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Faits Divers Publié le samedi 24 juillet 2010 | Nord-Sud

Yamoussoukro : 8 taxis volés en un mois !

Le phénomène n’est pas nouveau à Yamoussoukro. Mais le nouveau rythme atteint par les vols de taxi devient alarmant. Selon le Commissaire Liagro Charles du 1er arrondissement de police, 8 taxis-ville ont été volés dans la capitale politique du 12 juin au 16 juillet 2010. Ce qui donne approximativement un taxi volé tous les 3 jours ! Un record à Yamoussoukro, mais avec une spécificité. C’est que ces vols se font toujours dans les parkings personnels des propriétaires, après que les chauffeurs ont garé le véhicule et fait le compte avec le ‘’Dioulatiè’’, entendez transporteur, auquel ils ont remis la clé du véhicule. Et les taxis sont généralement retrouvés un à deux jours après leur disparition, sans qu’aucune pièce ne soit démontée. « Sur les 8 vols déclarés, nous avons retrouvé 7 taxis », déclare le commissaire Liagro. Qui ne désespère pas de retrouver la seule voiture encore entre les mains des larrons.

«Ça devient inquiétant»

Moussa Diarrassouba, secrétaire général du Collectif des syndicats de chauffeurs de taxi et auxiliaires (C.SYNCATY), Yamoussoukro a toujours connu ce phénomène. Mais, ajoute-t-il, le plus souvent, ce sont les braqueurs qui arrachaient les taxis aux chauffeurs dont certains étaient molestés. Puis, ces flibustiers des routes allaient cambrioler avec ces véhicules, mettant ainsi en cause les pauvres chauffeurs. Il rappelle que plusieurs des taxis braqués à Yamoussoukro ont été effectivement utilisés dans des cas de vols à Bouaflé, Oumé, Sinfra, Toumodi ou Tiébissou. Revenant aux vols actuels, le syndicaliste souligne que « ça devient inquiétant » parce que nombreux. « Non seulement ils arrachent les voitures, mais ils les utilisent pour aller voler dans les villages environnants en dépouillant les pauvres paysans de leurs maigres revenus». Et Diarrassouba Moussa de rappeler qu’il y a peu, des voleurs ont pris un taxi dans les mêmes conditions et sont allés voler des moutons dans un village de Kossou. Comme ils y avaient fait une première opération, les villageois s’étaient préparés en conséquence. Si bien que dès qu’ils ont mis les pieds à terre, les voleurs ont été entourés par les bergers en courroux. Qui, malheureusement, n’ont pas réussi à arrêter un seul. «Ils ont abandonné le véhicule sur place et se sont fondus dans la nature. Il a fallu de rudes négociations pour que le C.SYNCATY puisse repartir avec le véhicule dont le propriétaire avait déclaré la disparition. «C’est ce qui justifie pour une part que nous donnons des tickets de sortie à tout véhicule qui sort du territoire communal», explique-t-il. Des cas de vol de taxi, Diarrassouba en connaît. Il cite celui des taxis de marque Toyota E 100 Break n° 7272 EU 07 et 627 CX 07 appartenant respectivement à Fatoumata Fofana et Kouassi Kouadio Melaine. Le premier a été volé et retrouvé deux fois devant un hôtel de la place. En bon état. Tout comme le second qui, volé un samedi, a été récupéré le lundi 19. « Il y a bien d’autres dont les références sont enregistrées dans les cahiers du secrétaire permanent du syndicat », soutient-il. Aussi, dès que le vol d’un véhicule est enregistré au bureau, le C.SYNCATY se fait fort de le signaler aux syndicats des autres villes. Dans tous les cas, même si la voiture est retrouvée, le propriétaire perd entre 10.000 F et 15.000 F par jour. Sans compter les nombreuses dépenses liées aux déclarations à la police et à la gendarmerie, mais aussi à ses recherches personnelles.

Deux groupes de voleurs ?

«Apparemment, il y a deux groupes de voleurs. L’un sur place qui force les portières de véhicules et s’en emparent pour transporter les clients à 100 F la course. Des petits voyous certainement. Diarrassouba pense que ceux-là n’ont pas beaucoup de chance de circuler en ville vu que le véhicule sera vite répéré par les congénères de chauffeurs car les taxis de Yamoussoukro circulent 24h/24. « A moins qu’ils fassent leurs courses à la périphérie de la ville et dans des zones sombres que les autres chauffeurs évitent la nuit de peur d’être braqués. L’officier affirme aussi que « les traces relevées sur les voitures retrouvées montrent qu’elles ont aussi servi à transporter des marchandises prohibées à travers les routes de brousse venant de l’ex- zone de confiance. L’autre groupe, ajoute-t-il, s’empare du taxi et le conduit en zone CNO pour le transformer totalement si bien que son propriétaire ne pourra plus jamais le reconnaître. Il n’est pas surprenant que des véhicules volés se retrouvent totalement démontés dans les casses et revendus en pièces détachées. Un des larrons a été perçu à Bouaké, affirme-t-il. Un autre a échappé de justesse à la police. Le taxi dont il s’était emparé, s’est embourbé entre les villages de Kami et Seman-Sanhourikro (Des villages communaux de Yamoussoukro). « Là aussi, nous ne désespérons pas. Tôt ou tard, ils tomberont dans les filets de la police », assure le commissaire du 1er arrondissement de police de Yamoussoukro. Qui appelle les propriétaires de taxi à plus de vigilance. Quant au secrétaire général du C.SYNCATY, il recommande aux propriétaires de taxi de garer leurs véhicules dans des parkings gardés et payants : « C’est encore plus sûr que les parkings de domicile où toutes les voitures volées ont été prises par les voleurs ».

Ousmane Diallo à Yamoussoukro
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