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Société Publié le samedi 14 août 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Les Samedis de Biton : Aujourd’hui la Chine

Quand Alain Peyrefitte, ancien ministre français, publia son livre : « Quand la Chine va se réveiller, le monde va trembler » dans les années 70, il fut accueilli par le ricanement général. Il tenait son titre de Napoléon qui l’avait prononcé dans la fin des années 1700. Tout comme Napoléon, Alain Peyrefitte prédisait à la Chine un destin de grand de ce monde sur le plan économique, financier, politique et social. Un peu comme la Guinée équatoriale, petit pays pauvre et méprisé. Mais Dieu a mis sa main sur ce pays petit devenu la fierté de l’Afrique par une découverte miraculeuse et abondante de pétrole.

Heureusement que ce pays et ses habitants restent modestes. Ces exemples sont valables dans tous les domaines. Un homme très pauvre peut subitement retrouver la richesse s’il émet chaque jour des vibrations positives. Tout comme le malade pour sa guérison, l’étudiant pour ses examens, le chômeur à la recherche de travail. A l’époque, personne ne voyait la Chine venir. Ce grand pays était trop pauvre et englué dans un système politique peu adapté au monde moderne. C’est vrai que j’appréciais le communisme chinois. On ne peut pas gérer un si grand pays dans le désordre dans un premier temps. Imaginons la Chine à l’époque de Mao dans un système libéral. Ce n’était pas certain qu’elle atteigne son niveau actuel. Elle aurait été depuis fort longtemps anéantie moralement par le capitalisme.

C’est comme la démocratie dont l’Afrique a dû mal à s’en faire. Nos pays n’étaient pas encore complètement prêts. On a vu ce que cela a donné. Je continue à persister que Ben Ali en Tunisie reste toujours pragmatique. Je lui donne raison. En ouvrant un peu son système la Tunisie n’aurait pas connu cette réussite qui la met au tout premier rang des pays africains. Il suffit de parcourir ce pays pour le constater. La Chine est déjà arrivée à un point culminant si ce n’est pas encore le haut du sommet. Elle va jouer dans le destin du monde. Dans moins de trente ans elle sera à la première place des grandes nations sans jouer forcement un rôle impérialiste. C’est inévitable et c’est dans le sens de l’histoire. Autrefois, c’est l’Espagne et le Portugal qui dominaient le monde. La France et l’Angleterre ont suivi. Un moment ce furent les Etats-Unis et l’Union Soviétique. Ce dernier grand pays s’est disloqué à partir d’une grève organisée à Dansk par un ouvrier, qui ne croyait pas changer le cours de l’histoire et d’un Pape slave venu s’installer à Rome. Les Etats-Unis restent le maître de la planète. Hélas, pour très peu de temps. Sa force décline. Et la perte de leadership est inévitable. L’Europe est trop « démocratique » pour jouer un grand rôle financier dans le monde. Trop de disputes entre eux. Quand tout le monde est intelligent ce n’est pas facile de diriger. Les dirigeants doivent être plus intelligents, rusés, fins et travailleurs que les dirigés. En Europe, tout le monde a la même dimension. C’est loin d’être comme en Afrique où il existe une vraie masse, celle qui ne lit jamais un journal, à fortiori un livre.

C’’est se donner à cœur joie pour la diriger avec subtilité. Nous entrons bientôt dans le règne de la Chine qui sera accompagnée par l’Inde. Que tous les pays africains prennent déjà leur marque. On doit davantage étudier le chinois que l’anglais. Il est navrant de voir des étudiants, des hommes politiques, des intellectuels, des citoyens africains dédaigner le chinois. C’est la porte d’entrée demain dans le monde du travail et de l’économie. C’est incontournable et promoteur. Qu’on ouvre déjà des classes du primaire ou du secondaire qui vont étudier le chinois. Tous ceux qui parlent le chinois ne chôment pas même s’ils sont ouvriers ou chauffeurs. On les recherche. Qui viendra après la Chine et l’Inde ?

Beaucoup pensent à l’Afrique. Mais il faudra attendre au moins deux siècles si l’Afrique réussit à faire son unité. Un vieux rêve caressé et jamais réalisé. Elle a toute la possibilité de devenir une super puissance si elle le veut. Ne soyons pas sceptique et moqueur. L’histoire nous joue de ces tours. On n’imaginait pas l’Inde dans ce rôle il y a quelques années de même que le Brésil. Tout peut arriver dans la vie d’une Nation. Préparons nous pour assister la Chine à entrer dans la cour des grands. Le marché africain est déjà envahi. Ses détracteurs disent que ces produits sont de mauvaise qualité.

Toute une campagne a été menée pour cela. C’est peine perdue. Pour le moment l’industrie chinoise tout comme celle de l’Inde travaille pour la masse. L’heure de la qualité va sonner. Déjà de nombreuses usines travaillent pour la qualité. Par rapport aux autres en Chine on ne met pas l’accent sur le profit tout comme les grandes industries Occidentaux. Le nombre considérable de consommateurs chinois et même de l’Industrie permet de faire des bénéfices sans exploiter son prochain rien qu’à cause de la réalisation de super profit. Qu’on lise encore et toujours le livre d’Alain Peyrefitte, dont le cousin était Roger Peyrefitte, l’écrivain, on trouvera des idées pour une grande et fructueuse collaboration avec la Chine, le grand de demain. Ainsi va l’Afrique. A la semaine prochaine

Par Isaïe Biton Koulibaly
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