Destin tragique que celui de Ouattara Katan, né le 10 mars 1965 à Katiola et machiniste à la Société des transports abidjanais (Sotra). Il a trouvé la mort le lundi dernier 16 août. Et aussi curieux que puisse paraître son destin, c’est à un lieu symbolisant même son boulot, qu’il a poussé son dernier soupir. En effet, nous référant aux renseignements reçus, il ressort que ce jour-là, c’est sanglé dans une chemise de couleur bleu-ciel, dans un pantalon noir, avec une paire de chaussures assortie à la couleur du pantalon, que Ouattara Katan part de chez lui. Précisément, du quartier périphérique de « Pk 18 », à Abobo. Machiniste à la Sotra, il part rejoindre son service au dépôt 9. Toujours à Abobo. Il est tout fringuant, de l’avis de témoins. C’est pourquoi du reste, absolument, rien ne présage à l’instant, de la suite tragique des événements. Se tenant à l’arrêt, Ouattara attend le bus de la ligne 76 devant le conduire sur son lieu de travail. Car il est bientôt l’heure pour lui de prendre service. Quelques instants plus tard, voici le bus qui pointe du nez. Ouattara Katan, comme nombre d’usagers, entreprend d’y monter, quand il est pris d’un subit malaise. De toute évidence, il ne peut poursuivre son entreprise. L’homme redescend rapidement du bus et va se tenir à l’arrêt du bus. Le temps, se dit-il, que le malaise qu’il croit être passager ne dure qu’un bref temps. Erreur. Ce malaise, dont la nature est ignorée, est bien loin d’être ce qu’il croit être. Titubant du coup, on le voit brusquement s’affaisser à l’arrêt du bus. Il ne se relève pas. Son cas semble sérieux. Mais hélas, avant même que l’on entreprenne quoi que ce soit pour le faire évacuer dans un centre hospitalier, le pauvre rend l’âme sur place. Désolation totale au sein des témoins de la dramatique scène et de certains de ces collègues accourus. La police, alertée, arrive quelques instants plus tard sur les lieux, pour procéder au constat d’usage. Puis, il est fait appel aux services des pompes funèbres qui enlèvent le corps pour son transfert dans une morgue. Qu’est ce qui a bien pu causer la mort de Ouattara Katan ? La réponse à cette interrogation demeure, pour l’heure encore, la grande inconnue.
Madeleine TANOU
Madeleine TANOU
