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Économie Publié le vendredi 23 juillet 2010 | Le Nouveau Réveil

Publication du livre noir de la filière café-cacao dans la presse : Gbagbo en colère contre Tchimou

© Le Nouveau Réveil Par DR
Sortie de crise: le président Laurent Gbagbo promet pour bientôt "la fin du film western"
Photo d`archives. Laurent Gbagbo
Laurent Gbagbo est en colère contre le procureur de la République Tchimou Féhou Raymond. Et pour cause, la facilité avec laquelle un document aussi important que sensible, le livre noir de la filière café-cacao, s`est retrouvé dans les pages d`un quotidien de la place, embarrasse terriblement le chef de l`Exécutif ivoirien. En ce sens qu`il met non seulement en lumière les tares de notre administration mais dévoile surtout une sorte de connivence active entre le chef de l`Etat et le procureur de la République dans la gestion de ce dossier à polémique qu`est la détention préventive prolongée des ex-dirigeants de la filière café-cacao.
L`affaire défraie la chronique depuis quelques jours. Trois journalistes du quotidien ivoirien "Le Nouveau Courrier" ont été arrêtés et écroués à la Maison d`arrêt et de correction d`Abidjan (Maca). Poursuivis pour les délits de " vol de document administratif " et de " divulgation d`une procédure couverte par le secret de l`instruction ", ils ont été présentés devant le tribunal correctionnel. Les levées de boucliers de toutes les associations de journalistes n`ont donc pas freiné le parquet de Tchimou dans son élan. 12 mois d`emprisonnement ferme ont été requis contre nos confrères et le procès a été mis en délibéré. Normalement, c`est lundi prochain que nos confrères devraient être situés sur leur sort.
Parallèlement à cette procédure, le parquet continue ses investigations pour essayer de comprendre comment et par qui le scandale est arrivé. Qui s`est introduit dans le bureau du procureur Tchimou pour soustraire de son ordinateur ce document explosif. Déjà, l`une des trois secrétaires du procureur a été entendue. De même que le chargé de communication de Tchimou qui vient d`être écroué à la police criminelle avant son éventuel déferrement à la Maca.
En attendant donc l`issue de cette affaire, une chose semble cependant établie. Le document en question est sorti du bureau de Tchimou pour atterrir à la rédaction de nos confrères de "Le Nouveau Courrier". C`est l`éventualité la plus plausible aux yeux des enquêteurs qui mettent la pression sur les membres du cabinet du procureur de la République. Une situation qui, bien évidemment, embarrasse le patron du parquet et met en transe le chef de l`Etat.

Gbagbo-Tchimou, la déchirure ?
La première raison qui fonde la colère du chef de l`Etat tient à l`étonnante facilité avec laquelle un document aussi sérieux que sensible a pu échapper ou se soustraire de la vigilance du procureur de la République. Comment est-ce possible ? Tchimou est-il excusable ? Peut-on tolérer pareille faute à ce niveau de responsabilité ?
Car si l`on peut rechercher et poursuivre les auteurs ou complices supposés de ce " vol de document administratif ", l`on peut également reprocher au procureur de la République de n`avoir pas pris toutes les dispositions qui s`imposent pour protéger ce document et le mettre à l`abri des regards indiscrets. Tchimou s`est rendu coupable de négligence. Car il aurait dû prendre des précautions pour sécuriser le fichier qui contenait cette information capitale.
Cette situation procure d`autant plus de gêne au chef de l`Etat que lesdites conclusions de l`instruction auraient été transmises au chef de l`Etat depuis le 24 juin.
Non seulement ce n`est pas à Gbagbo qu`un tel document doit être transmis à ce stade de la procédure, mais le fait pour Gbagbo de le recevoir et de ne pas ordonner immédiatement l`ouverture du procès fait peser sur lui d`autres soupçons. A savoir que c`est lui qui bloque ou ralentit à souhait la procédure. Certes pour l`opinion publique, ce n`est point une découverte mais ces éléments confirment et confortent ses positions. Car comment comprendre que l`instruction au nom de laquelle les ex-dirigeants continuent de poiroter en prison soit achevée depuis plus d`un mois et qu`au lieu de renvoyer les parties devant le tribunal, l`on préfère remettre les conclusions au chef de l`Etat. Pour avis ou par pure courtoisie ?
En tout état de cause, Gbagbo est gêné par ces révélations. Les avocats de la défense n`en demandaient pas mieux pour se mettre en branle. On a donc compris l`empressement avec laquelle on a fait défiler les prévenus devant le juge d`instruction pour se voir notifier les charges qui pèsent sur eux.
Akwaba Saint Clair
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