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Faits Divers Publié le mercredi 28 juillet 2010 | Soir Info

Diégonéfla, crime odieux, Une fillette assassinée, sa langue, son cœur et ses orteils emportés, Ses parents accusent leurs frères en Christ

Un crime, d’une rare horreur et d’une indescriptible méchanceté, a été commis à « Diégonéfla », localité située à environ 40 km de Gagnoa. Une fillette de 6 ans, répondant au nom de Kouassi Estelle, a été retrouvée morte, emballée dans un sac de cacao de 100kg. Son cœur, sa langue, ses orteils et des organes de ses parties intimes ont été emportés par le macabre besogneux. C'était dans l’après- midi du dimanche 18 juillet dernier, au quartier « Château ». Mais qui a pu poser un tel acte aussi odieux ? A quoi vont servir les organes emportés ? Dans les faits, selon les informations mises à notre disposition sur place, le mercredi 14 juillet 2010, Adjoua Marguérite, tresseuse de son état, part au marché local, dans le cadre de son activité. Son mari Kouassi Lambert demeure à leur domicile. Ce jour-là donc, c’est lui qui a la garde de leurs deux fillettes. A savoir, Estelle 6 ans environ et sa cadette qui, elle, est seulement âgée de 3 ans. Un peu plus tard, les deux mômes, comme à leur habitude, décident de se rendre dans la famille voisine. Celle des Zokou les frères en Christ de leurs parents. Ce, dans le but de jouer avec les enfants de leur âge. Aux environs de 14h, Kouassi Lambert part récupérer ses enfants chez les voisins afin qu’ils déjeunent. Mais sur place, s’il trouve la plus jeune, ce n’est pas le cas d’Estelle. N’empêche, le père n’a pas d’appréhension. Pour lui, sa fille est certainement en train de jouer avec d’autres gosses du quartier. Mais à 18 h, au moment où sa femme rentre du marché, Kouassi Lambert ne voit toujours pas leur fille rentrer. Cette fois, c’est inquiétant. Le couple alerte le quartier et la brigade de gendarmerie de « Diégonéfla ». Malgré la tombée de la nuit, une battue est organisée dans le but de retrouver l’enfant. En vain. Les choses sont pareilles le lendemain et même le surlendemain. Pour Adjoua Marguérite, il n’y a rien à faire, les Zokou sont ceux qui sont à la base de la disparition de sa fille. Elle joint alors leur pasteur, pour lui demander de peser de tout son poids, afin que les Zokou libèrent sa fille. Mais l’homme de Dieu qui séjournait en ce moment là à « Galébré », localité distante de 70 km de « Diogonéfla », lui conseille de ne pas accuser sans preuves, ses frères en Christ. Elle doit plutôt se confier à Dieu et laisser la gendarmerie faire son travail. Et le dimanche 18 juillet, le corps sans vie de la petite Estelle, affreusement mutilée, est découvert dans la broussaille. Il n’en fallait pas plus, pour déclencher le courroux de la tresseuse. Pour elle, la position du pasteur ne traduisait que trop, sa complicité avec ses frères en Christ qu’elle accuse de l’assassinat de sa fille. Elle prend alors attache avec de jeunes gens. Et ces derniers, fortement excités, mènent une expédition punitive chez les Zokou où ils cassent tout. Manquant de peu, de faire la peau à ces derniers. Puis, la même horde déchaînée se déporte chez le pasteur. Une fois de plus, ces jeunes en furie y vandalisent les biens de ce dernier. La gendarmerie intervient pour assurer la sécurité des victimes des actes de violence. Le temps que l’enquête suive son cours.

Notons pour finir que, les plaignants et ceux qu’ils accusent devraient hier mardi 27 juillet, être présentés devant le tribunal d'Oumé. La suite de cette tragique affaire, est très attendue dans la ville de « Diégonéfla ».

Guy NEZO
(Correspondant régional)
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