Ils respirent désormais l’air de la liberté. «Pour délit non constitué », les trois journalistes du "Nouveau courrier" et Patrice Pohé ont été « déclarés non coupables des faits qui leur sont reprochés » et ont été tout simplement relaxés. Toutefois, « le tribunal les condamne à une amende de cinq (5) millions de Francs CFA ; suspend "le Nouveau courrier" de parution de quinze (15) jours, confisque l’ordinateur de Théophile Kouamouo, condamne le journal au paiement d’un (1) francs symbolique à Henri Amouzou… ». C’est l’essentiel du verdict rendu hier par le Tribunal de première instance d’Abidjan- Plateau, qui rendait le délibéré du procès lié à l’affaire "le Cahier noir des barons de la filière café- cacao".
A regarder de près ce procès, qui a polarisé l’attention du monde entier et de toute la Côte d’Ivoire, plus de deux semaines durant, c’est la victoire de la mobilisation des hommes de médias contre le coup de massue que certains animateurs de la justice ivoirienne, aux ordres du pouvoir de l’argent, voulait donner à la liberté de la presse. Heureusement, fort heureusement, que dans le temple de Thémis, il y a des hommes en toge qui refusent de plonger la Côte d’Ivoire dans la fange d’une justice aux ordres.
Pour arriver à ce verdict, il faut noter que c’est suite à l’audition de Patrice Pohé, Conseiller en Communication du Procureur de la République et sa confrontation avec des témoins, tels que Allan Aliali, Bony Rosine et Ebolé Hervé, tous cités dans le dossier que le tribunal a entendu le réquisitoire du procureur et le plaidoyer des avocats-conseils. Là où le procureur et le ministère public accusaient Patrice Pohé de « vol de document » ; là où ils retenaient contre Théophile Kouamouo (Directeur des rédactions) ; Saint Claver Oula (Rédacteur en chef) et Stéphane Guédé (Directeur de publication) le délit, in fine, de « recel de document de justice couvert du secret confidentialité, divulgation de document non encore publié en audience publique… », le collectif d’avocats de la défense constitué de Maîtres Gueu, Saha, Gohi Bi et Tié Bi démonte, avec force argument et documents à l’appui, le réquisitoire du procureur et du ministère public. « Le délit de vol de document administratif n’est pas constitué. Il n’y a pas eu vol, et donc nous demandons la relaxe pure et simple de nos clients», ont chaque fois conclu les avocats de la défense. Et la cour ayant constaté, l’effectivité de la non constitution du délit a simplement opté pour la mise en liberté et de Patrice Pohé et des trois journalistes du "Nouveau Courrier".
En réalité, ce procès, jugé de « dubitatif », parce que « basé sur plusieurs suppositions » par les avocats de la défense, a sérieusement donné un coup de massue à la liberté de la presse. Des journalistes ont, plus de deux semaines durant, été écroués à la Maca ; leurs confrères qui observaient un sit-in devant le palais de justice, le vendredi dernier, ont été copieusement bastonnés par les policiers sur ordre du procureur Raymond Tchimou. C’était la face hideuse de la Côte d’Ivoire sous la refondation. Heureusement que le temple de Thémis s’est ressaisi à temps.
Pour mémoire, suite à la publication, dans son édition N°043 du 13 juillet dernier, le "Nouveau courrier" a publié son dossier intitulé "le Cahier noir des barons de la filière café cacao".
A regarder de près ce procès, qui a polarisé l’attention du monde entier et de toute la Côte d’Ivoire, plus de deux semaines durant, c’est la victoire de la mobilisation des hommes de médias contre le coup de massue que certains animateurs de la justice ivoirienne, aux ordres du pouvoir de l’argent, voulait donner à la liberté de la presse. Heureusement, fort heureusement, que dans le temple de Thémis, il y a des hommes en toge qui refusent de plonger la Côte d’Ivoire dans la fange d’une justice aux ordres.
Pour arriver à ce verdict, il faut noter que c’est suite à l’audition de Patrice Pohé, Conseiller en Communication du Procureur de la République et sa confrontation avec des témoins, tels que Allan Aliali, Bony Rosine et Ebolé Hervé, tous cités dans le dossier que le tribunal a entendu le réquisitoire du procureur et le plaidoyer des avocats-conseils. Là où le procureur et le ministère public accusaient Patrice Pohé de « vol de document » ; là où ils retenaient contre Théophile Kouamouo (Directeur des rédactions) ; Saint Claver Oula (Rédacteur en chef) et Stéphane Guédé (Directeur de publication) le délit, in fine, de « recel de document de justice couvert du secret confidentialité, divulgation de document non encore publié en audience publique… », le collectif d’avocats de la défense constitué de Maîtres Gueu, Saha, Gohi Bi et Tié Bi démonte, avec force argument et documents à l’appui, le réquisitoire du procureur et du ministère public. « Le délit de vol de document administratif n’est pas constitué. Il n’y a pas eu vol, et donc nous demandons la relaxe pure et simple de nos clients», ont chaque fois conclu les avocats de la défense. Et la cour ayant constaté, l’effectivité de la non constitution du délit a simplement opté pour la mise en liberté et de Patrice Pohé et des trois journalistes du "Nouveau Courrier".
En réalité, ce procès, jugé de « dubitatif », parce que « basé sur plusieurs suppositions » par les avocats de la défense, a sérieusement donné un coup de massue à la liberté de la presse. Des journalistes ont, plus de deux semaines durant, été écroués à la Maca ; leurs confrères qui observaient un sit-in devant le palais de justice, le vendredi dernier, ont été copieusement bastonnés par les policiers sur ordre du procureur Raymond Tchimou. C’était la face hideuse de la Côte d’Ivoire sous la refondation. Heureusement que le temple de Thémis s’est ressaisi à temps.
Pour mémoire, suite à la publication, dans son édition N°043 du 13 juillet dernier, le "Nouveau courrier" a publié son dossier intitulé "le Cahier noir des barons de la filière café cacao".