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Politique Publié le mardi 10 août 2010 | Le Patriote

Le Film

Deuxième jour du séjour du candidat Alassane Ouattara dans la région de la Vallée du Bandama nord. ADO a rendez-vous avec les populations de Dabakala.

l 9h46 : après une nuit passée à Niemene chez Ally Coulibaly, ADO marque sa première escale sur le trajet qui le conduit à Dabakala, à Koundodogou. Une escale riche en couleurs avec la sortie de plusieurs danses du terroir.
l 10h15 : seconde escale. ADO et sa délégation sont accueillis dans une immense joie à Bokala. Echanges de poignées de mains et séances de photos sont au rendez-vous au grand bonheur des populations.
l 10h53 : le cortège arrive au corridor de Dabakala sous une escorte motorisée.
l 11h20 : ADO, qui a traversé la ville de Dabakala il y a quelques minutes, arrive à Tindikan-Dioulasso. L’accueil est tout aussi chaleureux que lors des précédentes étapes.
l 12h : retour à Dabakala, direction le quartier Barramosso, où ADO procède à la coupure du ruban inaugurant son QG local de campagne.
l 12h25 : le stade de Dabakala qui a fait son plein, accueille ADO par des ovations nourries.
l 12h36 : après un tour d’honneur ADO, qui avait pris place dans la loge officielle, et l’ensemble de la population est invité à se tenir debout pour l’exécution de l’Abidjanaise. Suivront la libation, faite par le chef de terre Ouattara Siaka, la bénédiction était l’affaire de El Hadj Amadou Coulibaly et les discours de Jean Louis Billon, premier magistrat de Dabakala, Ouattara Sounkalo Antoine DDC et Coulibaly Lamine, porte parole des populations.
l 13h35 : ADO prend la parole pour livrer en une vingtaine de minutes, ses solutions pour Dabakala.
14h : c’est la fin du discours, la foule exulte.
l 14h20 : ADO dépose une gerbe de fleur sur le caveau de Pierre Billon, père de Jean Louis Billon. La délégation s’offre un déjeuner pour reprendre les forces, puis rencontre la chefferie traditionnelle.
l 17h15 : de retour à Katiola ADO et sa délégation arrivent à la résidence du président du conseil général de Katiola, Coulibaly Siaka Minaya, où il passera la nuit avant d’animer un meeting ce matin à Katiola et d’être l’hôte de Tafiré dans la soirée.
Réalisé par Thiery LATT (envoyé spécial)

Manque d’emploi pour les jeunes/ Jean Louis Billon (Maire de Dabakala) :
“Nous risquons une crise plus profonde, si…”

Elle était, dans un passé encore récent, l’une des fiertés de la région de la Vallée du Bandama. Mais depuis quelques années, elle n’est désormais que l’ombre d’elle-même. En proie à d’énormes difficultés sur tous les plans, la ville de Dabakala, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, ne présente plus que l’ hideux faciès d’une agglomération en détresse, livrée à elle-même. Et ce n’est pas Jean Louis Billon qui dira le contraire. Hier, en présence du président du RDR, candidat à la présidentielle d’octobre prochain, en tournée dans la région, le premier magistrat de la commune de Dabakala a dépeint un tableau pas du tout reluisant de sa commune. Les maux qui la minent sont nombreux. Sur les 14 villages de ce département de 9 67O km2, et peuplé de 14O OOO âmes, seuls 3 sont électrifiés, a fait savoir Jean Louis Billon. Puis le maire de poursuivre en affirmant qu’au niveau de la santé, les choses ne sont pas meilleures non plus. La preuve, le seul hôpital général est en agonie : « Le cabinet dentaire, le laboratoire et le service de radiologie ne sont plus fonctionnels. Par manque d’équipements, les autres services tournent en deçà de l’attente de nos populations (…), les routes sont dans un état de dégradation très avancé.» L’école, est logée à la même enseigne avec un manque d’infrastructures et un enseignement dispensé par des enseignants bénévoles et des enfants obligés de parcourir 7 km pour apprendre à lire et à écrire», là où «les standards mondiaux rapprochent l’école primaire à 800 mètres des enfants»
Les couches socioprofessionnelles sont également touchées par cette misère sans nom aggravée par les effets de la crise de 2OO2. Selon l’orateur, «que de souffrances pour les femmes pour avoir accès à l’eau potable». Mais c’est surtout la jeunesse qui paie un lourd tribut à la crise : «la jeunesse qui constitue plus de 60% de la population se trouve aujourd’hui désemparée. En effet, le manque d’emplois et d’emploi stable, ajouté au manque de perspectives, mettent nos jeunes dans une situation difficile. Si aucune réponse adéquate n’est trouvée à l’attente de la jeunesse, nous risquerons fort de plonger dans une crise plus profonde que celle que nous connaissons», a plaidé le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire.
Dans son intervention, Billon a déploré la disparition des vertus contenues dans la devise ivoirienne, à savoir l’union, la discipline et le travail : « (…) Nous avons perdu l’union en cours de route, il n’y a plus de discipline et donc, forcément, il n’y a plus de travail. Pour renouer avec la paix et le développement, ayons constamment notre devise à l’esprit et nous contribuerons de nouveau à l’édification de notre beau pays» a-t-il conclu.
Yves-M. ABIET (Envoyé spécial)
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