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Société Publié le vendredi 13 août 2010 | Nord-Sud

Sida à l`intérieur du pays (Suite et fin) : Bassam-Aboisso…6 personnes sur 100 infectées

Dans la première partie de notre enquête sur la pandémie du sida à l'intérieur du pays, publiée hier, nous vous présentions l'état des lieux à Gagnoa, Tabou, Man et Bouaké. Cette deuxième et dernière partie porte sur la situation dans le Sud-Comoé et à Yamoussoukro.

Il pourrait progresser ou baisser après une actualisation. Mais, d'ici-là le taux de 5,5% de séropositifs est le seul connu dans le Sud-Comoé depuis 2005. Soit environ 6 personnes potentiellement infectées sur 100. Selon Dr Gaha Noël, conseiller régional chargé du Vih/sida, une nouvelle étude est en cours pour actualiser ces statistiques. Le volet technique est assuré par le ministère de la Lutte contre le sida. Le taux du Sud-Comoé est au-dessus de la moyenne nationale qui est de 4,7%. Signalons que le taux le plus élevé du pays est celui d'Abidjan : 6,1%. Celui du Moyen-Comoé est de 5,8%.
La cellule d'appui à l'initiative locale (Ctail) est une structure décentralisée du ministère de tutelle. Le comité régional est chargé de la coordination des interventions dans la circonscription. La Ctail travaille de concert avec tous les acteurs de la lutte. Il les conseille et les encadre. Dr Gaha Noël soutient qu'il n'y a aucun problème concernant la disponibilité des Arv dans le Sud-Comoé. Les malades reçoivent leur traitement dans les normes. Sauf que certains malades ne le suivent pas correctement. S'ajoute l'éternel problème de la stigmatisation et de la discrimination que rencontrent les personnes vivant avec le virus. Le fonds national de lutte contre le Sida (Fnls) a développé des activités génératrices de revenus au profit des victimes démunies. Ce qui leur permet de se prendre en charge. Outre cette aide, il y a le projet multisectoriel de lutte contre le Sida (Pumls) qui apporte son soutien financier à 12 organisations de lutte dans la région. Sans oublier le projet « La petite monnaie » initiée par le Flnls pour la mobilisation des ressources en faveur des malades. A côté des structures étatiques, des Ong jouent leur partition malgré la faiblesse de leurs moyens. A Grand-Bassam, on compte parmi ces organisations, l'Ong ''Vie Plus ''. Son président, Amchi Blaise, indique que sa structure mène des actions psychosociales en faveur des malades ; «Nous les encourageons à prendre leurs médicaments. Ce qui n'est pas toujours aisé, surtout chez les débutants, à cause des effets secondaires observés». Ajoutant que l'organisation vit sur fonds propres. « Osy Espérance », une autre Ong conduite par la vaillante dame Kouadio Yvonne est spécialisée dans la prise en charge des orphelins et enfants vulnérables (Oev). Elle a en sa charge plus de 400 Oev. Elle s'occupe également du volet Sida grâce au soutien des partenaires, notamment le Pumls et le Fnls à travers le financement de projets pour la prise en charge des Personnes vivant avec le Vih (Pvvih). La tâche, confie Kouadio Yvonne, n'est pas toujours aisée. A l'en croire, la mobilisation des ressources financières est faible par rapport au travail à abattre. « Nous demandons aux partenaires de nous donner davantage de moyens. Les malades du sida sont pour la plupart des personnes très démunies», a-t-elle signifié. S'il est vrai qu'à Grand-Bassam, les malades sous traitement reçoivent régulièrement les Arv, il n'en reste pas moins, selon les révélations d'une source, que ceux-ci rencontrent des difficultés pour faire le bilan initial et le bilan de suivi. Les démarches pour en savoir davantage auprès des personnes ressources sont restées vaines.

Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
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