Le professeur Samba Diarra a effectué, hier, son retour auprès de l'Eternel. Il a rendu l'âme à l'âge de 80 ans à la Polyclinique internationale Sainte Anne-Marie (Pisam) de Cocody.
L'éminence grise s'en est allée. La nouvelle du décès du professeur Samba Diarra, docteur en gynécologie-obstétrique, a donné un coup de froid, hier, dans le dos des intellectuels ivoiriens. Tôt le matin, un vent glacial a accompagné le crépitement de leurs téléphones. Les visages se sont froncés. Et la douleur s'est installée. Encore une bibliothèque qui a brûlé. Et chacun, à son tour, de relayer la nouvelle. Comment la famille proche a vécu ces premières heures de séparation ?
10 h 45, Résidence-cadre à Cocody, en face du petit portail de l'Ecole de police. L'ambiance est lourde à la résidence des Diarra. Quelques voitures sont stationnées devant la demeure. Les deux battants du portail principal sont ouverts. Les proches parents alertés s'activent. D'autres, venus d'ailleurs, apportent du réconfort à la famille à travers leur présence. Comme cela se fait dans les familles musulmanes, des nattes ont été étalées. Des femmes y ont pris place. Les quelques hommes présents s'affairent. On demande à faire venir plus de chaises pour offrir de la place aux visiteurs dont le nombre ne cesse de s'accroître. Les jeunes gens s'en occupent. La douleur et la confusion se lisent sur les visages. Mais, personne ne pleure à gorge déployée. Personne n'ose aussi jaser. Les grandes douleurs sont muettes. Après avoir décliné notre identité, certains tentent de créer la communication. « Ah, Nord-Sud Quotidien, il vous envoyait des textes », renchérit Madame Bakayoko Awa, petite fille du professeur, nostalgique. En effet, c'est celle-là même qui saisissait ses manuscrits destinés à la presse. Rapidement, le silence s'installe. Des femmes, encore sous le choc, sont restées dans les chambres. 11 h 45, nous demandons à partir. Mme Bakayoko nous fait savoir que l'interlocuteur principal de la famille, le Pr Abdou Touré, est à la Pisam pour régler des problèmes administratifs. Nous mettons le cap sur le centre hospitalier. A notre arrivée, il en était parti. Selon les informations recueillies, après une mise en observation de trois heures à la Pisam, la dépouille a été conduite à la morgue (Ivosep) à Treichville. Le professeur avait été admis dans ce centre de santé, il y a une semaine. Avant qu'il n'y soit interné, il y était allé plusieurs fois. Aussi, était-il apparu plusieurs fois affaibli. Adieu professeur. La levée du corps est prévue jeudi, entre 10 h et 11 h 30, à la salle privilège d'Ivosep à Treichville. La dépouille sera transférée à la grande mosquée de la Riviera Golf à Cocody. La prière mortuaire sera faite après celle de 13 h et le corps sera conduit au cimetière de Williamsville pour l'enterrement. La cérémonie du 7e jour est annoncée pour le samedi prochain. La rédaction de Nord-Sud Quotidien présente ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée et à l'Académie des sciences, des arts, des cultures d'Afrique et des diasporas africaines (Ascad), dont il était membre.
Sanou Amadou (Stagiaire)
L'éminence grise s'en est allée. La nouvelle du décès du professeur Samba Diarra, docteur en gynécologie-obstétrique, a donné un coup de froid, hier, dans le dos des intellectuels ivoiriens. Tôt le matin, un vent glacial a accompagné le crépitement de leurs téléphones. Les visages se sont froncés. Et la douleur s'est installée. Encore une bibliothèque qui a brûlé. Et chacun, à son tour, de relayer la nouvelle. Comment la famille proche a vécu ces premières heures de séparation ?
10 h 45, Résidence-cadre à Cocody, en face du petit portail de l'Ecole de police. L'ambiance est lourde à la résidence des Diarra. Quelques voitures sont stationnées devant la demeure. Les deux battants du portail principal sont ouverts. Les proches parents alertés s'activent. D'autres, venus d'ailleurs, apportent du réconfort à la famille à travers leur présence. Comme cela se fait dans les familles musulmanes, des nattes ont été étalées. Des femmes y ont pris place. Les quelques hommes présents s'affairent. On demande à faire venir plus de chaises pour offrir de la place aux visiteurs dont le nombre ne cesse de s'accroître. Les jeunes gens s'en occupent. La douleur et la confusion se lisent sur les visages. Mais, personne ne pleure à gorge déployée. Personne n'ose aussi jaser. Les grandes douleurs sont muettes. Après avoir décliné notre identité, certains tentent de créer la communication. « Ah, Nord-Sud Quotidien, il vous envoyait des textes », renchérit Madame Bakayoko Awa, petite fille du professeur, nostalgique. En effet, c'est celle-là même qui saisissait ses manuscrits destinés à la presse. Rapidement, le silence s'installe. Des femmes, encore sous le choc, sont restées dans les chambres. 11 h 45, nous demandons à partir. Mme Bakayoko nous fait savoir que l'interlocuteur principal de la famille, le Pr Abdou Touré, est à la Pisam pour régler des problèmes administratifs. Nous mettons le cap sur le centre hospitalier. A notre arrivée, il en était parti. Selon les informations recueillies, après une mise en observation de trois heures à la Pisam, la dépouille a été conduite à la morgue (Ivosep) à Treichville. Le professeur avait été admis dans ce centre de santé, il y a une semaine. Avant qu'il n'y soit interné, il y était allé plusieurs fois. Aussi, était-il apparu plusieurs fois affaibli. Adieu professeur. La levée du corps est prévue jeudi, entre 10 h et 11 h 30, à la salle privilège d'Ivosep à Treichville. La dépouille sera transférée à la grande mosquée de la Riviera Golf à Cocody. La prière mortuaire sera faite après celle de 13 h et le corps sera conduit au cimetière de Williamsville pour l'enterrement. La cérémonie du 7e jour est annoncée pour le samedi prochain. La rédaction de Nord-Sud Quotidien présente ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée et à l'Académie des sciences, des arts, des cultures d'Afrique et des diasporas africaines (Ascad), dont il était membre.
Sanou Amadou (Stagiaire)