Le grand jeu. C’est ce que les populations de Séguéla ont sorti samedi dernier en matière de mobilisation au stade municipal de la ville. En réaction à cette mobilisation monstre, qui a été saluée à sa juste valeur par le président du RDR, candidat à la présidentielle, celui-ci a sorti lui aussi le grand jeu. C’est-à-dire un discours de haut vol. Une demi-heure d’intervention fortement appréciée et acclamée par une foule en liesse, visiblement heureuse d’accueillir un hôte de la trempe du numéro un des Républicains. Fier, à son tour d’être parmi les siens. Emu de retrouver une population qu’il sait totalement acquise à sa cause. L’émotion était si grande qu’ADO n’a pu s’empêcher de le faire savoir à la marrée humaine venue des quatre coins de la région pour assister à ce meeting sous un soleil de plomb. Devant cette fierté et cette émotion, le président du RDR a tenu, avant toute chose, à exprimer son devoir de reconnaissance à ce peuple qui a prié pour qu’il soit dans la course à la présidentielle : «Grâce à vos bénédictions, votre fils sera le prochain président de là République de Côte d’Ivoire», a-t-il fait savoir sous un tonnerre d’applaudissements. Une candidature qui est passée de l’espoir à la certitude. «C’est un espoir pour certains, mais je peux vous dire que par la grâce de Dieu, c’est une certitude. Mais la prochaine étape est importante. C’est le vote pour l’élection présidentielle et je vous demande de tout faire pour qu’ADO soit élu au premier tour. Je suis venu vous confier ma candidature», a-t-il expliqué aux populations, en général et aux sages en particulier. C’est pourquoi, cette candidature, il est venu la « confier » aux populations, aux chefs coutumiers et aux chefs religieux. Une candidature qui n’a d’autres buts que de sortir le pays des difficultés, la misère et le chaos où l’ont plongé Gbagbo et le FPI, depuis bientôt une longue décennie qu’ils sont au pouvoir. Leur gestion immature et approximative a fait reculer la Côte d’Ivoire. Jadis locomotive de la sous-région ouest africaine toute entière, le pays a bien du mal à tirer les autres pays vers le chemin du développement, s’il n’est lui-même à la croisée des chemins. Toute chose qui a fait dire au candidat des Républicains que «notre pays est tombé bien bas». C’est à juste titre que l’orateur a dépeint la situation que vivent les Ivoiriens, à qui le régime de la Refondation n’a apporté que misère, paupérisation, pauvreté : «Il n’y a rien, absolument rien depuis 10 ans. Mais cela peut changer par des élections et par le changement de régime par la démocratie», a rassuré ADO. Un changement démocratique de régime qui passe nécessairement par l’organisation des élections, dont notamment la présidentielle. En tout état de cause, ces élections, selon lui, «sont importantes». Mais la décision de les organiser «nous appartient». C’est pour cette raison que l’ancien Directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI) appelle à la publication de la liste électorale provisoire et demande au président de la Commission électorale indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko, de fixer la date du premier tour de la présidentielle. Convaincu qu’il est de gagner les élections pour sortir la Côte d’Ivoire des difficultés.
La politique autrement
« Je veux mettre la Côte d’Ivoire au travail. Je veux faire en sorte que la Côte d’Ivoire soit gérée», a-t-il indiqué. Ces paroles, a-t-il tenu à préciser à l’attention des uns et des autres, ne sont pas des propos démagogiques de politicien en campagne : «Nous nous connaissons en Côte d’Ivoire. Nous savons qui est qui dans ce pays. Si les élections sont organisées, ADO sera Président. Mobilisez-vous pour les élections ! Vérifiez vos noms sur la liste électorale, les noms de vos parents. Que les Ivoiriens qui sont sur cette liste, puissent voter. Et ils voteront ADO au premier tour. Mon programme est simple. Je ne suis pas un politicien professionnel qui vient bavarder. Je travaillerai à redresser le pays en difficulté. Je l’ai fait dans plusieurs pays. Je le ferai pour mon pays comme je l’ai fait de 1990 à 1993, quand j’étais Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny », a rappelé ADO. Pour ce faire, il a affirmé sa disponibilité à servir son pays: «Je suis disposé et prêt à sortir mon pays de la souffrance. Je ne peux pas rester indifférent à la souffrance de mes compatriotes», a-t-il dit, avant de prendre des engagements pour la région du Worodougou. Comme par exemple le bitumage des axes Séguéla-Man, Séguéla-Mankono et Séguéla-Kongasso. Il a également annoncé la création d’une Caisse pour le coton et l’anacarde, à l’instar du café et du cacao, pour soutenir les paysans du Nord dans leurs efforts de production. Non sans oublier un plan d’urgence pour la région, comme ce sera le cas d’ailleurs pour toutes les régions touchées par la crise, née de la guerre. Le budget de ces travaux d’Hercule dans le département de Séguéla, s’élève à 192 milliards F CFA.
Le pardon sincère et franc
Mais, le candidat Ouattara ne peut pas se trouver dans la région du Worodougou, plus précisément à Séguéla et passer sous silence, les atrocités vécues par cette ville. Atrocités dont le summum a été le bombardement de la ville lors de l’Opération ‘’Dignité’’, les 4, 5,6 novembre 2004. Durant cette période de ‘’folie’’, les populations de la ville et des villages ont vécu l’enfer. Là où les habitants avaient toutes les raisons de garder une dent contre le régime de la Refondation, leur leader les a exhortés au pardon : «Il faut pardonner. La vraie réconciliation se trouve dans le pardon. J’ai entendu tellement de récits d’atrocités, mais nous devons pardonner pour bâtir une Côte d’Ivoire qui se retrouve dans le pardon». Un pardon, qu’il veut sincère et total. Exactement comme lui. Car qui mieux que lui, a souffert des dérives de la Refondation, des animosités nées de la politique et de la méchanceté du pouvoir en place ? Mais, «j’ai pardonné», a-t-il rassuré et conseillé, la main sur le cœur, à ses hôtes. Face aux ressortissants de la région, ADO a tenu à féliciter tous ses collaborateurs et les cadres issus de la zone. Ainsi, le public a été invité à acclamer le ministre Amadou Soumahoro, premier vice-président de la CEI, Directeur régional de campagne du candidat Ouattara. Astreint à une obligation de réserve dans le cadre de ses nouvelles fonctions, il n’a pu faire le déplacement. Un autre fils de la région et non des moindres, le ministre Hamed Bakayoko a reçu les hommages du président de son parti. ADO n’a pas omis non plus tous les autres cadres de cadres arrachés à l’affection des siens mais qui ont marqué le Worodougou. Pas plus qu’il n’a oublié tous ceux qui ont contribué à l’enracinement du RDR dans la région : «Le RDR est un grand parti. C’est grâce à vous que le RDR a franchi un grand pas», a-t-il reconnu.
Yves-M. ABIET
La politique autrement
« Je veux mettre la Côte d’Ivoire au travail. Je veux faire en sorte que la Côte d’Ivoire soit gérée», a-t-il indiqué. Ces paroles, a-t-il tenu à préciser à l’attention des uns et des autres, ne sont pas des propos démagogiques de politicien en campagne : «Nous nous connaissons en Côte d’Ivoire. Nous savons qui est qui dans ce pays. Si les élections sont organisées, ADO sera Président. Mobilisez-vous pour les élections ! Vérifiez vos noms sur la liste électorale, les noms de vos parents. Que les Ivoiriens qui sont sur cette liste, puissent voter. Et ils voteront ADO au premier tour. Mon programme est simple. Je ne suis pas un politicien professionnel qui vient bavarder. Je travaillerai à redresser le pays en difficulté. Je l’ai fait dans plusieurs pays. Je le ferai pour mon pays comme je l’ai fait de 1990 à 1993, quand j’étais Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny », a rappelé ADO. Pour ce faire, il a affirmé sa disponibilité à servir son pays: «Je suis disposé et prêt à sortir mon pays de la souffrance. Je ne peux pas rester indifférent à la souffrance de mes compatriotes», a-t-il dit, avant de prendre des engagements pour la région du Worodougou. Comme par exemple le bitumage des axes Séguéla-Man, Séguéla-Mankono et Séguéla-Kongasso. Il a également annoncé la création d’une Caisse pour le coton et l’anacarde, à l’instar du café et du cacao, pour soutenir les paysans du Nord dans leurs efforts de production. Non sans oublier un plan d’urgence pour la région, comme ce sera le cas d’ailleurs pour toutes les régions touchées par la crise, née de la guerre. Le budget de ces travaux d’Hercule dans le département de Séguéla, s’élève à 192 milliards F CFA.
Le pardon sincère et franc
Mais, le candidat Ouattara ne peut pas se trouver dans la région du Worodougou, plus précisément à Séguéla et passer sous silence, les atrocités vécues par cette ville. Atrocités dont le summum a été le bombardement de la ville lors de l’Opération ‘’Dignité’’, les 4, 5,6 novembre 2004. Durant cette période de ‘’folie’’, les populations de la ville et des villages ont vécu l’enfer. Là où les habitants avaient toutes les raisons de garder une dent contre le régime de la Refondation, leur leader les a exhortés au pardon : «Il faut pardonner. La vraie réconciliation se trouve dans le pardon. J’ai entendu tellement de récits d’atrocités, mais nous devons pardonner pour bâtir une Côte d’Ivoire qui se retrouve dans le pardon». Un pardon, qu’il veut sincère et total. Exactement comme lui. Car qui mieux que lui, a souffert des dérives de la Refondation, des animosités nées de la politique et de la méchanceté du pouvoir en place ? Mais, «j’ai pardonné», a-t-il rassuré et conseillé, la main sur le cœur, à ses hôtes. Face aux ressortissants de la région, ADO a tenu à féliciter tous ses collaborateurs et les cadres issus de la zone. Ainsi, le public a été invité à acclamer le ministre Amadou Soumahoro, premier vice-président de la CEI, Directeur régional de campagne du candidat Ouattara. Astreint à une obligation de réserve dans le cadre de ses nouvelles fonctions, il n’a pu faire le déplacement. Un autre fils de la région et non des moindres, le ministre Hamed Bakayoko a reçu les hommages du président de son parti. ADO n’a pas omis non plus tous les autres cadres de cadres arrachés à l’affection des siens mais qui ont marqué le Worodougou. Pas plus qu’il n’a oublié tous ceux qui ont contribué à l’enracinement du RDR dans la région : «Le RDR est un grand parti. C’est grâce à vous que le RDR a franchi un grand pas», a-t-il reconnu.
Yves-M. ABIET