Un message de paix à la place de la Paix de Katiola. Hier, le président du RDR et candidat à la présidentielle a livré, au cours de son meeting qu’il a animé devant des milliers et des milliers de personnes, un message empreint de paix, d’espoir et d’union. Convaincu que les chefs traditionnels et coutumiers sont une bonne courroie de transmission pour atteindre le plus de personnes, il les a tout spécialement chargés de porter haut et fort son message et ses ambitions pour la Côte d’Ivoire: «(…) Je viens dire aux honorables chefs qui sont là : je vous demande de propager cette nouvelle partout auprès des populations. Et leur dire que maintenant, la Côte d’Ivoire a trouvé un président qui s’appelle ADO et qui va changer la situation du pays. Je vous dis aussi que la Côte d’Ivoire aura un président qui va reconnaître la place des chefs dans la constitution. Je viens vous dire que je serai un président qui fera en sorte que les responsabilités des chefs soient reconnues. Non seulement, vous serez dans la constitution, mais vous serez dans le budget de la Côte d’Ivoire. Il n’y a pas de raison que des pays comme le Ghana et l’Afrique du Sud reconnaissent l’autorité et la responsabilité des chefs et que la Côte d’Ivoire ne fasse pas autant. Je vais réparer cela, parce que moi aussi je suis fils de chef. Et je connais vos responsabilités et la charge qui est la vôtre», leur a-t-il dit, avant de déplorer les divisions et appeler les uns et les autres au pardon et à la réconciliation: «La Côte d’Ivoire et les Ivoiriens ont besoin de paix. Je suis persuadé qu’à l’issue de ces élections, nous réapprendrons à nouveau à vivre ensemble. Maintenant que nous fêtons le cinquantenaire, nous avons détruit tout cela. La Côte d’Ivoire a été détruite par les palabres, par les incompréhensions. Donc, je viens vous demander d’accepter de pardonner. Moi, j’ai souffert, c’est vrai, mais d’autres ont souffert plus que moi. Nous avons tous souffert. Acceptons de pardonner, car c’est comme ça que la vraie réconciliation viendra dans notre pays. Et la Côte d’Ivoire réconciliée sera un grand pays, qui doit être à nouveau respecté. Mais pour cela, la Côte d’Ivoire doit changer de président.» Devant une foule qui a pris d’assaut la Place de la Paix, le chef de file des Républicains s’est prononcé, comme il fallait s’y attendre, sur l’actualité politique de l’heure, dominée bien entendu par la future élection présidentielle. Des joutes électorale maintes fois annoncées avec des fortunes diverses et ce depuis les élections générales de 2000, auxquelles il n’a pu participer : « (…) J’avais pensé que nous aurions des élections démocratiques et que comme d’autres, moi aussi je serais candidat. Malheureusement, ceci n’a pas été le cas. Mais aujourd’hui, c’est un problème qui est réglé et je voudrais vous remercier pour votre soutien. Tout le monde sait en Côte d’Ivoire, que si en 2000, mon aîné Henri Konan Bédié et moi-même, avions pu être candidats, aujourd’hui, nous n’aurions pas le président que nous avons. Alors, donc, nous savons ce qui va se passer le 31 octobre, maintenant que nous sommes candidats. Il nous restait la date des élections. Maintenant, c’est le 31 octobre. Donc je suis venu vous dire que vous devez vous mobiliser, pour qu’au 31 octobre au soir, on change de président », a rappelé l’hôte des populations de Katiola. «Pourquoi changer de président ?», interroge ADO avant d’apporter lui-même la réponse, avec des arguments de poids : « (…) Parce que la Côte d’Ivoire va mal. Nous avons visité déjà 17 régions de ce pays et partout, nous avons vu la même chose : la désolation, la misère, les jeunes sans emploi, des écoles sans toits, des centres de santé sans médicaments, même des capitales régionales où il n’y a pas de salles d’opération. Nous avons fait tout ce trajet par la route et nous avons parcouru 20 000 km de routes. Nous avons vu l’état délabré de la Côte d’Ivoire. La majorité des Ivoiriens n’arrivent plus à se nourrir. La pauvreté est galopante. La corruption a gangrené les institutions de la Côte d’Ivoire. L’argent est volé partout.
Chers parents, ce qu’on n’a pas pu faire en dix ans, détrompez-vous, on ne peut pas le faire en cinq ans. Donc qu’on ne vienne pas nous dire qu’on va faire des choses en cinq ans, ce n’est pas possible. En trois ans, nous avons fait des choses qui sont visibles. Qu’il nous dise ce qu’ils ont fait en dix ans. Ils nous ont amené la guerre. Ils nous ont amené la désunion. Ils ont compliqué les élections. Ils ont voulu recréer plusieurs catégories d’Ivoiriens. Ce sont des choses inacceptables. Moi je veux l’union des Ivoiriens. Je veux l’unité de la Côte d’Ivoire. Donc je suis venu ici à Katiola pour vous dire que d’ici le 31 octobre au soir, je demande que vous m’apportiez vos suffrages. Oui, donnez-moi vos suffrages pour changer la Côte d’Ivoire. Je suis venu vous demander votre soutien, pas pour dix ans, mais pour cinq ans. Je suis venu vous demander cinq ans pour changer la Côte d’Ivoire. Je suis venu vous demander cinq ans pour reconstruire notre pays. Je suis venu vous demander cinq ans pour faire en sorte que les Ivoiriens vivent de manière définitive dans la paix», a plaidé ADO. Poursuivant, le numéro un du RDR a tenu, pour ceux qui ne le sauraient pas ou qui feraient semblant de l’ignorer, ses ‘’hauts faits d’armes’’ lorsqu’il était encore Premier ministre de feu Félix Houphouët-Boigny :« (…) J’ai servi honnêtement et fidèlement le président Houphouët-Boigny. Il nous avait aidés à construire une administration, des routes, des hôpitaux, à donner de l’électricité. Nous avons fait en sorte qu’il y ait de l’eau potable. Malheureusement en dix ans, tout cela a été mis par terre», a déploré l’orateur, qui a aussi rappelé les nombreuses situations qu’il a redressées dans plusieurs pays sur le continent : « (…) Mon travail, c’est de sortir les pays des difficultés économiques. La Côte d’Ivoire a des difficultés économiques. Je ne peux pas être indifférent aux problèmes de mon pays. (…) J’ai aidé de nombreux pays en Afrique, de grands pays comme le Nigéria, l’Afrique du Sud. J’ai aidé des pays en Afrique du nord, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie. J’ai aidé des pays en Amérique latine, en Asie, en Europe, maintenant que la Côte d’Ivoire a des problèmes, je viens aider mon pays. Et c’est pour cela que je suis candidat. Alassane Ouattara n’a pas besoin d’être président pour vivre décemment». En tout état de cause, que les « ADOpessimistes » se le tiennent pour dit. L’ancien Directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI) a rassuré qu’il trouvera les moyens pour financer ces programmes: «Je ne viens pas vous vendre des paroles en l’air. Je viens vous dire des choses concrètes. Je sais que des promesses ont été faites ici et qui n’ont jamais été respectées. Cela ne me surprend pas d’ailleurs. Mais, moi je trouverai les moyens pour reconstruire la Côte d’Ivoire. En dehors des investissements, je veux aussi rétablir l’autorité de l’Etat. Que la Côte d’Ivoire soit un Etat respecté. Avec des instituions légitimes. Je veux que les Ivoiriens soient fiers de leurs dirigeants. Je veux que les biens et les personnes soient protégés en Côte d’Ivoire. En fait, c’est de la reconstruction de la Côte d’Ivoire dont il s’agit, car la Côte d’Ivoire a été détruite par les Refondateurs. Nous ne pouvons pas leur donner à nouveau cinq ans. Même s’ils viennent distribuer un peu d’argent, un peu de sardines, du pain, ce n’est pas cela qui va vous nourrir pendant cinq ans. Ce que nous voulons, ce sont des emplois pour nos enfants. Ce sont des centres de santé, des maternités, des hôpitaux et faire en sorte que nos enfants aillent à l’école. Ce sont des solutions pratiques et pragmatiques que je viens vous proposer», a fait savoir ADO à son auditoire. Face à la complexité des défis qui s’offrent au futur premier magistrat du pays, celui-ci doit être pétri de qualités dont les plus importantes demeurent à ses yeux l’humilité, le sens du rassemblement et de la fraternité. C’est pour quoi, il l’a clairement fait savoir en ces termes à l’auditoire : « (…) Je pense que le président de la Côte d’Ivoire doit être d’une grande humilité. Nous devons également dire que le président de la Côte d’Ivoire doit être le président de tous les Ivoiriens. Sans distinction d’ethnie, sans distinction de région, sans distinction de religion. Et j’aspire à ce que la Côte d’Ivoire soit une véritable union de frères et de sœurs». S’adressant tout particulièrement aux paysans sur qui ‘’repose le succès de ce pays’’, mais qui sont devenus, depuis l’avènement de la Refondation, la dernière roue de la charrette du régime, ADO a promis de faire acheter leurs produits à leur juste prix. Etant donné que le coton et l’anacarde comptent aussi bien que le café et le cacao dans le paysage économique du pays, il a annoncé de nouvelles mesures : « (…) Il n’y aura plus de corruption dans les secteurs du café, cacao, coton et anacarde. Je vais mettre en place deux caisses. Une, pour le café-cacao et l’autre pour le coton et l’anacarde, et non dix comme certains ont eu à le faire, tout simplement pour payer des salaires à des gens», a-t-il préconisé au grand bonheur des paysans qui, à l’instar des autres couches socio professionnelles de Katiola, ont effectué le déplacement à la Place de la Paix en grand nombre, pour écouter les ‘’solutions ADO’’.
Yves-M. ABIET
Chers parents, ce qu’on n’a pas pu faire en dix ans, détrompez-vous, on ne peut pas le faire en cinq ans. Donc qu’on ne vienne pas nous dire qu’on va faire des choses en cinq ans, ce n’est pas possible. En trois ans, nous avons fait des choses qui sont visibles. Qu’il nous dise ce qu’ils ont fait en dix ans. Ils nous ont amené la guerre. Ils nous ont amené la désunion. Ils ont compliqué les élections. Ils ont voulu recréer plusieurs catégories d’Ivoiriens. Ce sont des choses inacceptables. Moi je veux l’union des Ivoiriens. Je veux l’unité de la Côte d’Ivoire. Donc je suis venu ici à Katiola pour vous dire que d’ici le 31 octobre au soir, je demande que vous m’apportiez vos suffrages. Oui, donnez-moi vos suffrages pour changer la Côte d’Ivoire. Je suis venu vous demander votre soutien, pas pour dix ans, mais pour cinq ans. Je suis venu vous demander cinq ans pour changer la Côte d’Ivoire. Je suis venu vous demander cinq ans pour reconstruire notre pays. Je suis venu vous demander cinq ans pour faire en sorte que les Ivoiriens vivent de manière définitive dans la paix», a plaidé ADO. Poursuivant, le numéro un du RDR a tenu, pour ceux qui ne le sauraient pas ou qui feraient semblant de l’ignorer, ses ‘’hauts faits d’armes’’ lorsqu’il était encore Premier ministre de feu Félix Houphouët-Boigny :« (…) J’ai servi honnêtement et fidèlement le président Houphouët-Boigny. Il nous avait aidés à construire une administration, des routes, des hôpitaux, à donner de l’électricité. Nous avons fait en sorte qu’il y ait de l’eau potable. Malheureusement en dix ans, tout cela a été mis par terre», a déploré l’orateur, qui a aussi rappelé les nombreuses situations qu’il a redressées dans plusieurs pays sur le continent : « (…) Mon travail, c’est de sortir les pays des difficultés économiques. La Côte d’Ivoire a des difficultés économiques. Je ne peux pas être indifférent aux problèmes de mon pays. (…) J’ai aidé de nombreux pays en Afrique, de grands pays comme le Nigéria, l’Afrique du Sud. J’ai aidé des pays en Afrique du nord, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie. J’ai aidé des pays en Amérique latine, en Asie, en Europe, maintenant que la Côte d’Ivoire a des problèmes, je viens aider mon pays. Et c’est pour cela que je suis candidat. Alassane Ouattara n’a pas besoin d’être président pour vivre décemment». En tout état de cause, que les « ADOpessimistes » se le tiennent pour dit. L’ancien Directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI) a rassuré qu’il trouvera les moyens pour financer ces programmes: «Je ne viens pas vous vendre des paroles en l’air. Je viens vous dire des choses concrètes. Je sais que des promesses ont été faites ici et qui n’ont jamais été respectées. Cela ne me surprend pas d’ailleurs. Mais, moi je trouverai les moyens pour reconstruire la Côte d’Ivoire. En dehors des investissements, je veux aussi rétablir l’autorité de l’Etat. Que la Côte d’Ivoire soit un Etat respecté. Avec des instituions légitimes. Je veux que les Ivoiriens soient fiers de leurs dirigeants. Je veux que les biens et les personnes soient protégés en Côte d’Ivoire. En fait, c’est de la reconstruction de la Côte d’Ivoire dont il s’agit, car la Côte d’Ivoire a été détruite par les Refondateurs. Nous ne pouvons pas leur donner à nouveau cinq ans. Même s’ils viennent distribuer un peu d’argent, un peu de sardines, du pain, ce n’est pas cela qui va vous nourrir pendant cinq ans. Ce que nous voulons, ce sont des emplois pour nos enfants. Ce sont des centres de santé, des maternités, des hôpitaux et faire en sorte que nos enfants aillent à l’école. Ce sont des solutions pratiques et pragmatiques que je viens vous proposer», a fait savoir ADO à son auditoire. Face à la complexité des défis qui s’offrent au futur premier magistrat du pays, celui-ci doit être pétri de qualités dont les plus importantes demeurent à ses yeux l’humilité, le sens du rassemblement et de la fraternité. C’est pour quoi, il l’a clairement fait savoir en ces termes à l’auditoire : « (…) Je pense que le président de la Côte d’Ivoire doit être d’une grande humilité. Nous devons également dire que le président de la Côte d’Ivoire doit être le président de tous les Ivoiriens. Sans distinction d’ethnie, sans distinction de région, sans distinction de religion. Et j’aspire à ce que la Côte d’Ivoire soit une véritable union de frères et de sœurs». S’adressant tout particulièrement aux paysans sur qui ‘’repose le succès de ce pays’’, mais qui sont devenus, depuis l’avènement de la Refondation, la dernière roue de la charrette du régime, ADO a promis de faire acheter leurs produits à leur juste prix. Etant donné que le coton et l’anacarde comptent aussi bien que le café et le cacao dans le paysage économique du pays, il a annoncé de nouvelles mesures : « (…) Il n’y aura plus de corruption dans les secteurs du café, cacao, coton et anacarde. Je vais mettre en place deux caisses. Une, pour le café-cacao et l’autre pour le coton et l’anacarde, et non dix comme certains ont eu à le faire, tout simplement pour payer des salaires à des gens», a-t-il préconisé au grand bonheur des paysans qui, à l’instar des autres couches socio professionnelles de Katiola, ont effectué le déplacement à la Place de la Paix en grand nombre, pour écouter les ‘’solutions ADO’’.
Yves-M. ABIET
