes agglomérations urbaines et semi-urbaines de plus de 4000 habitants par ses systèmes d`adduction et de distribution publique d`eau potable ;
- équiper d`un point d`eau à motricité humaine ou électrique toutes les localités villageoises de plus de 100 habitants ;
- faire prendre en charge l`entretien des points d`eau par les bénéficiaires eux-mêmes.
Au plan institutionnel, ont été aussi créés deux organes financés par une quote-part du prix de l`eau, à savoir:
- le Fonds de Développement, en charge de la subvention aux branchements sociaux, des travaux neufs du secteur,
- et le Fonds National de l`Eau, chargé, quant à lui, de prendre en charge le service de la dette du secteur de l`hydraulique urbaine.
2/ Les réalisations du PDCI-RDA de 1960 à 1999
Cette stratégie a constitué la trame de l`ambitieux programme national de l`hydraulique humaine, mis en place et réalisé à partir de 1973.
Ainsi, de 1973 à 1990, le taux de réalisation du programme national de l`hydraulique humaine s`est établi à 80% en milieu urbain et à 60% en milieu rural. Ces résultats exceptionnels ont alors amené la Banque Mondiale à prescrire le modèle ivoirien, initié par le PDCI-RDA, comme exemple à suivre en Afrique, dans le cadre de ses programmes d`amélioration des performances des secteurs de l`hydraulique humaine.
En 1960, à l`indépendance, il n`existait que 16 centres de production d`eau potable. Ce nombre est passé à 38 en 1973.
De 1973 à 1993, en milieu rural, 10.880 forages et 3.089 puits ont été réalisés pour un investissement total de 91 milliards de F CFA. Par ailleurs, 8 systèmes d`hydraulique villageoise améliorée ont été réalisés.
Sur la même période, en milieu urbain, environ 220 centres de production d`eau potable ont été mis en service à Abidjan et à l`intérieur du pays pour un investissement total de 97,5 milliards de F CFA.
Par la suite, de 1994 à 1999, 4.269 forages ont été réalisés en matière d`hydraulique villageoise, pour un coût total de 32 milliards de F CFA au bénéfice de plus 1.460.000 Ivoiriens des zones rurales. Ces acquis ont ainsi porté le parc total à 17.779 points d`eau, dont 13.312 en exploitation en milieu rural, si bien que le taux de couverture en hydraulique rurale a progressé de 5 points de pourcentage, en passant de 73% en 1994 à 80% en 1999.
Parallèlement, sur la même période, 61 systèmes d`hydraulique villageoise améliorée ont été mis en place grâce à un investissement total de 3 milliards de F CFA.
En milieu urbain, 49 centres de production d`eau potable ont été réalisés pour un investissement total de 12 milliards de F CFA portant le taux de couverture en hydraulique urbaine de 51% en 1994 à 57% en 1998, soit un progression de 6 points de pourcentage.
Ainsi donc, de 1994 à 1999, ce sont environ 47 milliards de F CFA qui ont été injectés dans le secteur de l`eau potable dans notre pays par le PDCI-RDA, en complément des réalisations de la période 1960-1993.
A présent intéressons- nous à ce qui tient lieu de bilan des " refondateurs " de l`an 2.000 à 2009 !
3/ Les réalisations des
"refondateurs", de 2000 à 2009
En 10 ans, c`est seulement 1.412 forages et 109 systèmes d`hydraulique villageoise améliorée qui ont été construits en milieu rural sous la " refondation ", pour un coût global d`environ 16 milliards de F CFA, tandis qu`en milieu urbain quelques 43 centres de production ont été réalisés pour un investissement de 20 milliards de F CFA environ.
Au total, en 10 ans d`exercice d`un pouvoir d`Etat chaotique, "la refondation " n`a investi que qu`environ 36 milliards de F CFA dans le secteur de l`hydraulique humaine, soit 3,6 milliards par an en moyenne.
Par contre, le PDCI-RDA avait investi de 1994 à 1999, 47 milliards en 6 ans, soit en moyenne annuelle 7, 8 milliards de F CFA. En d`autres termes, "la " refondation " a fait deux fois moins que le PDCI-RDA.
4 / La problématique de
l`hydraulique urbaine, et en particulier de l`alimentation en eau potable d`Abidjan
Sans vouloir sous-estimer les besoins d`investissement en matière d`hydraulique villageoise, et de manière plus générale les besoins en matière d` investissements nécessaires à l`amélioration des conditions de vie des populations rurales, qui occupent une place spéciale dans son projet de société, le PDCI-RDA veut dans un premier temps actionner la sonnette d`alarme sur l`hydraulique urbaine.
En effet, la plupart des villes ivoiriennes sont confrontées aux maux suivants :
- saturation de la capacité de production ;
- vétusté des installations de production et inadéquation des réseaux ;
- instabilité des ressources en eau actuellement en exploitation ;
- dégradation de la qualité de la ressource en eau exploitée du fait des activités des populations ;
- insuffisance des installations de stockage et de distribution ;
- déficit de la production par rapport à la demande, en raison d`un retard considérable dans la réalisation des investissements requis, face à une démographie en forte croissance.
Ainsi, en matière d`hydraulique urbaine les besoins urgents d`investissement étaient au début de l`année 2009, estimés à 60 milliards de F CFA pour Abidjan, et 50 milliards de F CFA pour l`intérieur du pays.
Les travaux à réaliser à long et moyen termes au titre des villes de l`intérieur étaient évalués, quant à eux, à environ 162 milliards de F CFA.
Dans ce sombre tableau, la situation particulière d`Abidjan mérite qu`on s`y arrête attentivement.
Aussi paradoxal que cela puisse apparaître, la " perle des lagunes ", située dans une zone forestière à pluviométrie abondante, baignée par la mer, les lagunes et de nombreux cours d`eau, risque d`être confrontée dans les mois à venir, à une sévère pénurie d`eau à grande échelle par la faute des " refondateurs ". D`ores et déjà, des quartiers importants comme Abobo, et la Djibi… sont confrontés à ce lancinant problème.
En effet, au début de l`année 2009, la production d`eau potable ne s`élevait qu`à 350.000 m3/ jour par rapport à une demande estimée à 500.000 m3/jour, soit un déficit journalier de 150.000 m3/jour.
Pour un approvisionnement correct d`Abidjan en eau, les besoins sont estimés immédiatement à 60 milliards de F CFA, et à moyen terme à environ 417 milliards de F CFA.
Face à des besoins d`investissement aussi gigantesques, et compte tenu des moyens financiers extrêmement limités de l`Etat à qui, rappelons-le, il revient selon les termes du contrat d`affermage de réaliser les ouvrages, le PDCI-RDA estime qu`il convient de trouver des solutions innovantes au plan du financement des investissements du secteur de l`hydraulique humaine, sans plus tarder.
Aussi, dans son projet de société et son programme de gouvernement, le PDCI-RDA a-t-il exploré de nouvelles pistes en matière de financement des infrastructures et équipements de production et de transport d`eau potable en milieu urbain dans notre pays.
En conséquence, le PDCI-RDA entend réaménager, dès son retour au pouvoir, les dispositions juridiques régissant le secteur de l`hydraulique humaine, en s`inspirant de celles qu`il a déjà initiées en son temps, et qui continuent de régir le secteur électrique. Dans cette optique, des sociétés privées tant nationales qu`étrangères de production, voire de transport d`eau, seront agréées en tant que producteurs indépendants et/ou transporteurs indépendants pour produire et transporter de l`eau. La distribution, quant à elle, pourra continuer à demeurer un monopole de l`exploitant du secteur public de l`eau potable.
Abidjan le 15 avril 2010
LE PDCI-RDA
Le PDCI-RDA a pris position sur ce délestage de la honte dans les parutions du Nouveau Réveil des samedi 28 mars 2010 et 10 avril 2010. Contrairement à ce que les " refondateurs " ont cherché à nous faire croire, ce délestage n`est pas accidentel. La panne d`une des turbines d`Azito n`en est pas la cause profonde. Ce délestage est plutôt la conséquence d`un manque d`investissements de production d`énergie électrique depuis une dizaine d`années. A preuve, le délestage se poursuit malgré la réparation et la remise en service d`AZITO, alors même que le " refondateur en chef " en avait annoncé la fin en mars 2010.
En effet, pendant 10 ans, non seulement les " refondateurs " n`ont réalisé aucun investissement pour accroître la production suite à l`augmentation de la consommation, mais en plus, ils n`ont pas été capables d`entretenir l`existant. Aujourd`hui, le résultat est là : la pénombre sur la Côte d`ivoire !
Cet énième épisode du feuilleton tragique de la " refondation " n`est pas encore refermé, que se profilent à l`horizon de lourds nuages sur le secteur de l`hydraulique humaine dans notre pays.
Si on n`y prend garde et les Ivoiriens ne peuvent malheureusement pas compter sur les " refondateurs " à cet effet-, une véritable catastrophe humanitaire va s`abattre sur notre pays en raison de l`insuffisance de l`approvisionnement, voire de la pénurie en eau potable de qualité, en particulier dans l`agglomération abidjanaise.
Seront successivement passés en revue ci-après :
- la stratégie et le bilan du PDCI-RDA dans le domaine de l`eau potable de 1960 à 1999 ;
- les réalisations du PDCI-RDA de 1960 à 1999 ;
- les réalisations des " refondateurs " de 2000 à 2009 ;
- et la problématique de l`alimentation en eau potable d`Abidjan.
1/ La stratégie et le bilan du PDCI-RDA dans le
domaine de l`eau potable
La politique de l`eau telle que conçue et mise en œuvre par le PDCI-RDA depuis le début des années 1960, puis réaffirmée en 1994 visait à faciliter l`accès du plus grand nombre d`Ivoiriens à l`eau potable par le renforcement des équipements et l`extension des capacités de production. L`adoption du Code de l`Eau en 1999 participait de ce souci. Il s`agissait alors de passer de 580 habitants par point d`eau en 1994, à 400 habitants par point d`eau en l`an 2000.
De manière spécifique, les objectifs poursuivis en la matière étaient les suivants :
- approvisionner en eau potable toutes les grandes agglomérations urbaines et semi-urbaines de plus de 4000 habitants par ses systèmes d`adduction et de distribution publique d`eau potable ;
- équiper d`un point d`eau à motricité humaine ou électrique toutes les localités villageoises de plus de 100 habitants ;
- faire prendre en charge l`entretien des points d`eau par les bénéficiaires eux-mêmes.
Au plan institutionnel, ont été aussi créés deux organes financés par une quote-part du prix de l`eau, à savoir:
- le Fonds de Développement, en charge de la subvention aux branchements sociaux, des travaux neufs du secteur,
- et le Fonds National de l`Eau, chargé, quant à lui, de prendre en charge le service de la dette du secteur de l`hydraulique urbaine.
2/ Les réalisations du PDCI-RDA de 1960 à 1999
Cette stratégie a constitué la trame de l`ambitieux programme national de l`hydraulique humaine, mis en place et réalisé à partir de 1973.
Ainsi, de 1973 à 1990, le taux de réalisation du programme national de l`hydraulique humaine s`est établi à 80% en milieu urbain et à 60% en milieu rural. Ces résultats exceptionnels ont alors amené la Banque Mondiale à prescrire le modèle ivoirien, initié par le PDCI-RDA, comme exemple à suivre en Afrique, dans le cadre de ses programmes d`amélioration des performances des secteurs de l`hydraulique humaine.
En 1960, à l`indépendance, il n`existait que 16 centres de production d`eau potable. Ce nombre est passé à 38 en 1973.
De 1973 à 1993, en milieu rural, 10.880 forages et 3.089 puits ont été réalisés pour un investissement total de 91 milliards de F CFA. Par ailleurs, 8 systèmes d`hydraulique villageoise améliorée ont été réalisés.
Sur la même période, en milieu urbain, environ 220 centres de production d`eau potable ont été mis en service à Abidjan et à l`intérieur du pays pour un investissement total de 97,5 milliards de F CFA.
Par la suite, de 1994 à 1999, 4.269 forages ont été réalisés en matière d`hydraulique villageoise, pour un coût total de 32 milliards de F CFA au bénéfice de plus 1.460.000 Ivoiriens des zones rurales. Ces acquis ont ainsi porté le parc total à 17.779 points d`eau, dont 13.312 en exploitation en milieu rural, si bien que le taux de couverture en hydraulique rurale a progressé de 5 points de pourcentage, en passant de 73% en 1994 à 80% en 1999.
Parallèlement, sur la même période, 61 systèmes d`hydraulique villageoise améliorée ont été mis en place grâce à un investissement total de 3 milliards de F CFA.
En milieu urbain, 49 centres de production d`eau potable ont été réalisés pour un investissement total de 12 milliards de F CFA portant le taux de couverture en hydraulique urbaine de 51% en 1994 à 57% en 1998, soit un progression de 6 points de pourcentage.
Ainsi donc, de 1994 à 1999, ce sont environ 47 milliards de F CFA qui ont été injectés dans le secteur de l`eau potable dans notre pays par le PDCI-RDA, en complément des réalisations de la période 1960-1993.
A présent intéressons- nous à ce qui tient lieu de bilan des " refondateurs " de l`an 2.000 à 2009 !
3/ Les réalisations des
"refondateurs", de 2000 à 2009
En 10 ans, c`est seulement 1.412 forages et 109 systèmes d`hydraulique villageoise améliorée qui ont été construits en milieu rural sous la " refondation ", pour un coût global d`environ 16 milliards de F CFA, tandis qu`en milieu urbain quelques 43 centres de production ont été réalisés pour un investissement de 20 milliards de F CFA environ.
Au total, en 10 ans d`exercice d`un pouvoir d`Etat chaotique, "la refondation " n`a investi que qu`environ 36 milliards de F CFA dans le secteur de l`hydraulique humaine, soit 3,6 milliards par an en moyenne.
Par contre, le PDCI-RDA avait investi de 1994 à 1999, 47 milliards en 6 ans, soit en moyenne annuelle 7, 8 milliards de F CFA. En d`autres termes, "la " refondation " a fait deux fois moins que le PDCI-RDA.
4 / La problématique de
l`hydraulique urbaine, et en particulier de l`alimentation en eau potable d`Abidjan
Sans vouloir sous-estimer les besoins d`investissement en matière d`hydraulique villageoise, et de manière plus générale les besoins en matière d` investissements nécessaires à l`amélioration des conditions de vie des populations rurales, qui occupent une place spéciale dans son projet de société, le PDCI-RDA veut dans un premier temps actionner la sonnette d`alarme sur l`hydraulique urbaine.
En effet, la plupart des villes ivoiriennes sont confrontées aux maux suivants :
- saturation de la capacité de production ;
- vétusté des installations de production et inadéquation des réseaux ;
- instabilité des ressources en eau actuellement en exploitation ;
- dégradation de la qualité de la ressource en eau exploitée du fait des activités des populations ;
- insuffisance des installations de stockage et de distribution ;
- déficit de la production par rapport à la demande, en raison d`un retard considérable dans la réalisation des investissements requis, face à une démographie en forte croissance.
Ainsi, en matière d`hydraulique urbaine les besoins urgents d`investissement étaient au début de l`année 2009, estimés à 60 milliards de F CFA pour Abidjan, et 50 milliards de F CFA pour l`intérieur du pays.
Les travaux à réaliser à long et moyen termes au titre des villes de l`intérieur étaient évalués, quant à eux, à environ 162 milliards de F CFA.
Dans ce sombre tableau, la situation particulière d`Abidjan mérite qu`on s`y arrête attentivement.
Aussi paradoxal que cela puisse apparaître, la " perle des lagunes ", située dans une zone forestière à pluviométrie abondante, baignée par la mer, les lagunes et de nombreux cours d`eau, risque d`être confrontée dans les mois à venir, à une sévère pénurie d`eau à grande échelle par la faute des " refondateurs ". D`ores et déjà, des quartiers importants comme Abobo, et la Djibi… sont confrontés à ce lancinant problème.
En effet, au début de l`année 2009, la production d`eau potable ne s`élevait qu`à 350.000 m3/ jour par rapport à une demande estimée à 500.000 m3/jour, soit un déficit journalier de 150.000 m3/jour.
Pour un approvisionnement correct d`Abidjan en eau, les besoins sont estimés immédiatement à 60 milliards de F CFA, et à moyen terme à environ 417 milliards de F CFA.
Face à des besoins d`investissement aussi gigantesques, et compte tenu des moyens financiers extrêmement limités de l`Etat à qui, rappelons-le, il revient selon les termes du contrat d`affermage de réaliser les ouvrages, le PDCI-RDA estime qu`il convient de trouver des solutions innovantes au plan du financement des investissements du secteur de l`hydraulique humaine, sans plus tarder.
Aussi, dans son projet de société et son programme de gouvernement, le PDCI-RDA a-t-il exploré de nouvelles pistes en matière de financement des infrastructures et équipements de production et de transport d`eau potable en milieu urbain dans notre pays.
En conséquence, le PDCI-RDA entend réaménager, dès son retour au pouvoir, les dispositions juridiques régissant le secteur de l`hydraulique humaine, en s`inspirant de celles qu`il a déjà initiées en son temps, et qui continuent de régir le secteur électrique. Dans cette optique, des sociétés privées tant nationales qu`étrangères de production, voire de transport d`eau, seront agréées en tant que producteurs indépendants et/ou transporteurs indépendants pour produire et transporter de l`eau. La distribution, quant à elle, pourra continuer à demeurer un monopole de l`exploitant du secteur public de l`eau potable.
Abidjan le 15 avril 2010
LE PDCI-RDA