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Économie Publié le samedi 14 août 2010 | L’expression

Eco, Intercajou : Le Pca et le directeur à la police criminelle

La crise de la filière cajou vient de connaître une nouvelle tournure. Bassifou Ouattara et Traoré Aboubakary ont été entendus à la police criminelle jeudi pour vol de matériel.

Un imbroglio politico-judiciaire secoue l’Intercajou, l’interprofession de la filière cajou. Les querelles intestines qui minent cette filière sont loin de finir. Touré Abdoulaye, rétabli dans ses fonctions de Pca par la décision de justice n° 2392 du 26 juillet 2010 a porté plainte contre son prédécesseur Bassifou Ouattara et l’ancien directeur exécutif, Traoré Aboubakary. Ces derniers sont accusés de vols de matériels. Ils ont répondu à leur convocation, jeudi à la police criminelle au Plateau. Les problèmes de l’Intercajou ont débuté en septembre 2009 lorsque Touré Abdoulaye a été démis de ses fonctions lors d’une assemblée générale extraordinaire plus d’un an après son élection à la tête de la filière. Il lui est reproché de n’avoir pas convoqué, comme le stipulent les textes de l’organe de gestion, une assemblée générale en chaque fin d’année. Les dix autres membres du conseil, à en croire les explications de Bassifou Ouattara, vont le contraindre à organiser une session en septembre 2009. Au cours de cette rencontre, des pièces comptables faisant défaut, le conseil d’administration convoque une assemblée générale extraordinaire. C’est à l’issue de celle-ci, poursuit-il, que Touré Abdoulaye va rendre le tablier.

Une nouvelle élection est organisée et Ouattara Bassifou, alors délégué du Zanzan, est porté à la tête de l’Intercajou. Mais, en mars 2010, l’ex-Pca est rétabli dans ses fonctions par une décision du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, qui suspendait les décisions de cette assemblée. Ouattara Bassifou interjette appel et dans le courant du même mois la Cour d’appel par une décision de son premier président Marie-Félicité Arkhust, suspend l’exécution provisoire de la décision du tribunal. Bassifou accuse Touré Abdoulaye d’avoir emporté certains matériels et accessoires de bureau tels que des bons de commande et des papiers à en-tête de l’Intercajou.

Et le 26 juillet, une autre décision de justice rétablit Touré Abdoulaye. Le directeur exécutif de Bassifou Ouattara interjette une nouvelle fois appel. La Cour d’appel va de nouveau suspendre l’exécution de la décision susmentionnée par les soins de Bertin Brou Kouassi, président de chambre, suppléant le premier président. Il ordonne (confer l’ordonnance n°497/2010) «la suspension de l’exécution provisoire du jugement civil n° 2392 rendu le 26/07/2010 par le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau jusqu’à ce que la Cour d’appel vide sa saisine». En attendant, Touré Abdoulaye porte plainte contre Ouattara Bassifou et son directeur exécutif. Ces derniers, à leur tour reprochent à Touré Abdoulaye «d’avoir effectué des retraits en espèces sur le compte n° 22072110807 logé à la Cobaci, agence principale du Plateau, avenue Noguès». Il aurait, à en croire les deux hommes, offert un voyage en Italie à un chauffeur résidant à Adjamé-Williamsville. Joint par téléphone, Touré Abdoulaye se défend d’être l’auteur de telles malversations. «Je suis étranger à cette histoire de billet d’avion. Je ne rentre pas dans ce débat.

Je ne rentre pas dans ces bassesses. Les producteurs ont des problèmes plus importants à résoudre. Bassifou Ouattara et Traoré Aboubakary ont emporté tout le matériel de travail. Raison pour laquelle j’ai porté plainte», se défend-il.

Nimatoulaye Ba
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