Seront-ils condamnés par la justice ou relaxés ? Les journalistes de " Le Nouveau Courrier " incarcérés à la Maca pourraient connaître leur sort aujourd`hui si on s`en tient à la promesse faite par le président du tribunal correctionnel, le juge Koné Brama. Ce lundi 26 juillet est donc un jour décisif pour Théophile Kouamouo, Stéphane Bahi et Saint-Claver Oula. Mais aussi, pour la presse dans son ensemble. Car si par extraordinaire, les confrères sont condamnés même avec sursis, on aura tordu le cou à la loi sur la presse. Désormais, ce serait donc l`ouverture du boulevard de toutes les violations possibles de ladite loi. Un réel danger pour le journalisme d`investigation surtout. C`est pour éviter ces situations que les journalistes et les organisations professionnelles de la presse, depuis l`arrestation des confrères, se sont mobilisés et continuent de manifester non seulement pour la libération des détenus mais surtout pour la protection de cette loi. Le vendredi dernier, un sit-in a même été organisé au palais de justice où les journalistes ont fermement condamné les agissements du procureur de la République Tchimou Raymond. Malheureusement, ce rassemblement a été violemment réprimé par la police. Les journalistes, cependant, ne sont pas prêts à abandonner la bataille. Ils ont promis se dresser contre le procureur Tchimou jusqu`à la libération des confrères. Aujourd`hui, ils seront encore plus nombreux à ce procès pour soutenir Théophile Kouamouo et ses collègues. Toujours dans cette même affaire de vol de document, un autre confrère, lui aussi sous mandat de dépôt à la Maca, sera jugé aujourd`hui. Il s`agit de Patrice Pohé, collaborateur de Tchimou sur qui pèsent de lourds soupçons dans la soustraction du document. Quel sort lui réserve également la justice ? Les procès d`aujourd`hui sur ce dossier sont donc très attendus.
DJE KM
DJE KM
