Premier vendredi du mois de Ramadan : Les vérités crues de Cheikh Fofana

Le cheikh Aïma Boikary Fofana, président du Conseil supérieur islamique (Cosim) et imam de la mosquée d'Aghien a dit ses quatre vérités aux fidèles de sa mosquée. Des mises en garde auréolées de conseils qui doivent, selon lui, être la conduite à tenir durant le mois béni d'Allah. Extrait.

«L'islam est venu nous sortir de l'idolâtrie. De ce qui liait les humains aux fleuves, forêts, statuettes sous la forme d'une adoration. Une chose qui rendait les êtres humains esclaves de ces créatures. L'islam a pour but d'apporter la lumière à l'humanité. Aujourd'hui, le monde est en perdition. C'est pourquoi, les hommes se marient entre eux et les femmes en font autant. Si nos devanciers faisaient de telles pratiques, l'humanité aurait disparu. Mais, cette attitude doit être comprise comme la conséquence de la mécréance. Le coran nous dit, par exemple, de ne pas boire de l'alcool. Pour celui qui a deux enfants, si l'un est alcoolique et l'autre pieux, lequel des deux, fait la fierté de son géniteur ? Mais, la mauvaise compréhension de la modernisation veut qu'il faille consommer l'alcool. Tout en sachant que cela peut créer des maladies mortelles.

Un mois d'adoration

Combien de maris alcooliques ont rendu la vie de leur famille insupportable ? Aussi, le même modernisme veut que l'on fume la cigarette. Et, il fait la promotion de pratiques sexuelles inimaginables. Favorisant l'expansion du Sida. Si l'homme s'était limité aux prescriptions du coran, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Dieu nous dit dans son livre saint : « éloignez-vous de l'adultère, de la fornication. C'est une turpitude, un mauvais chemin ». De nombreux foyers ont été brisés pour cause d'infidélité.
Chers fidèles, le prophète de l'islam nous dit : « le Ramadan, mois de bonheurs et de bienfaits, est arrivé ». Un mois de pardon et de magnanimité. Un mois durant lequel l'accès au paradis est libre. Juste pour que nous multiplions nos efforts d'adoration. Dans ce mois, Dieu s'est engagé à pardonner nos péchés. Des transgressions qui constituent la cause des difficultés que nous rencontrons aujourd'hui. Que ce soit les maladies incurables, la pauvreté, la désobéissance des enfants face aux parents, la non-soumission des femmes à leurs maris, la principale cause est le péché. A la lecture du coran, Dieu lie toujours le bonheur à la pluie et à la terre. Ce mois n'est propre qu'aux musulmans. Il doit leur permettre de montrer leur côté généreux. Toutefois qu'ils décideront de suivre le modernisme, ils seront en perdition. Il faut que nous adorions Dieu la nuit, la journée, avant toutes les activités que nous entreprenons.

Trop de vices

Voyez aujourd'hui, le marché où nous allons chercher notre pitance quotidienne est devenu un lieu de prostitution. Des personnes offrent leur service en pleine journée. Elles n'attendent même plus la tombée de la nuit. Comment ne pas comprendre que ces lieux soient emportés par le feu. Dès qu'il est 17 h, nos marchés deviennent des hôtels à ciel ouvert, où nos filles musulmanes deviennent les marchandises. Selon le prophète, l'héritage d'un adultérin et d'un fornicateur est la pauvreté. Non seulement il devient pauvre, mais, ses successeurs ne connaîtront pas une vie épanouie. Tout musulman doit se confier à Allah. Lui demander pardon et faire la promesse de ne plus tomber dans les mauvaises pratiques.

Les musulmans sont devenus paresseux

La Côte d'Ivoire a une bonne pluviométrie. Tout le territoire est bien arrosé. Mais, nous sommes obligés d'importer des produits de première nécessité des pays de la sous-région qui ont des quantités de pluie inférieures à la nôtre. Nos jeunes ne veulent plus travailler. Abobo est la commune la plus peuplée de la Côte d'Ivoire. Les jeunes qui s'y trouvent, n'ont rien à faire. Mais, ils ne vont pas là où il y a du travail. On retrouve dans une même concession le grand-père, le père, le fils, le petit-fils et l'arrière petit-fils. La force du péché est tellement grande, que personne ne peut rien faire. Si nous nous repentons, nous retrouverons la gloire. Que chaque personne se fasse violence en se positionnant comme un élément essentiel de sa famille et de la société. Il n'est pas bien de s'asseoir et attendre ce que le père ou le frère ramène à la maison. Une attitude qui est due au refus de faire certains travaux».

Sanou Amadou