Faire émerger dans les medias, les femmes, surtout celles qui savent prendre toute leur place sans rien perdre de leur spécificité, mobiliser les acteurs médiatiques pour les inciter à instaurer et défendre la culture de l’égalité des sexes et le respect de la dignité humaine dans les médias. Tels sont entres autres, les objectifs que veut atteindre le cabinet Expertise Media avec l’appui financier de la Fondation Friedrich Ebert Stifung, representé respectivement par Georgette Zamblé Soukou, Psychologue social, également animatrice dudit atelier et Bakayoko Brahima. Cet atelier qui a duré du 21 au 23 juillet à N’Sa Hotel de Grand Bassam, a vu la participation de plusieurs professionnels des medias de Côte d’Ivoire.Il s’agissait pour les participants, au cours de cet atelier, de poser le diagnostic des stéréotypes dont la femme est victime, à travers les medias.Il ressort à la suite de ce diagnostic que la femme demeure encore" invisible" et "secondaire" dans les medias. Et quand bien même, qu’elle est vue, cette image rime avec la beauté, la sexualité, un objet de desir, des images qui font montre de son infériorité intellectuelle par rapport à l’homme. Elle est blâmée et rarement montrée sous l’image de celle qui est intelligente, pleine de compétence et même experte dans son domaine et capable de diriger comme l’homme. Pour remédier à cette idée fausse et degradante de la femme que nous servent sans cesse les medias, et qui a fini par être une vérité dans l’entendement de la population, plusieurs résolutions ont été prises.De prime à bord, il s’agira de travailler à la formation initiale et continue des journalistes sur la question de la revalorisation de l’image de la femme, et plus largement, des discriminations par l’élaboration de modules de formation pour les écoles de journalisme. Au niveau des pouvoirs publics, il est question d’œuvrer à la promotion de la femme là où, elle fera montre de sa compétence et de sa capacité à occuper des postes de responsabilités longtemps reservés à l’homme.Il s’agira en outre, d’inviter la femme elle-même, à prendre son destin en mains, car le statut qu’elle revendique, ne sera possible que si et seulement si, elle prend conscience que la revalorisation de son image, ne se fera pas sans sa participation, sa détermination et sa volonté à prouver quelle est capable de grandes prouesses comme l’homme et pourquoi pas? démontrer quelle peut faire mieux que lui. Une chose est sûre, une lutte noble a toujours porté les fruits. Donc, il ne tient qu’à elle de s’y engager.Pour rappel, un comité de suivi des stéréotypes feminins a été mis en place et composé par les professionnels de media eux-même afin de rendre compte annuellement des avancées réalisées dans la lutte pour la revalorisation de l’image de la femme à travers les medias.
Mahi Mikeumeuné
Mahi Mikeumeuné