Le contentieux électoral suscite des mécontentements à Bondoukou. De nombreux pétitionnaires constatent leur absence de la liste électorale provisoire affichée. « Je figurais sur la liste grise, lors du précédent contentieux. A la commission électorale locale, l'on m'a demandé de fournir un certificat de nationalité. Ce que j'ai fait. Quelques jours plus tard, une décision favorable a été rendue et mon nom a été affiché. Aujourd'hui, je constate que mon nom ne figure plus sur la liste provisoire affichée », déclare Ouattara Mazara, visiblement en colère. Depuis le début du contentieux, ils sont des centaines à se rendre à la commission électorale locale de Bondoukou pour des réclamations de toutes sortes. Mais le constat est amer. Leurs chances de prendre part aux élections présidentielles à venir semblent incertaines. La note d'orientation des commissaires de la Cei est catégorique. « Les commissaires de la Cei doivent se référer aux décisions déjà prises du comité de suivi », indique Sévédé Sati, président régional de la Cei. Et de préciser que « pour décider du sort des personnes qui font des réclamations en omission ou en inscription, la commission électorale locale doit appliquer la décision du comité de réclamation. En somme, ce sont des décisions déjà prises qu'il faut porter à la connaissance du concerné ». Pour ce qui est du département de Bondoukou, à quelques jours de la fin du contentieux électoral, 323 demandes de réclamation ont été formulées par des réclamants. ''217 demandes en inscription, 100 demandes en rectification, 2 demandes en ré-enrôlement et aucune demande en radiation », selon le patron de la commission électorale régionale.
Jean Michel Ouattara à Bondoukou
Jean Michel Ouattara à Bondoukou