Le Patriote : Le gouvernement a annoncé la tenue de la présidentielle pour le 31 d`Octobre 2010. N`est-ce pas une satisfaction pour votre parti qui n`a eu de cesse de réclamer la date des élections?
Anne Ouloto : Je dirai que c`est un pas important qui vient d`être fait. Cette date était d`ailleurs attendue, puisque nous avions déjà dit qu`il n`est pas du tout possible d`aller au-delà du 31 octobre, date marquant la fin du second mandat de Laurent GBAGBO. Nous ne serons rassurés que lorsque la liste définitive sera publiée et que les cartes nationales d`identité ainsi que les cartes d`électeurs seront distribuées. Cela prouvera la ferme volonté du FPI d`aller effectivement à l`élection présidentielle.
Nous souhaitons dans tous les cas que cette date soit impérativement respectée, car il y va de la crédibilité de nos institutions, de l`image de la Côte d`Ivoire et de ses responsables politiques.
LP: La CEI estime cependant que ``certaines conditions doivent être observées par le Gouvernement et les Opérateurs Techniques pour le respect effectif de cette période``, cela n`est-il pas inquiétant?
AO : C`est à juste titre que la CEI émet ces réserves puisqu`il ne peut y avoir d`élections sans liste électorale définitive, sans Carte Nationale d`Identité ni cartes d`électeurs. Ce sont donc d`importantes étapes qui fort heureusement devraient être franchies assez rapidement. Si nous nous référons aux tâches restantes, la liste définitive devra être affichée dans au plus 15 jours, et les CNI et cartes d`électeurs distribuées automatiquement. Nous invitons donc le FPI et la minorité présidentielle à faire montre de bonne foi pour ne plus nous imposer d`obstacles inutiles. Il y va de l`intérêt des Ivoiriens.
LP: En votre qualité de porte-parole principale du candidat Ouattara, avez-vous des appréhensions sur cette période d`octobre, dans la mesure où il y a eu des périodes et même des dates qui n`ont pas été respectées?
AO: Votre question est très pertinente. Notre souci majeur, c’est que Laurent Gbagbo et le FPI ont déjà annoncé qu`ils n`iront pas à l`élection présidentielle s`ils ne sont pas sûrs de la gagner. Or, de jour en jour, ils s`éloignent du palais présidentiel et du pouvoir d`Etat, parce que les Ivoiriens sont convaincus qu`ils ne sont pas aptes à trouver des solutions aux nombreux problèmes qu`ils ont eux-mêmes causés à notre pays, par leur inexpérience et leur incompétence. De plus, nous savons pertinemment le manque de respect qu`ils accordent à leurs propres engagements. Dès lors, nous avons de réelles raisons de rester sur nos gardes et d`inviter tous les Ivoiriens à l`extrême vigilance.
LP : L`on assiste à une vaste opération de dénonciation à l`occasion de la vérification sur la liste blanche, comment réagissez-vous face à ces pratiques, car parmi ceux qu`on dénonce se trouvent certains de vos militants?
AO : Nous déplorons cette pratique honteuse et dangereuse du FPI, qui consiste à dénoncer sans raison objective d`honnêtes citoyens ivoiriens, dont le seul crime est d`avoir des noms à consonance nordique, ou d`avoir accédé à la nationalité ivoirienne par mariage ou par naturalisation. Cette pratique peut être malheureusement facteur de nouveaux blocages du processus de sortie de crise et du non respect de la date du 31 octobre qui vient d`être annoncée par le Premier ministre. C`est la raison pour laquelle nous en appelons à la vigilance de toutes les forces vives de la nation, et plus particulièrement à la vigilance des militants du RDR et du RHDP. Enfin, nous en appelons à la responsabilité de M. Laurent Gbagbo, en l`invitant cette fois à mettre un point d`honneur au respect de l`engagement qu`il vient de prendre, au nom de la souffrance des Ivoiriens, au nom de la paix, au nom de la démocratie.
LP: Maintenant que la date des élections est connue, votre parti est-il prêt pour le scrutin?
AO: Notre parti est fin prêt depuis 2005. Ouattara n`a plus rien à prouver. Des millions d`Ivoiriens ont décidé de soutenir sa candidature et de le porter à la magistrature suprême afin de lui donner les coudées franches pour apporter des solutions définitives à leurs nombreuses souffrances. De plus, en notre qualité de républicain, notre souci permanent est de respecter les règles élémentaires d`une République qui se respecte. Depuis 2005, la Côte d`Ivoire cherche ses marques. Il nous faut cette élection présidentielle pour donner des chances de survie à notre pays, grâce à un nouveau président de la République qui sera Alassane Dramane OUATTARA.
Entretien réalisé par
Coulibaly Brahima
Anne Ouloto : Je dirai que c`est un pas important qui vient d`être fait. Cette date était d`ailleurs attendue, puisque nous avions déjà dit qu`il n`est pas du tout possible d`aller au-delà du 31 octobre, date marquant la fin du second mandat de Laurent GBAGBO. Nous ne serons rassurés que lorsque la liste définitive sera publiée et que les cartes nationales d`identité ainsi que les cartes d`électeurs seront distribuées. Cela prouvera la ferme volonté du FPI d`aller effectivement à l`élection présidentielle.
Nous souhaitons dans tous les cas que cette date soit impérativement respectée, car il y va de la crédibilité de nos institutions, de l`image de la Côte d`Ivoire et de ses responsables politiques.
LP: La CEI estime cependant que ``certaines conditions doivent être observées par le Gouvernement et les Opérateurs Techniques pour le respect effectif de cette période``, cela n`est-il pas inquiétant?
AO : C`est à juste titre que la CEI émet ces réserves puisqu`il ne peut y avoir d`élections sans liste électorale définitive, sans Carte Nationale d`Identité ni cartes d`électeurs. Ce sont donc d`importantes étapes qui fort heureusement devraient être franchies assez rapidement. Si nous nous référons aux tâches restantes, la liste définitive devra être affichée dans au plus 15 jours, et les CNI et cartes d`électeurs distribuées automatiquement. Nous invitons donc le FPI et la minorité présidentielle à faire montre de bonne foi pour ne plus nous imposer d`obstacles inutiles. Il y va de l`intérêt des Ivoiriens.
LP: En votre qualité de porte-parole principale du candidat Ouattara, avez-vous des appréhensions sur cette période d`octobre, dans la mesure où il y a eu des périodes et même des dates qui n`ont pas été respectées?
AO: Votre question est très pertinente. Notre souci majeur, c’est que Laurent Gbagbo et le FPI ont déjà annoncé qu`ils n`iront pas à l`élection présidentielle s`ils ne sont pas sûrs de la gagner. Or, de jour en jour, ils s`éloignent du palais présidentiel et du pouvoir d`Etat, parce que les Ivoiriens sont convaincus qu`ils ne sont pas aptes à trouver des solutions aux nombreux problèmes qu`ils ont eux-mêmes causés à notre pays, par leur inexpérience et leur incompétence. De plus, nous savons pertinemment le manque de respect qu`ils accordent à leurs propres engagements. Dès lors, nous avons de réelles raisons de rester sur nos gardes et d`inviter tous les Ivoiriens à l`extrême vigilance.
LP : L`on assiste à une vaste opération de dénonciation à l`occasion de la vérification sur la liste blanche, comment réagissez-vous face à ces pratiques, car parmi ceux qu`on dénonce se trouvent certains de vos militants?
AO : Nous déplorons cette pratique honteuse et dangereuse du FPI, qui consiste à dénoncer sans raison objective d`honnêtes citoyens ivoiriens, dont le seul crime est d`avoir des noms à consonance nordique, ou d`avoir accédé à la nationalité ivoirienne par mariage ou par naturalisation. Cette pratique peut être malheureusement facteur de nouveaux blocages du processus de sortie de crise et du non respect de la date du 31 octobre qui vient d`être annoncée par le Premier ministre. C`est la raison pour laquelle nous en appelons à la vigilance de toutes les forces vives de la nation, et plus particulièrement à la vigilance des militants du RDR et du RHDP. Enfin, nous en appelons à la responsabilité de M. Laurent Gbagbo, en l`invitant cette fois à mettre un point d`honneur au respect de l`engagement qu`il vient de prendre, au nom de la souffrance des Ivoiriens, au nom de la paix, au nom de la démocratie.
LP: Maintenant que la date des élections est connue, votre parti est-il prêt pour le scrutin?
AO: Notre parti est fin prêt depuis 2005. Ouattara n`a plus rien à prouver. Des millions d`Ivoiriens ont décidé de soutenir sa candidature et de le porter à la magistrature suprême afin de lui donner les coudées franches pour apporter des solutions définitives à leurs nombreuses souffrances. De plus, en notre qualité de républicain, notre souci permanent est de respecter les règles élémentaires d`une République qui se respecte. Depuis 2005, la Côte d`Ivoire cherche ses marques. Il nous faut cette élection présidentielle pour donner des chances de survie à notre pays, grâce à un nouveau président de la République qui sera Alassane Dramane OUATTARA.
Entretien réalisé par
Coulibaly Brahima
