L'opération de vérification de la liste a officiellement pris fin, hier. Et comme indiqué, jeudi dernier par Méïté Sindou, porte-parole du Premier ministre, le sort des ''recalés'' dépendra de Guillaume Soro qui a reçu le feu vert du chef de l'Etat pour régler la question.
Voteront, voteront pas ? Cette interrogation taraudera, pendant quelques jours encore, l'esprit de nombreux Ivoiriens qui espèrent prendre part pour la première fois aux élections. En effet, l'opération de vérification de la liste électorale qui concernait à peu près un million de pétitionnaires, a pris fin, hier. Et, si à Abidjan, seulement 4% des pétitionnaires à vérifier n’ont pu être ''repêchés'', à l'intérieur du pays, la situation paraît être différente. Déjà, jeudi dernier, on évaluait à près de 30% le nombre de rejets sur environ 40% de pétitionnaires vérifiés. Pour tous ces Ivoiriens dont les données d'enrôlement ne correspondent pas avec celles de leur registre d’état-civil, un rapport doit être transmis au Premier ministre Guillaume Soro pour une suite à donner à ces cas ''litigieux''. « (…) à l'expiration du délai d'une semaine imparti, le Premier ministre, en concertation avec le président de la République et la classe politique, avisera sur la suite à donner aux résultats obtenus au terme de cette opération », avait indiqué le porte-parole du chef du gouvernement, le 29 juillet dernier, lors de son point de presse. Mais aux dernières nouvelles, le chef de l'Etat aurait donné carte blanche au Premier ministre, pour gérer le dossier. Car, aurait argumenté Laurent Gbagbo, la première voie de règlement de ce ''contentieux'' aurait conduit à des consultations des partis politiques. Lesquelles auraient eu des débordements sur le temps. In fine, c'est à Guillaume Soro qu'il revient de déterminer le sort des ''recalés''. Selon toute vraisemblance, celui-ci ne manquera pas de consulter çà et là, quelques acteurs majeurs de la sortie de crise, pour respecter l'esprit de sa gestion des affaires. Mais de source proche d'un opérateur technique qui a pris une part active à l'opération qui vient de s'achever, la solution médiane qui va être retenue, consistera à donner la carte d'identité aux ''recalés'' qui consentiraient à leur tour le sacrifice de se voir privé de participation aux consultations électorales à venir. Une réponse presque calquée sur le compromis proposé par la dernière réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc), relativement aux réclamations sur la liste électorale provisoire (celles-ci ne seront traitées qu'après l'élection présidentielle). Une solution qui ne semble pas être du goût du Rassemblement des républicains (Rdr). De l'avis de Doumbia Ibrahima, secrétaire national adjoint chargé des questions électorales dans le parti d'Alassane Ouattara « il serait difficile d'opposer sur le plan juridique, les résultats des recherches opérées, aux personnes concernées. Peut-on démontrer à un pétitionnaire que c'est par sa faute qu'on n'a pas retrouvé son registre ou que les informations contenues sur son acte de naissance ne correspondent pas avec celles du registre ? ». Le camp présidentiel est-il également dans cette posture ? Difficile de répondre dans la mesure où nos tentatives de joindre Martin Sokouri Bohui, le monsieur élection du Front populaire ivoirien (Fpi) n'ont pu aboutir. L'esprit de conciliation du Premier ministre est, malgré tout, appelé à se manifester, une fois de plus.
Marc Dossa
Voteront, voteront pas ? Cette interrogation taraudera, pendant quelques jours encore, l'esprit de nombreux Ivoiriens qui espèrent prendre part pour la première fois aux élections. En effet, l'opération de vérification de la liste électorale qui concernait à peu près un million de pétitionnaires, a pris fin, hier. Et, si à Abidjan, seulement 4% des pétitionnaires à vérifier n’ont pu être ''repêchés'', à l'intérieur du pays, la situation paraît être différente. Déjà, jeudi dernier, on évaluait à près de 30% le nombre de rejets sur environ 40% de pétitionnaires vérifiés. Pour tous ces Ivoiriens dont les données d'enrôlement ne correspondent pas avec celles de leur registre d’état-civil, un rapport doit être transmis au Premier ministre Guillaume Soro pour une suite à donner à ces cas ''litigieux''. « (…) à l'expiration du délai d'une semaine imparti, le Premier ministre, en concertation avec le président de la République et la classe politique, avisera sur la suite à donner aux résultats obtenus au terme de cette opération », avait indiqué le porte-parole du chef du gouvernement, le 29 juillet dernier, lors de son point de presse. Mais aux dernières nouvelles, le chef de l'Etat aurait donné carte blanche au Premier ministre, pour gérer le dossier. Car, aurait argumenté Laurent Gbagbo, la première voie de règlement de ce ''contentieux'' aurait conduit à des consultations des partis politiques. Lesquelles auraient eu des débordements sur le temps. In fine, c'est à Guillaume Soro qu'il revient de déterminer le sort des ''recalés''. Selon toute vraisemblance, celui-ci ne manquera pas de consulter çà et là, quelques acteurs majeurs de la sortie de crise, pour respecter l'esprit de sa gestion des affaires. Mais de source proche d'un opérateur technique qui a pris une part active à l'opération qui vient de s'achever, la solution médiane qui va être retenue, consistera à donner la carte d'identité aux ''recalés'' qui consentiraient à leur tour le sacrifice de se voir privé de participation aux consultations électorales à venir. Une réponse presque calquée sur le compromis proposé par la dernière réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc), relativement aux réclamations sur la liste électorale provisoire (celles-ci ne seront traitées qu'après l'élection présidentielle). Une solution qui ne semble pas être du goût du Rassemblement des républicains (Rdr). De l'avis de Doumbia Ibrahima, secrétaire national adjoint chargé des questions électorales dans le parti d'Alassane Ouattara « il serait difficile d'opposer sur le plan juridique, les résultats des recherches opérées, aux personnes concernées. Peut-on démontrer à un pétitionnaire que c'est par sa faute qu'on n'a pas retrouvé son registre ou que les informations contenues sur son acte de naissance ne correspondent pas avec celles du registre ? ». Le camp présidentiel est-il également dans cette posture ? Difficile de répondre dans la mesure où nos tentatives de joindre Martin Sokouri Bohui, le monsieur élection du Front populaire ivoirien (Fpi) n'ont pu aboutir. L'esprit de conciliation du Premier ministre est, malgré tout, appelé à se manifester, une fois de plus.
Marc Dossa