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Politique Publié le vendredi 23 juillet 2010 | Le Patriote

L’appel de Kani

© Le Patriote Par Emma
Précampagne électorale : Alassane Ouattara dans le Worodougou
Jeudi 22 juillet 2010. Le président du Rassemblement des républicains (RDR), Dr Alassane Dramane Ouattara effectue une tournée dans la région de Séguéla (Kani).
22 juillet 2010. Une date à retenir pour les amateurs des bilans de fin d’année. Pendant cet exercice dans quelques mois, il faudra se souvenir. Ce jeudi, en effet, le Président du RDR, candidat à l’élection présidentielle, a saisi l’occasion d’une visite aux populations de Kani, pour interpeller, nominalement, l’ensemble des principaux acteurs du jeu politique ivoirien. D’abord, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. Ensuite, Guillaume Soro et Bakayoko Youssouf.
Alassane Ouattara s’est adressé au chef de l’Etat et à son allié du RHDP, parce qu’ils sont, tous les deux, avec lui, membres du Cadre permanent de concertation, instauré par l’Accord politique de Ouagadougou. Depuis quelques semaines, s’est engagé un dialogue direct entre eux, ici au pays. Initiative dont ils sont les principaux acteurs, saluée de partout. Mais, face à un enlisement en perspective, à quoi auront servi tous ces ballets du chef de l’Etat aux domiciles de ses principaux adversaires, Bédié et ADO, si ce n’est pour faire plaisir aux chasseurs d’images ? Pour donner toutes ses chances au dialogue et à cette volonté ivoiro-ivoirienne, l’ancien Premier ministre, depuis Kani, a prononcé cette supplique qui devient comme une chanson aux oreilles de ceux qui l’écoutent : « Je demande pardon, pardon, allons aux élections et laissons la parole aux Ivoiriens ! Dix ans sans élections, ce n’est pas normal. Il faut maintenant des élections pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise ». Le président du RDR insiste sur la nécessité de tenir le scrutin avant la fin du mois d’octobre. Pour concrétiser cela, il demande une nouvelle rencontre tripartite, «avant la fin du mois d’août », pour fixer une date pour le premier tour du scrutin présidentiel.
Cela dit, Alassane Ouattara a aussi interpellé le Président de la Commission électorale et le Premier ministre, principaux arbitres et organisateurs du processus, pour qu’ils mettent les bouchées doubles afin de donner plus de visibilité à leur action. Surtout, l’appel de Ouattara va à l’endroit du patron de la Commission électorale indépendante, dont la structure à observé de longs mois d’hibernation depuis son installation dans les conditions que l’ont sait. Malgré cette tâche qu’il trouve « difficile », ADO, demande à Bakayoko de « continuer » et de nous donner une date des élections. Nous comptons sur lui, précise le Président du RDR, pour que dans les jours qui viennent, nous ayons une date pour l’élection présidentielle, en tout cas, le premier tour de l’élection présidentielle », a-t-il insisté.

Contrairement à un Laurent Gbagbo dont le discours sur la date du scrutin présidentiel varie au gré du vent et en fonction de la couleur de ses interlocuteurs, le discours d’ADO a le mérite d’être clair, dépouillé et direct. On se souviendra, certainement, que dans la classe politique, le leader des Républicains était, l’un des rares, sinon le seul, à affirmer sa position. Sans fards.

Charles Sanga

Envoyé spécial
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