Les endroits diffèrent, mais le message reste le même. Dans les villes de Katiola, Tafiré et Niakara qu’il a visitées du 8 au 11 août denier, ainsi que dans les villages où il a fait des escales, les populations ont chargé ADO d’un messager clair et limpide pour Gbagbo: la tenue de la présidentielle le 31 octobre prochain, comme l’a fait savoir le Premier ministre Guillaume Soro. Pour ce faire, dans toutes leurs interventions, comme s’ils s’étaient passé le mot, porte-parole des populations, directeurs départementaux ou locaux de campagne du candidat du RDR, ainsi que les autres intervenants ont appelé de tous leurs vœux, la tenue de la présidentielle. Car selon eux, celle élection est le seul gage pour sortir le pays de la situation de crise. C’est également par cette élection que le pays retrouvera ses repères, politiques, économiques, sociaux ou culturels. C’est Laurent Gbagbo lui-même qui aime à le dire: ‘’l’argent n’aime pas le bruit’’. Quel est donc cet investisseur qui viendrait investir dans un pays où le parti au pouvoir rechigne à faire des élections parce que convaincu qu’il les perdra? Et où le chef de l’Etat en exercice est au pouvoir alors que depuis 2005, son mandat est arrivé à expiration. C’est pourquoi, tous ont placé leur espoir en ADO. Ouattara Soungalo Antoine, le Directeur départemental de campagne d’ADO à Dabakala a été on ne peut clair: « (…) Nous devons gagner la bataille de la mobilisation comme en 2002. Nous devons démontrer qu’ici, la famille est soudée et nous devons rester vigilants (…) Restez serein M. le président. Malgré leur volonté avérée d’acheter les consciences, nos populations sauront dire non aux aventuriers.» Quant à Mme Koné Dorothée la porte-parole des populations de Katiola, elle a traduit les aspirations des jeunes, des filles et des paysans: « (…) Les jeunes m’ont dit de vous dire qu’ils attendent beaucoup de vous (…) Les femmes et les jeunes filles de Katiola, à l’instar de leurs sœurs des autres régions du pays, sont vulnérables au plan économique». Tous ces cœurs meurtris ne peuvent être réconfortés que lorsque la Côte d’Ivoire aura un président démocratiquement élu qui se penchera véritablement sur leurs problèmes et qui ne se cachera pas derrière le fallacieux prétexte de la guerre pour justifier ses nombreuses promesses non tenues.
Yves-M. Abiet
Yves-M. Abiet