Le président du Pdci, Henri Konan Bédié, candidat à l’élection présidentielle a accordé le samedi dernier une interview à la Deutsche Welle-Radio, une chaîne allemande. Cette interview réalisée par Ute Scheaffer, directrice Afrique et Proche Orient de cette chaîne a permis au président du Pdci de se prononcer sur la situation sociopolitique. Notamment, les élections, la question de l’Ivoirité et sur ses ambitions pour la Côte d’Ivoire.
Quelle est la situation générale aujourd’hui avant les élections ?
Cela fait cinq ans que nous attendons les élections dans ce pays. La situation actuelle, c’est que nous sommes toujours en discussion pour arrêter une liste électorale. Des discussions techniques avec des implications politiques bien sûr. Mais, quoi qu’il en soit, nous pensons que le 31 octobre nous irons aux élections dans ce pays, si le pouvoir en place ne multiplie pas encore d’autres points de blocage. Voilà où nous en sommes actuellement.
Quelles sont les questions ouvertes qui devront êtres soulevées avant que les élections se tiennent ?
Il faut d’abord arrêter la liste électorale définitive. Et c’est là-dessus qu’il y a beaucoup de contentieux qui se discutent actuellement. Après, il y a la question du désarmement mais qui n’en est pas une, en ce sens qu’à l’heure actuelle, on peut voter en Côte d’Ivoire.
En ce qui concerne le désarmement, quelles sont vos critiques vis-à-vis du président Gbagbo ?
Nous estimons que la paix quasi-générale étant revenue en Côte d’Ivoire, on peut passer aux élections sans autres difficultés ou obstacles artificiels. Ce que nous reprochons au pouvoir en place, c’est de vouloir couper les cheveux en quatre, de vouloir un désarmement intégral avant les élections.
Croyez vous que cette date des élections est réaliste ?
Nous l’espérons vivement. Nous avons à six reprises reporté les élections et cette fois-ci, il faudrait que tout de même nous soyons sérieux pour respecter la date du 31 octobre.
Est-ce que vous voyez le risque de violence si les élections ne se passent pas à la date indiquée ?
Nous espérons vivement que les élections auront lieu le 31 octobre. Nous ne voulons même pas envisager l’hypothèse encore d’un report.
Si vous regardez votre pays, pour lequel vous êtes très actif dans la politique, quels les conflits clés qui sont à la base de la violence dans votre pays ?
A l’heure actuelle, nous pensons que c’est le fait que le pouvoir en place ne veut pas aller aux élections. Mais à l’origine, on est parti d’un coup d’Etat militaire pour évincer le président que j’étais 10 mois avant les élections. Cela a été une très grave faute dont nous subissons encore les conséquences.
Est-ce que la répartition des ressources du pays et aussi la question de la présence des différents groupes qui existent dans l’espace politique ne sont-ils pas un aspect important du conflit ?
Jusqu’à l’heure non ! Jusqu’au coup d’Etat, ce n’était pas là un sujet de conflit mais c’est le fait de l’intervention des militaires dans la vie politique qui est à la base des conflits actuels.
Quelle est votre vision future de la Côte d’Ivoire ? En d’autres termes, quel est le programme de votre parti ?
Le programme, c’est le redressement de la nation parce que la dégradation est très avancée dans tous les secteurs de la vie nationale. Que ce soit au plan politique, social et économique. Par conséquent celui qui sera élu devra faire en sorte de redresser le pays.
Vous êtes l’inventeur de l’ivoirité qui était un concept d’identité et de culture, est-ce que cette idée a été abusée par Monsieur Gbagbo et des hommes politiques ici ?
Je ne suis pas l’inventeur de l’Ivoirité. En fait qu’entend-on par Ivoirité ? Il s’agit là d’un concept touchant l’entité nationale et la culture du pays. Mais ce concept a été galvaudé, dévoyé et utilisé pour des fins politiques par certaines personnes. Mais le problème de l’identité nationale se pose dans tous les pays du monde.
Dans un pays multiethnique comme le votre pourquoi le concept d’ivoirité est-il important ?
Elle est importante chez nous comme elle est importante ailleurs en ce sens qu’il faut à un pays une identité nationale, une identité culturelle, c’est ce que nous faisons en Côte d’Ivoire. Mais ceci étant, la Côte d’Ivoire est un pays des plus ouvert au monde. 26% de la population, ce sont des étrangers. Imaginez ce pourcentage appliqué à votre pays l’Allemagne, vous verrez un peu ce que cela donnerait comme attitude ou réaction de la part des Allemands.
La communauté internationale s’engage ici dans le cadre de la mission des Nations Unies et aussi sur le niveau bilatéral. Vous pensez qu’une telle présence de la communauté internationale sera importante pour conduire les élections d’une manière pacifique et transparente ?
Cette présence est nécessaire jusqu’à ce que nous allions aux élections. Elle est nécessaire pour consolider la paix au moins six mois après les élections.
Le pays est ébranlé avec cette crise. Monsieur le président, que comptez-vous faire pour récoudre le tissu social si vous étiez porté à la tête du pays ?
C’est ce que je viens de développer. Il s’agit de travailler pour le redressement du pays. Cela suppose des réconciliations, cela suppose qu’on remette les gens au travail, qu’on développe des programmes dans tous les secteurs qui sont très dégradés et très avancés.
Interview réalisée par Lance Touré
Quelle est la situation générale aujourd’hui avant les élections ?
Cela fait cinq ans que nous attendons les élections dans ce pays. La situation actuelle, c’est que nous sommes toujours en discussion pour arrêter une liste électorale. Des discussions techniques avec des implications politiques bien sûr. Mais, quoi qu’il en soit, nous pensons que le 31 octobre nous irons aux élections dans ce pays, si le pouvoir en place ne multiplie pas encore d’autres points de blocage. Voilà où nous en sommes actuellement.
Quelles sont les questions ouvertes qui devront êtres soulevées avant que les élections se tiennent ?
Il faut d’abord arrêter la liste électorale définitive. Et c’est là-dessus qu’il y a beaucoup de contentieux qui se discutent actuellement. Après, il y a la question du désarmement mais qui n’en est pas une, en ce sens qu’à l’heure actuelle, on peut voter en Côte d’Ivoire.
En ce qui concerne le désarmement, quelles sont vos critiques vis-à-vis du président Gbagbo ?
Nous estimons que la paix quasi-générale étant revenue en Côte d’Ivoire, on peut passer aux élections sans autres difficultés ou obstacles artificiels. Ce que nous reprochons au pouvoir en place, c’est de vouloir couper les cheveux en quatre, de vouloir un désarmement intégral avant les élections.
Croyez vous que cette date des élections est réaliste ?
Nous l’espérons vivement. Nous avons à six reprises reporté les élections et cette fois-ci, il faudrait que tout de même nous soyons sérieux pour respecter la date du 31 octobre.
Est-ce que vous voyez le risque de violence si les élections ne se passent pas à la date indiquée ?
Nous espérons vivement que les élections auront lieu le 31 octobre. Nous ne voulons même pas envisager l’hypothèse encore d’un report.
Si vous regardez votre pays, pour lequel vous êtes très actif dans la politique, quels les conflits clés qui sont à la base de la violence dans votre pays ?
A l’heure actuelle, nous pensons que c’est le fait que le pouvoir en place ne veut pas aller aux élections. Mais à l’origine, on est parti d’un coup d’Etat militaire pour évincer le président que j’étais 10 mois avant les élections. Cela a été une très grave faute dont nous subissons encore les conséquences.
Est-ce que la répartition des ressources du pays et aussi la question de la présence des différents groupes qui existent dans l’espace politique ne sont-ils pas un aspect important du conflit ?
Jusqu’à l’heure non ! Jusqu’au coup d’Etat, ce n’était pas là un sujet de conflit mais c’est le fait de l’intervention des militaires dans la vie politique qui est à la base des conflits actuels.
Quelle est votre vision future de la Côte d’Ivoire ? En d’autres termes, quel est le programme de votre parti ?
Le programme, c’est le redressement de la nation parce que la dégradation est très avancée dans tous les secteurs de la vie nationale. Que ce soit au plan politique, social et économique. Par conséquent celui qui sera élu devra faire en sorte de redresser le pays.
Vous êtes l’inventeur de l’ivoirité qui était un concept d’identité et de culture, est-ce que cette idée a été abusée par Monsieur Gbagbo et des hommes politiques ici ?
Je ne suis pas l’inventeur de l’Ivoirité. En fait qu’entend-on par Ivoirité ? Il s’agit là d’un concept touchant l’entité nationale et la culture du pays. Mais ce concept a été galvaudé, dévoyé et utilisé pour des fins politiques par certaines personnes. Mais le problème de l’identité nationale se pose dans tous les pays du monde.
Dans un pays multiethnique comme le votre pourquoi le concept d’ivoirité est-il important ?
Elle est importante chez nous comme elle est importante ailleurs en ce sens qu’il faut à un pays une identité nationale, une identité culturelle, c’est ce que nous faisons en Côte d’Ivoire. Mais ceci étant, la Côte d’Ivoire est un pays des plus ouvert au monde. 26% de la population, ce sont des étrangers. Imaginez ce pourcentage appliqué à votre pays l’Allemagne, vous verrez un peu ce que cela donnerait comme attitude ou réaction de la part des Allemands.
La communauté internationale s’engage ici dans le cadre de la mission des Nations Unies et aussi sur le niveau bilatéral. Vous pensez qu’une telle présence de la communauté internationale sera importante pour conduire les élections d’une manière pacifique et transparente ?
Cette présence est nécessaire jusqu’à ce que nous allions aux élections. Elle est nécessaire pour consolider la paix au moins six mois après les élections.
Le pays est ébranlé avec cette crise. Monsieur le président, que comptez-vous faire pour récoudre le tissu social si vous étiez porté à la tête du pays ?
C’est ce que je viens de développer. Il s’agit de travailler pour le redressement du pays. Cela suppose des réconciliations, cela suppose qu’on remette les gens au travail, qu’on développe des programmes dans tous les secteurs qui sont très dégradés et très avancés.
Interview réalisée par Lance Touré