Sawadogo François est manœuvre à Dalilié, village du département de Gagnoa. Il a pour tuteur Tapsoba Seydou, de la même profession. Le premier cité est poursuivi pour avoir soustrait nuitamment un cabri. Cela s'est passé dans ledit village le 21 juillet 2010 vers 1 heure du matin. Cette nuit-là, Dali Antoine qui revenait de chez son fils après de longues heures de discussion relatives à un problème de famille, aperçoit un individu avec un colis suspect. Il le suit discrètement jusqu'à destination. L'homme dépose son bagage dans un endroit obscur. Lorsqu'il en revient, il se retrouve nez à nez avec Dali Antoine. Le voleur fait croire à Antoine que c'est de l'eau qu'il transportait ainsi. Antoine n'y croit pas d'un iota. De ce fait, il court au domicile du chef du village pour l'en informer. A son retour, point de Sawadogo. L'homme a disparu de même que le colis. En réalité, Sawadogo a délocalisé son colis avant de disparaître dans la nature. Mais pas pour longtemps puisqu'il est déniché avant le lever du jour. On lui intime l'ordre de montrer le lieu où il a caché son bagage. Quelques mètres avant d'y accéder, une forte odeur remplit l'air, rendant la respiration difficile. On découvre que l'objet de cette odeur suffocante est un cabri en début de putréfaction. C'est pour cette raison que Sawadogo, le voleur de cabri, est en face du juge. Il reconnaît les faits, mais refuse de payer seul l'addition. « C'est Tapsoba et moi qui avons commis le vol », a-t-il accusé son compatriote. La réaction de celui-ci ne s'est pas fait attendre. « Il ment. Je dormais lorsqu'à 1 heure du matin Sawadogo m'a réveillé pour prendre mon bidon à l'effet de puiser de l'eau. Je le lui ai donné et j'ai refermé ma porte », explique Tapsoba. A 6 heures du matin, le chef du village envoie quelqu'un l'appeler. « Lorsque je suis arrivé chez le chef, j'ai vu qu'on a arrêté Sawadogo pour vol de cabri », s'est défendu le tuteur. C'est-à-dire que Sawadogo a opéré tout seul. C'est donc lui qui doit assumer et non Tapsoba. Ce dernier est déclaré non coupable contrairement à Sawadogo pour lequel les faits ont été requalifiés en vol simple. En répression, il écope de 12 mois de prison et de 50 mille francs d'amende.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa