Il en ressort deux ans plus tard et est nommé en 1985, chef de cabinet du préfet Issa Diakité, à Man. Le coordonnateur du plan Orsec se montre très économe à son premier poste. En témoigne cette anecdote de son ami Tia Rufin, secrétaire général de la mairie de Treichville : « je suis allé passer quelques jours avec lui à Man. Chaque soir, avant de dormir, nous mettions le climatiseur en marche. Mais à chaque fois, nous n’avions pas d’électricité jusqu’au matin. Ce, pendant plus de trois jours.» C’est quelques jours après que l’hôte avouera à son invité qu’il était lui-même à l’origine de ces coupures d’électricité. Il faisait sauter le disjoncteur toutes les nuits. Tout cela, pour éviter que sa facture ne soit pas élevée. C’est en riant aux éclats que M. Tia nous a rapporté ce souvenir au téléphone. Le fils de Sam Ezan, ajoute-t-il, a toujours été un leader. Il a dirigé ‘’Campus info’’, un ancien journal des étudiants de l’université de Cocody. Avant de se frotter au journalisme en étant pigiste au quotidien Fraternité Matin. Sam Etiassé a également été, à l’époque, capitaine de la section football d’Abidjan Université Club. « J’ai toujours joué au football. J’ai été dans l’équipe du lycée d’Agboville, où j’ai eu un grave accident en 1970. Au cours d’un match qui opposait le lycée d’Agboville au lycée professionnel d’Adzopé, J’ai eu des dents cassées après un choc avec un attaquant d’Adzopé. J’ai été évacué d’urgence au Chu de Cocody. Mais cela ne m’a pas empêché d’intégrer l’Agneby-sport d’Agboville. J’ai même été sélectionné dans l’équipe nationale de Côte d’Ivoire ». Le préfet d’Abidjan est issu d’une famille de sportifs. Son jeune frère, Sam Miézan Florent a joué à l’Asec et à l’équipe nationale. Jean Baptiste pratique également les arts martiaux.
Société Publié le samedi 24 juillet 2010 | Nord-Sud