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Politique Publié le jeudi 12 août 2010 | L’Inter

Sortie de crise - Les revendications des Forces nouvelles avant la tenue des élections

© L’Inter Par DR
Cinquantenaire de la Côte d`Ivoire: le préfet Konin Aka préside le défilé militaire à Bouaké
Samedi 7 août 2010. Bouaké. Soldats des Forces nouvelles, de l`ONUCI, du Centre de commandement intégré (CCI) et forces vives défilent en présence des autorités administratives, politiques et militaires, à la faveur du 50è anniversaire de l`indépendance de la Côte d`Ivoire. Photo: l`arrivée du chef d`état-major des FAFN, le général Soumaïla Bakayoko (à dr.), accueilli par le commandant Chérif Ousmane
Avec l’annonce des élections présidentielles pour le 31 octobre prochain, l’inquiétude gagne du terrain dans le camp des Forces nouvelles. Et pour cause, plusieurs de leurs préoccupations dont le regroupement, la démobilisation, la réinsertion des ex-combattants et surtout l’avenir des ex-chefs de guerre n’ont pas encore connu de solution. Pour toutes ces questions, le secrétariat général des Forces nouvelles à Bouaké abrite depuis hier mercredi 11 août 2010 un conclave en présence du grand commandement militaire. Durant trois jours donc, les hommes de Guillaume Soro auront à plancher à huis clos sur leur avenir. Mais déjà à l’ouverture de cet atelier hier matin, le colonel-major Bamba Sinima, directeur de cabinet du secrétaire général des Forces nouvelles a levé un coin du voile sur leurs préoccupations. « La rencontre de ce matin s’inscrit dans une logique des Fn, qui est que chaque fois que nous avons des préoccupations, nous nous retrouvons en conclave pour analyser et proposer des solutions. La date des élections vient d’être fixée par le gouvernement en rapport avec la Cei. C ’est le 31 octobre de cette année et nous sommes en août. Au jour d’aujourd’hui, nous avons des préoccupations liées à l’aspect de la démobilisation de nos combattants et de la réinsertion de ceux qui ont été déjà démobilisés »,a-t-il dit. Et de noter qu`au fur et à mesure que la date des élections approche, l’inquiétude grandit au niveau des ex-combattants des Forces nouvelles. « Pour l’instant, rien n’a encore été fait pour obtenir une réinsertion parfaite et correcte de l’ensemble de ceux qui ont déjà été démobilisés. Encore moins de ceux qui sont en train d’être démobilisés. Vu l’impérieuse nécessité d’obtenir une sortie de crise paisible, il est apparu nécessaire pour les Fn de se retrouver et analyser profondément cette question », a indiqué Bamba Sinima. Pour le chef du cabinet de Guillaume Soro, ces inquiétudes chez les ex-combattants trouvent leurs raisons dans les échecs observés antérieurement avec les différents projets de réinsertion depuis le processus de sortie de crise. « Vous savez, depuis le début de la crise, notre pays a connu trois schémas de démobilisation et de réinsertion. Le premier est intervenu après les Accords de Marcoussis. Il prévoyait un filet de sécurité d’environ 500 000 Frs Cfa pour tous les combattants démobilisés. Cela devrait être payé en trois tranches. Ensuite, le deuxième schéma adopté optait pour une traduction du filet de sécurité en projet de réinsertion. C’est ainsi que furent créés le Pnrrc et le Service civique, pour la formation et la réinsertion des ex-combattants. Malheureusement, ces deux structures n’ont pu jouer leur rôle de façon fondamentale et complète. Si bien qu’au 4e accord complémentaire de Ouaga, il a été donc envisagé un autre schéma. Ce dernier consiste à payer 500 000 Frs Cfa à chaque combattant. Cela a été défini depuis 2008. Et jusqu`à ce jour, la mise en œuvre pose problème. Cela n’a pas connu un début d’exécution effectif vu la pression du terrain. Les jeunes s’inquiètent de leur propre situation, au fur et à mesure qu’on avance dans la sortie de crise » a-t-il justifié l’amertume des ex-combattants désabusés. Cette inquiétude observée chez les jeunes démobilisés est également perceptible chez les commandants de zones et autres officiers des Forces nouvelles. Surtout que le statut à eux réservé n’a pas encore connu d’assise juridique, alors que les élections de sortie de crise avancent à grands pas. Dénonçant ce fait, Bamba Sinima a indiqué que la démobilisation ne concerne pas uniquement les ex-combattants. « Nous sommes tous des ex-combattants potentiels car nous avons des préoccupations liées à nos officiers nommés à titre opérationnel dont la mise à la retraite avait été envisagée par les différents accords, surtout les accords complémentaires 4 ». Il a déploré que les modalités d`exécution de ces accords, qui devraient être définies par une ordonnance présidentielle, ne l`ont malheureusement pas été. « Donc au jour d’aujourd’hui, une certaine incertitude se situe à ce niveau et il est bon que les Forces nouvelles, qui sont les premières concernées par la question réfléchissent et fassent des propositions », a ajouté le colonel major Bamba Sinima, avant de marteler que du succès de la sortie de crise, dépend la résolution de tous ces problèmes majeurs. Notons que ce conclave qui se tiendra jusqu’au vendredi 13 août prochain a enregistré la présence de la quasi-totalité des commandants de zone.
N’Goran Francis à Bouaké
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