La ville de Gagnoa a abrité la cérémonie de la 24ème Journée mondiale de la Population. La manifestation qui se tient le 11 juillet, a finalement eu lieu samedi à la place Laurent Gbagbo sur le thème : «Pour le développement de la Côte d’Ivoire, chacun doit compter ». Selon lui, la crise a entrainé une paupérisation croissante des Ivoiriens. « La crise a profondément dégradé les conditions de vie de nos populations. Je le dis sans complaisance : près de 49% des populations en Côte d’Ivoire vit sous le seuil de pauvreté. Dans le centre ouest, ce chiffre a atteint le niveau critique de 55%. C’est-à-dire sur 100 habitants de ce département, 55 habitants vivent au dessous du seuil de pauvreté », a-t-il révélé. Bohoun Bouabré a soutenu que chaque individu occupe une place importante dans la société. « Nous venons à Gagnoa pour dire que c’est le moment de savoir compter mais aussi de se compter, de savoir compter sur soi même. C’est le moment d’affirmer notre solidarité avec le prochain. Tout le monde compte, donc nul ne doit être oublié et nul ne doit oublier. Puisqu’il s’agit de se compter, le thème de l’année nous invite par ailleurs à l’interrogation sur l’importance des statistiques et de l’information statistique », a-t-il avancé. Selon le ministre, la journée invite à un réarmement moral. Il a tenu à rassurer la communauté internationale sur le prochain recensement général de la population. « Nous sommes attentif au partenariat avec l’Unfpa. Le recensement général de la population pour lequel nous travaillons va se faire parce que nous avons besoin de statistiques actualisées. Nous avons déjà déposé la loi sur les données de développement à l’assemblée Nationale » a-t-il annoncé. Avant le ministre d’Etat, la représentante du Fonds des nations unies pour la population (Unfpa) a situé les enjeux des données statistiques dans la planification, la mise en ouvre des programmes des programmes de développement. « Par le choix de ce thème, nous mettons tout ce qui est important à appréhender sur une population : sa taille, sa structure, sa répartition par le sexe, l’âge etc. C’est la population par les chiffres. En un mot, nous célébrons la population ivoirienne parce que chacun compte. L’Unfpa confirme le droit de chacun d’être pris en compte en particulier les jeunes femmes, les enfants, les pauvres et les marginalisés », a affirmé Mme Maïga Suzanne Konaté. Et d’ajouter : « L’Unfpa offre son appui pour que toutes les grossesses soient désirées, que les accouchements soient sans danger et que tous les jeunes soient protégés du Vih et du Sida ». Pour cette organisation, il est indispensable de disposer d’informations fiables et pertinentes sur les besoins et les aspirations de chaque individu quelque soit son lieu de naissance ou de résidence afin de mieux orienter les interventions en faveur des populations. L’objectif de la journée, selon l’Unfpa, vise à amener les décideurs à créer des conditions idoines afin que tous les êtres humains puissent jouir des mêmes chances d’accéder à l’éducation, à la santé et à toutes autres sortes d’informations et de services indispensables à leur bien-être.
Gnahoré David
Correspondant régional
Légende. Le ministre du Plan et du Développement, Bohoun Bouabré annonce le démarrage du recensement des populations.
Gnahoré David
Correspondant régional
Légende. Le ministre du Plan et du Développement, Bohoun Bouabré annonce le démarrage du recensement des populations.