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Politique Publié le mardi 3 août 2010 | Le Quotidien d’Abidjan

Traité de la Cour pénale internationale - Ali Ouattara (Pdt Ci-Cpi) : «La Côte d’Ivoire n’a pas ratifié, mais le procureur peut agir ici »

De nature très réservée, le président de l’une des organisations les plus en vue du milieu des droits de l’Homme, a accepté d’établir pour notre journal, un diagnostic vérité de la situation des droits humains en Côte d’Ivoire.

Le président de la Coalition ivoirienne de la Cour pénale internationale (Ci-Cpi), Ali Ouattara, a soutenu samedi dernier que le procureur de la Cour pénale internationale peut agir en Côte d’Ivoire, en dépit du fait que ce pays n’ait pas ratifié le Traité de Rome. « Le simple fait d’avoir reconnu la compétence juridictionnelle de la Cour, fait office de ratification ad hoc car il dénote de la volonté des autorités ivoiriennes à s’engager dans la défense des valeurs universelles, autorisant ainsi, le Procureur de cette juridiction à s’autosaisir des cas de crimes d’agression, de crime contre l’humanité et de génocide perpétrés en Côte d’Ivoire », a fait remarquer le président Ouattara au cours d’un entretien au siège de son organisation. Le président de la Ci-Cpi, a rappelé que la Côte d’Ivoire n’a pas ratifié le textes instituant le Traité de Rome, parce que la Conseil Constitutionnel, instance habilitée à apprécier toute modification constitutionnelle, avait mis en exergue la non-conformité des statuts du Traité avec nos textes fondateurs. « Nous reconnaissons la spécificité du cas ivoirien, marqué par la guerre et la partition du pays, mais n’est-il pas plus important pour une nation moderne admise dans le concert des nations, de marquer sa souveraineté par un acte fort, comme les Accords de Rome », fait-t-il remarquer. Repoussant du revers de la main l’assertion populaire, selon laquelle les organisations ivoiriennes des droits humains cacheraient leur dessein de pousser le régime dans le dos vers les tribunaux du Cpi, Ali Ouattara s’est déclaré opposé à ce qu’il a qualifié « d’affabulation mensongère». Et de s’interroger : « De quel pouvoir disposons-nous pour exercer une telle pression ? Notre mission est de faire du lobbying pour le Cpi et d’inculquer les droits de l’homme dans les esprits ».

Pour finir, il a noté que les droits de l’Homme en Côte d’Ivoire connaissent des avancées très significatives sur papier mais, sur le terrain, de nombreux cas d’injustice graves existent.

T.G
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