Konaté Issiaka est un pensionnaire de la maison d'arrêt de Gagnoa. Il a 25 ans et y séjourne pour 5 ans, mais il en a déjà purgé 4. La raison de son incarcération est liée à un délit de vol. Mais tout ce temps passé en prison ne lui a pas encore servi de leçon. Bien au contraire dans sa cellule, il s'adonne à la consommation de la drogue, précisément du cannabis. Drogue qu'il prend soin de dissimuler dans son rectum. Drôle de cachette. La voie anale n'étant pas le lieu approprié pour recevoir ce genre de colis, cela donnait à Konaté une allure bizarre. Par sa démarche, on pouvait supposer qu'il avait quelque chose enfoui dans son derrière. Chaque fois que le besoin de fumer se faisait sentir, Konaté n'avait qu'à se concentrer pour expulser de son postérieur le stupéfiant. Cette démarche qui cloche n'a pas échappé au régisseur de la prison. L'administrateur a pensé que la démarche affichée était un indice révélateur d'une maladie pernicieuse dont il souffrait. D'où la nécessité de le soumettre à une consultation médicale. Mais bien avant, le pensionnaire a été déshabillé pour voir de très près ce qui n'allait pas. C'est en ce moment que le pot-aux-roses est découvert. Un postérieure transformé en une cachette de drogues. « C'est dans mon caleçon que je mettais la drogue », avoue le prévenu qui utilise cette petite phrase pour désigner sa partie intime où il cachait sa substance. Alors qu'il n'a pas encore fini de purger sa première peine, le voilà devant le juge pour un autre délit. Celui de la détention illicite de drogue pour sa consommation. Sa culpabilité clairement établie, il va purger entièrement sa précédente condamnation avant d'en ajouter les 2 ans pour ce nouveau délit et payera 200 mille francs d'amende.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa